HUAHINE, RAIATEA, TAHAA

HUAHINE, RAIATEA, TAHAA

Posté par : Paul et Dom
09 Septiembre 2020 à 00h
Última actualización 17 Septiembre 2020 à 14h
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Bonjour les amis !

Notre vidéo :   https://youtu.be/wOjdZzXWs10

 

La traversée de Moorea à Huahine dure une vingtaine d’heures (160 km) et permet à Dom de retrouver le mal de mer, oublié depuis quelques temps. Le vent est confortable (¾ arrière), mais la houle de côté provoque pas mal de roulis.

HUAHINE LA DOUCE.

Huahine, c’est la douceur de vivre. Ici, on pourrait se poser et vivre tranquillement : un village, Fare, quelques bistrots, quelques restaurants, 1 supermarché U que l’on imagine tout petit  avant d’y entrer et qu’on découvre immense et très bien garni (il y a même des chips Bretz au camembert, c’est vous dire !), un magasin « brico » à l’identique, petite façade et caverne d’Ali Baba à l’intérieur, façon Chinois.

A Huahine, peu de population (6 000 habitants), peu de voitures, pas de bouchons, et beaucoup de tranquillité. Un Français qui est en train de se construire une maison au sud nous explique qu’il y a 30 ans, il n’y avait pas de route qui faisait le tour de l’île, ni adduction d’eau dans le sud.

L’île est magnifique, somptueuse, un vrai jardin, les couleurs du lagon de tous les tons de bleus et de turquoise. Le tour de l’île en scooter nous ravit, et les émotions sont fortes devant la beauté des paysages.

Après quelques jours passés au mouillage en face du village, nous nous engageons à l’intérieur du lagon pour longer l’île et aller jeter l’ancre au sud, dans la baie d’Avea, où nous mouillons par 2 m de fond ! Nous avons réservé  pour le dimanche deux places à un buffet polynésien dans un restaurant typique. Le four polynésien est très intéressant à découvrir, tout y cuit à l’étouffée toute une nuit avant d’être ouvert à 11 h et servi à midi. Nous goûtons un peu de tout dans une assiette bien chargée, et le reste de l’après-midi est consacré à la sieste.

Côté snorkling et chasse sous-marine c’est un peu pauvre. Nous espérons trouver mieux plus tard. Côté météo, nous sommes en hiver, et les journées se composent (comme en Bretagne) d’alternances de soleil et de grains, qui ne nous gênent pas plus que ça puisqu’il fait toujours 28° (y compris dans l’eau). En revanche, le vent est très présent et le drone reste au placard.

Côté Covid, s'il n’y avait plus aucun cas lorsque la Polynésie a ouvert ses frontières, c’est maintenant bien remonté, avec plus de 300 cas recensés, principalement à Tahiti. Ceci malgré les tests obligatoires avant d’arriver sur le territoire et 4 jours après l’arrivée. Ce qui fait qu’ici aussi, le port du masque est obligatoire. On entend parler par ci par là d’un mouvement de rejet des voiliers, mais franchement, nous n’avons pour l’instant rencontré ni difficulté ni hostilité de la part des habitants qui sont toujours aimables et très accueillants. Et côté tourisme, même si les îles que nous venons de visiter n’en font pas grand cas, il n’y a vraiment pas grand monde…

RAIATEA  L’ILE MERE.

Nous sommes ici au cœur de la civilisation polynésienne, comme nous l’apprennent la visite du Marae Taputapuetea et la pieuvre qui symbolise le territoire  de cette société tahitienne : de Hawai à la Nouvelle Zélande, de Vanuatu   à l’île de Pâques : un territoire immense  grâce à une maîtrise de la navigation hors normes, uniquement aux étoiles ! Et dommage pour les aventuriers du Kon-Tiki : les Polynésiens viennent bien de l’ouest (Taiwan ?) et non de l’est. Aujourd’hui, la Polynésie est composée de trois populations principales : les Tahitiens, les blancs et les chinois. Presque tous les Tahitiens sont aujourd’hui des « demis », c’est-à-dire des métissés. Les Européens sont arrivés il y a environ 220 ans comme conquérants, et les Chinois il y 150 ans comme main-d’œuvre bon marché. Ceux-ci sont aujourd’hui très bien intégrés et possèdent une bonne partie du commerce et de la grande distribution (Super U très présent sur les îles !).

Plus tard, nous visitons le long d’une rivière le jardin d’André, qui arrête les touristes pour remplir leurs sacs de fruits en tous genres (il en a trop, et on lui laisse un pourboire). Seules une machette et un long bâton   lui suffisent pour gérer ses 2 hectares de terre : n’importe quelle plante mise en terre pousse (d’où l’expression « même un manche à balai donne des pousses »), le terrain est régulièrement inondé par la rivière, et il lui suffit de faire tomber les fruits des arbres : un paradis terrestre pour tous ceux qui ont le goût du jardinage !

TAHAA LA PETITE SŒUR.

Pour quitter Rikitea, nous entreprenons une jolie navigation (très agréable) dans le lagon, entre terre et barrière de corail, jusqu’à l’île de Tahaa, la petite sœur de Raiatea avec laquelle elle partage le même lagon. Le vent souffle en permanence pour quelques jours encore (25/30 nœuds), c’est assez pénible, et nous restons 4 jours au fond d’une longue baie au village de Haamene (d’abord tristounet mais c’était samedi, et en définitive très sympa), pour laisser passer le coup de vent. Nous en profitons pour faire des petites randos (super appli Osmand, merci  Colibri !) et bavardons avec Bruno, un restaurateur français installé ici depuis 20 ans, marié à une Tahitienne de Tahaa, qui nous explique qu’ici, restau et bistrot sont des pratiques encore assez peu courues, car la société est organisé autour de la famille (au sens élargi), et tout se passe en son sein (mais ça change beaucoup). L’habitat est étalé le long de la côte, et les « villages » sont juste des lieux où sont regroupés quelques services, une ou deux églises, et un croisement de route ! En l’occurrence à Haamene, il y a un collège, 1 école primaire, 2 petits supermarchés, La Poste, les pompiers, le dispensaire, 1 pharmacie, 1 snack, 1 restaurant, 1 halle où on peut manger les plats concoctés par les femmes d’ici et acheter quelques légumes. Bref, c’est LE spot de Tahaa ! En revanche, pas de bus sur cette petite île, et le stop avec le Covid, ça marche pas super.

Retour aux eaux turquoises quelques jours plus tard, mouillage avec vue imprenable sur Bora Bora, visite d’une ferme perlière (une des activités économiques importantes de la Polynésie) et d’une petite rhumerie locale 100 % bio. Et soirée Rougail avec nos amis de Colibri, originaires de La Réunion que nous retrouvons de mouillage en mouillage.

Nous reprenons la mer par la passe de Paipai en direction de Bora Bora, puis de Maupiti.
A bientôt !

Paul et Dom

 

 

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