A pied d’œuvre

Posté par : Christine et Yves
03 Agosto 2021 à 20h
Última actualización 03 Agosto 2021 à 20h
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Enfin.
Nous avons réussi à nous arracher à Roscoff. Où nous étions plutôt bien même si la vie en marina ne constitue pas un idéal pour nous.
Pourtant les centres d’intérêt continuaient à se présenter spontanément. Par exemple le passage de deux bateaux peu ordinaires :

  • Grain de Sail, moderne cargo à voiles assurant deux fois par an une rotation transatlantique, emportant à New York une cargaison de vin  bio et rapportant des Antilles café et cacao.
       
     
  • Aphrodite, un splendide brick de croisière à coque acier, construit aux Pays-Bas … en 1994, portant des phares carrés. En d’autres temps il aurait vraisemblablement eu un programme similaire à celui de Grain de Sail.

Or donc, sont clos un certain nombre de « dossiers ». Par exemple   faire réaliser une ferrure pour que le tangon cesse de massacrer notre beau pont …

… réceptionner notre nouvelle éolienne, l’ancienne ayant été diagnostiquée HS, ou encore décider de reporter à l’automne ce qui ne pouvait se faire tout de suite  : la surélévation du mat de ladite éolienne (sur le portique), devenu trop court, en espérant que les capteurs photovoltaiques suffiront à nous fournir l’énergie dont nous avons besoin.

Car nous avons finalement décidé de mettre le cap au sud, le Royaume-Uni ne facilitant pas notre venue… Nous visons donc l’Espagne, peut-être le Portugal et si tout va bien les Açores. De premières « vraies » traversées.
En attendant, la météo ne nous aide pas non plus en nous envoyant des vents d’ouest, trop forts puis trop faibles alors qu’il nous faut partir vers … l’ouest, bien sur. Et nous profitons de la fin du passage d’une perturbation pour passer avant les calmes annoncés. Donc à marée haute. Vers minuit…

La fin d’un beau mythe…
Avant de connaitre Christine, je n’avais encore jamais rencontré – sur un bateau     :)– de gens n’ayant jamais eu le mal de mer. Eh bien cette nuit là, elle fut complètement hors d’état de nuire, grosse fatigue aidant.

Du coup, Petrel n’aimant décidément pas plus  que nous le clapot laissé par la perturbation des heures précédentes, il s’est trainé, au près, un peu sous-toilé faute pour moi d’avoir eu l’énergie et le courage de remplacer la trinquette par le génois – par une quinzaine de nœuds de vent, au près, et de prendre le risque de surventes possibles. Cerise sur le gâteau  : un verre de mes lunettes se détache lors d’un choc… Comme dit Christine  : « Voilà, nous sommes baptisés, c’est bon pour la suite ».
Et nous avons choisi, le vent faiblissant, de rallier l’Aber Wrac’h au moteur, peu glorieusement, mais avec un intermède extraordinaire : une demi-douzaine de dauphins jouant pendant une bonne demi-heure sous l’étrave, tels des toreros, l’évitant au millimètre à l’instant où celle-ci retombait dans la vague, se croisant en dessous lorsqu’elle se relevait et se tournant vers moi l’air de dire « t’as vu ça ? ». Beau souvenir. Mais, accroché au balcon avant, je n’ai pu faire d’images. Et – fallait-il qu’elle soit mal – Christine n’est pas même venue voir.

Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler.
Les prévisions météo et de routage pour le lendemain nous annoncent 100% au moteur, sous la pluie, pour l’étape suivante … Le sort s’acharne.
Et puis, voilà, après une bonne nuit de sommeil, tout va mieux. Bien que le mouillage à l’Aber Wrac’h se fasse dans un cadre extraordinaire, nous décidons de ne pas rester sur le goût amer de nos exploits de la nuit précédente, d’avancer et, tant pis, de faire route au moteur.


Est-ce la rencontre du Rara-Avis, qui appartient à l'Association du père Michel Jaouen et navigue souvent auprès du Bel Espoir II (Wikipedia)  ? Miracle.
Sitôt sortis du long chenal, il nous est possible de mettre à la voile, sur une mer apaisée et sous le soleil. Nous « volerons » littéralement (au point d’énerver certain bateau performant !) jusqu’à Morgat, sans plus toucher au moteur avec pourtant guère plus de 7 ou 8 nœuds de vent ! Petrel nous a donc pardonné et montre ce qu’il sait faire lorsqu’un vilain clapot ne le malmène pas  !

Mouillage de rêve près de Morgat
Endroit magnifique. Sous le soleil on se croirait en Corse. Fonds transparents. 

Nous y retrouvons deux bateaux « connus »  : Moscatel, un Romanée qui m’avait intéressé au début de mes recherches il y a déjà quatre ans, et Pierrick, notre voisin de Roscoff (voir billet précédent). Nous passons un bon moment à discuter à son bord avec Thierry et Christel, mais aussi avec des copains à eux, du Black Pearl (un superbe Petit Prince). Ambiance « vacances » ! Enfin…

Etape réparatrice  ?
La nuit en mer aura laissé des traces. Besoin de repos mais aussi lunettes cassées et dos coincé. Je dois trouver à réparer en ville. Lunettes : OK. Dos : RV d’ostéopathe en urgence pour moi qui nous obligera à passer les nuits suivantes au port.
A propos port, peut-être bien que les efforts de chacun pour garder des ports propres commencent à porter leurs fruits  :

  • anémone accrochée au ponton dans le port de Roscoff.
  • Et, au port de Morgat, un cormoran pêchait sous le bateau et les pontons !  C’était assez incroyable. Il n’a pas cessé de plonger après un banc de petits poissons pendant un bon quart d’heure. Passant et repassant autour et sous le bateau. On le voyait très bien nager sous l’eau et pourchasser ses proies.

 

 

 

 

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