La Galice /Christine
Ria de Camarinas
Arrivant donc de La Corogne, nous y passons une nuit au mouillage mais n’irons pas à terre.
Gloire solaire à Camarinas
Le bout de la terre et la suite
Et le lendemain nous nous lançons pour doubler le Cap Finisterre, qui se passe très bien, bonnes conditions météo.
L’endroit est assez impressionnant et on se demande à quoi on ressemble, tout petit sur l’eau, depuis ce promontoire.
On ne le sait pas encore, mais on en aura un aperçu.
Le Cabo Finisterre
Et nous poursuivons jusqu’à la Ria de Muros. Au mouillage, à côté du petit port de Muros, nous resterons deux jours et vivrons une aventure incroyable avec un dauphin, irons nous promener et découvrirons les « Horreos », espèce de garde-mangers/stockage de récoltes en pierre absolument surprenants. Encore une tradition de Galice.
Horreos, greniers traditionnels.
Le dauphin du port : c’est comme ça qu’on l’a appelé, semble être là à demeure. On l’avait aperçu, mais pas plus que d’autres au début. Nous avons eu la flemme de décrocher le moteur de l’annexe et comme nous n’étions vraiment pas loin de la jetée, nous sommes allés en ville à la rame. Et bien nous en a pris, car « le dauphin du port » n’aime pas les moteurs, mais adore manifestement les annexes grises et blanches auxquelles il vient se frotter et avec lesquelles il aime jouer. En mal de calins ?
Service de rade !
Il nous a poussés et ramenés à « notre » bateau, ce qui était quand même très surprenant. Il savait à quel bateau aller.
A partir de là, ce qui est drôle, c’est que les autres bateaux au mouillage ont commencé à utiliser aussi leurs annexes à la rame pour pouvoir jouer avec le dauphin. Il a fait un vrai tabac !
Portosin
Juste en face de Muros, en traversant la Ria, se trouve la marina de Portosin. Petit port de plaisance sans prétention, calme et accueillant où apparemment la dimension sportive de la voile prime : le club nautique dispose de locaux impressionnants !
La petite marina de Portosin. Petrel est juste dans le soleil !
Santiago de Compostela
Et depuis Portosin, un peu plus loin à droite, qu’est-ce qu’on trouve ? Saint-Jacques de Compostelle.
Nous ne savions pas vraiment si nous arriverions jusque-là, mais puisque nous y sommes, on ne peut pas ne pas aller à Saint-Jacques de Compostelle.
Et, coup de chance, alors que nous nous demandons comment y aller et posons la question au bureau de la Marina, ces derniers nous proposent une voiture de location pour 35 € la journée !
Top là, nous passerons donc la journée du samedi 4 septembre à Santiago.
Magnifique ! Que dire d’autre ? Une ville chargée d’histoire, un quartier ancien superbe, plein de bâtiments historiques, et une cathédrale gigantesque et impressionnante. La ville est pleine, mais elle doit l’être quasiment toute l’année avec les pèlerins.
Le bout des chemins...
Moi qui adore les vieilles pierres, je ne me rendais pas compte à quel point ça me manquait. Les petits ports, les petites villes, sont charmants, mais on en fait vite le tour et ça manque, dans ce qu’on a visité en tout cas, de belles vieilles églises, de beaux bâtiments rénovés (et oui, le fameux cadre urbain musée français que je raillais un peu au début, à l’arrivée à Gijón).
Et puisque nous avions une voiture, nous avons fini ce pèlerinage improvisé en allant au Cap Finisterre, le bout du chemin (un peu de rab', en fait ?) pour les pélerins, voir à quoi ressemble un bateau vu de là-haut… heureusement, il y en avait un sur l’eau, tout petit !
Vus du Cap, nous devions ressembler à ça...
Ria de Arousa
Encore une petite pause au mouillage dans la Ria de Arousa, à côté de la petite ville de Isla de Arousa. Plage de sable fin, à laquelle on accède en traversant les parcs à moules. Enormément de parcs à moules...
