Séjourner à 100 m d’une plage andalouse est l’occasion de jolies marches dans le sable, voire même dans l’eau à 17 degrés… pour mériter les escales dans les nombreux pubs qui jalonnent les quais! Wifi gratuit oblige!

C’est aussi le moment de partager quelques aspirations yogi, prélude à de la musculation, souvent reportée à Mañana.

Les tempêtes s’enchaînent; l’hiver est bien là.…Sur notre chantier de Sotogrande, l’anémomètre ne descend pas sous les 25 noeuds. Les dépressions nous amènent de l’Est, à la fois des montagnes espagnoles, des golfes de Gênes, du Lion et du Hoggar africain. Cette confluence enserrée par le rétrécissement de Gibraltar accélère le vent  et lève une mer tourmentée.

Nous savourons, à l’abri, ce rythme ralenti ENFIN. Nous nous surprenons à renifler les environs, sans but, juste pour le plaisir d’essayer une nouvelle trajectoire. Quel bonheur de bénéficier de la voiture de Pierre. Merci!!!

Il y a bien quelques travaux, de petites ou de grandes envergures mais qui avancent plus paisiblement.  

Allez! Parce que c’est vous, on vous raconte…

Il était une fois…des orques qui croquaient avec assiduité… les safrans des voiliers à la sortie du détroit de Gibraltar. Les conseils fusaient sur Radio-Ponton et dans la presse avisée : C’est un jeu pour les petits, les mères Orque les encouragent. Ils ne faut pas se montrer, rester silencieux, inertes, ne pas avancer donc affaler les voiles. Ne pas bouger la barre pour ne pas mobiliser les safrans. Et attendre. Bref devenir inintéressant.

Le destin, comprenez notre Avarie, nous a forcé à nous intéresser à nos  safrans pour une toute autre raison, bien moins pittoresque.

Avant même que le travelift de Sotogrande ne pose Croix du Sud sur cales, ce 26 novembre dernier, Patrick, sur bâbord, avait repéré le manque de parallélisme des 2 safrans. Cet écart, d’une quinzaine de degrés signifiait soit qu'en bas, la mèche était cassée dans le safran, soit qu'en haut, la biellette de direction n’était plus solidaire de la mèche de safran.

Comme le safran bâbord avait commencé à descendre, c’était donc la biellette cassée qui en haut n’enserrait plus la mèche des safrans. 

Donc nous aurions pu PERDRE notre, NOS 2 SAFRANS. 

Parce que démontages effectués, nous découvrîmes…que les deux étaient cassées!

La vie des Seniors Des Flots est bien faite.

Grâce à cette avarie, nous avons pu repérer en amont un problème qui aurait pu se terminer en véritable accident: les safrans au fond de l'océan.

Les temps de séchage de couches de stratification, époxy, polyester, gelcoat et autres mastics polyester furent donc mis à profit pour: 

1-Rechercher l’incidence sur le vérin de barre fixé sur la biellette de direction

2 Démonter le safran bâbord une journée, le tribord 3 heures 

3 Commander 2 nouvelles biellettes en fonte d’aluminium. 48 heures chrono, venues de Hollande. Bravo le Ship!

4 Remonter les nouvelles biellettes

Merci ô Avarie! 

…Nous serons donc prêts à affronter les orques!

Le WE prochain sera celui de Noël. Notre pensée va vers ceux qui nous sont chers, ceux qui sont dans la peine ou la maladie. Puissent les lumières leur apporter réconfort et espoir.