"Soirée diapos !" /Yves
Bonjour,
Je vous écris de Port Haliguen (Quiberon), où Petrel est en "stand-by".
Car nous sommes de retour sur le sol national, bien à l'abri des intempéries.
Crépuscule sur le bassin à flot de Port Haliguen
Et il et vrai que c'est déjà avec nostalgie que nous pensons aux semaines passées, en nous demandant s'il était vraiment nécessaire de "remonter"... bien que la réponse, nous le savons, soit "oui "!
Mais il est probable que nous ramèneons un jour Petrel dans ces eaux espagnoles. Un goût de "Revenez-y", comme disait ma grand-mère.
Quelques cartes postales, donc.
Où en étions-nous ? Ah oui, à Baiona, que nous avons quittée, direction : nord... par une faible brise de NE, qui tournera à l'W, puis... au NW et au NNE. Autant dire "variable faible" ! Ce qui nous laissera le temps d'admirer encore les îles Cies.
Départ de Baiona...
Ce sera aussi l'occasion de profiter encore un peu du soleil, doux à la mi-journée, et de tenter de tangonner le génois. Nous y arrivons durant une heure ou deux ... lorsque le vent suffit à le gonfler.
Soleil ...
... et génois tangonné
Mais l'événement du jour a sans conteste été la prise, d'un coup, de quatre petits maqueraux qui assureront notre déjeuner. Il faut dire que, pour un fois nous naviguons à moins de trois noeuds...
RIBEIRA (Ria de Arousa)
En fin de journée nous entrons dans la Ria de Arousa et mouillons devant Ribeira, Nous ne débarquerons pas.
Au matin : nous quittons Ribeira. Nous avions mouillé tout à droite de la photo.
Le lendemain , en fin de matinée, après une nuit tranquille, nous repartons poussés par une brise d'est ... qui s'essouflera bientôt. "Risée Volvo" (Nanni, en fait) de rigueur, comme on disait chez moi.
Elle sera remplacée, un peu plus tard , par un bon petit vent, plutôt de Nord, qui nous permettra de tirer des bords pour rejoindre Portosín, dans la Ria de Muros que nous avions bien apprécié une quinzaine de jours plus tôt.
Lors de ce louvoyage, nous croisons plusieurs fois la route d'un joli voilier classique, d'une petite dizaine de mètres, au moteur. Son propriétaire, un solitaire arrivant de Grèce et retrouvé au port, nous donnera une photo : la première que nous ayons de Petrel sous voiles !
Première image de Petrel sous voiles. Au près, tout dessus, par un peu moins de 20 noeuds de vent.
PORTOSÍN
Qu'en dire ? Que nous apprécions toujours cette petite marina tranquille, ses sanitaires confortables et - cette fois - au dessus du club nautique et de la capitainerie, son excellent restaurant (aux tarifs étonnants) avec sa terrasse face au couchant. Nous profiterons d'une journée maussade le lendemain pour travailler à notre blog (billets précédents), ce que nous ne pouvons faire au mouillage, faute d'électricité pour les ordinateurs.
Du temps à rattraper !
CORCUBIÓN
Petit temps, visibilité médiocre. C'est (hélas) au moteur que nous rejoindrons Corcubión, bon abri niché derrière le cap Finisterre, où nous mouillerons près des barques de pêche, la pente du fond étant assez raide.
Un temps "à ne pas mettre un appareil photo dehors" ! Nous ne débarquerons pas.
L'équipage trouve le temps un peu long...
Corcubión au matin
CAMARIÑAS
Au matin, nous relevons le mouillage, pressés de passer le "Cabo Finsterre". Là encore, faute de vent, c'est au moteur que nous avancerons, assez rapidement (compromis vitesse/régime correct autour de six noeuds par mer calme).
Nous avons même droit à un arc-en-ciel en arrivant devant le cap Finisterre !
Le passage au pied du cap est grandiose : les embruns soulevés par les brisants créent au pied des falaises un brouillard lumineux magnifique.
L'endroit, ses dimension, forcent le respect.
Le Cabo Finisterre
A Camariñas, nous retrouvons l'excellent mouillage que nous connaissons déjà. Sa tenue (sable et vase) est telle qu'il nous faudra "arracher" l'ancre au moteur lors de notre départ, car trop bien enfouie.
Un mouillage abrité (sauf dans l'axe de la rivière) au plus près d'une plage de rève !
Plus loin en remontant la rivière : un peu de yoga pour Christine, seule sur cette grande plage, sous l'oeil du drone que je m'entraine à faire voler : ici, c'est autorisé...
Ballade à terre jusqu'au champ d'éoliennes qui domine le cap. Impressionnant !
MUXÍA
Bien que le mouillage à Camariñas soit quasi-parfait au plan nautique, il nous tarde de retrouver un peu de civilisation. Christine tourne en rond et menace de devenir claustrophobe ! Sa maison lui manque ... et elle en a assez de me voir "le nez au milieu de la figure" !
Le Scrabble n'y peut rien.
Or il nous faut attendre que le vent tourne pour nous lancer dans la traversée du Golfe de Gascogne. Et pour le moment, non seulement il vient du nord, mais il souffle fort !
Nous rejoignons donc pour quelques jours la marina de Muxía, à l'entrée de la Ria. Je profite de l'escale pour un petit entretien du moteur (niveaux, nettoyage du filtre à eau de mer) et pour faire un plein.
Peu fréquentée, à cette époque en tous cas, cette escale gagne à être connue.
Le sanctuaire à l'extrémité du cap est fait d'une pierre superbe et constitue un des aboutissements des chemins de Compostelle.
Le ravitaillement en gazoil est assez artisanal. La station-service fait aussi capitainerie !
GIJÓN
Christine s'impatiente. Bien que l'escale soit plutôt agréable, les centre d'intérêt ne sont pas légion. Tant qu'à rebrousser chemin, elle souhaite avancer...
Aussi , finalement, nous optons pour passer La Corogne, en direction de Gijón en attendant que le vent nous devienne favorable au large.
Nous partons peu après le lever du jour, pour 32 heures de navigation. Beaucoup de moteur faute de vent, sauf en seconde partie de nuit.
Cette côte, grandiose, austère et sauvage est vraiment magnifique et impressionnante.
Le Cabo Vilan au lever du jour,
Puis le Cabo Ortegal en soirée.
Nous faisons route au moteur ...
... et trop peu à la voile.
Et c'est ainsi que nous arriverons à Gijón, à peu près seuls dans le bassin visiteurs (une dizaine de bateaux de passage sont tout de même amarrés au ponton d'accueil).
Pour, en principe, au moins une semaine, si nous voulons attendre un "créneau" météo favorable. C'est la loi du genre...
Nous sommes tout de même heureux d'être amarrés au coeur d'une grande ville que nous apprécions bien mieux qu'à notre arrivée il y a un mois.
Départ, devant Gijón, du First 305 Canouan, rencontré à Muxía et qui poursuit sa route vers l'est.
Et pendant ce temps le départ des 90 concurrents de la Mini-Transat (première étape : Les Sables d'Olonne - Canaries) est retardé de 24 heures du fait des mauvaises conditions météo prévues dans le Golfe de Gascogne... Ça ne donne pas envie !
(à suivre...)
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