Arrivés en fin de journée pour passer un peu de bon temps au calme, sur la plage les baffles se mettent à trembler vers 17/18 h. Personnellement je suis toujours fatiguée le soir et je m’endors jusqu’au matin. D’après Yves, la musique a duré toute la nuit.
Evidemment, nous sommes prêts à partir voir ailleurs, mais il semble que le matériel sono soit en cours de démontage… et oui, nous avons eu droit à la soirée de fermeture de la plage ! Nous pourrons donc profiter les jours suivants du calme, de l’eau de mer, pas chaude, mais suffisamment pour pouvoir y entrer et faire trempette.
Illa de Aousa : la Playa Area de Secada
Il faut bien sûr préciser que, dans tous ces mouillages, nous ne sommes jamais seuls. Ce sont des endroits indiqués dans les guides comme le Imray et en général il y a quelques bateaux. Beaucoup de nordiques (hollandais, belges, suédois, norvégiens, allemands), quelques français, et la plupart de ceux avec qui nous parlons continuent le chemin pour descendre plus au Sud, vers les Canaries, le Cap Vert, et traverser vers les Antilles ou le Vénézuela.
Jeudi 9 septembre 2021
Nous atteignons aujourd’hui l’objectif que nous nous étions fixé en partant vers l’Espagne, à savoir le Parc Naturel des Iles Cies, en face de Vigo, pas très loin de la frontière avec le Portugal.
Faut-il encore dire que c’est très beau ? Toute cette baie entre les Iles et la terre, la Ria de Vigo et l’Ensenada de Baiona valaient vraiment le chemin.
Sur les iles elles-mêmes, dont la plus grande est reliée au continent par un tas de vedettes et donc très fréquentée bien que n’étant plus en août, sable blanc fin, la température de l’eau est tout-à-fait supportable, les promenades sont belles et les points de vue magnifiques.
Pour nous qui avons eu tellement mauvais temps en juillet/août, on a un peu l’impression de commencer nos vacances.
Le bateau nous permet de mouiller à la petite ile de San Martin, non accessible aux vedettes de tourisme et de profiter de la beauté des lieux. Lieux bien mérités car l’arrivée s’est faite sous une pluie battante, genre « pourquoi quelqu’un me lance-t-il des sauts d’eau dans la figure ? » et « pourquoi y a-t-il des rafales à 30 nœuds alors qu’il était prévu un petit temps à 15 ? »
Baiona
Hier et aujourd’hui, arrêt à la marina de Baiona. Promenade, visite.
Nous découvrons que la Pinta de Christophe Colomb a atterri dans cette ville, à son retour « des Indes », et c’est donc ici qu’en premier on a su qu’un nouveau monde avait été découvert et que l’expédition était une réussite.
La Ria de Baiona, vue de la citadelle. Au fond les Iles Cies, parc naturel .
Les deux marinas de Baiona. Au milieu, une réplique de La Pinta.
Voilà.
L’idée de remonter est un peu difficile. Dommage de refaire à l’envers tout ce chemin parcouru. D’autant que de voir partir tous ces bateaux plus loin donne une vague envie de les suivre.
Mais bon, il faut être raisonnable. Nous ne sommes pas prêts et le bateau non plus, pas tout-à-fait.
Nous ne savons pas si l’équipage est capable de faire de longues traversées sans poser pied à terre.
En ce qui me concerne, encore beaucoup d’appréhension, voire de peur.
Tant que la terre n’est pas loin, tout va bien, mais au large, longtemps... ?
Le retour sur la Bretagne peut se faire un peu au large. C’est peut-être l’occasion de passer quelques jours en mer avec des conditions météo favorables.
Quoi qu’il en soit, tout ce périple était riche de découvertes, de beautés, de rencontres. De frayeurs et de moments relax. De bonne bouffe et de soupes en sachets. De bonnes douches et de journées sans. De vent, de pluie, de soleil. La vraie vie quoi !
(à suivre...)
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