Nous partons de Cadiz le 13 (quelle chance!) en fin de matinée.

Pétole, vent variable pendant une heure, et nous retrouvons le leeward d'Est du Détroit qui s'établit rapidement entre 4 et 5.

Après 8 heures de ce régime, nous avons parcouru 50 milles et nous avons traversé la zone de circulation intense des cargos qui rentrent ou sortent de la Méditerranée.

Mais le plaisir est de courte durée et nous allons poursuivre jusqu'à Lanzarote avec beaucoup trop de moteur, 70 heures (un petit peu plus qu'il y a trois ans, Teranga ne doit pas être fait pour ce trajet!).

Nous avons quand même eu droit à un peu de vent, 20 milles en 6 heures le 14, 30 milles sur la route en 10 heures le 15, 15 milles dans la nuit (vent de sud 3 à 4?) du 16 au 17, et enfin une journée complète d'ouest 3-4 qui va nous rapprocher d’une centaine de milles.

En prime dans la même nuit, un ciel étoilé avec petits cumulus magiques, digne des traversées alizéennes.

Le 18 à midi le vent s’essouffle et …….le moteur ne démarre pas ! La pression remonte d’un coup car il marchait sans soucis quand on l’a stoppé 24 heures avant. Nous sommes à 20 milles d’Arrecife à Lanzarote.

Compte tenu du passif (cf. billet Ibiza-Cadiz), nous tentons un débouchage à la poire de l’entrée du réservoir (poire connectée à l’entrée du préfiltre dans le tuyau).

Puis purge du circuit avec poire dans l’autre sens et essai…….ça redémarre……Ouf !

On va rentrer au port vers 19 heures après cinq heures de moteur à 1400 tours minute, bien soulagé.

Teranga retrouve sa marina et ville préférée, bien que saturée pendant encore un mois pour cause de régates et départ de rallye.

Ensuite c’est trois jours pour enlever les bactéries et nettoyer à l’alcool à bruler, plus les odeurs.

Moralité :

Si vous avez l’intention un jour, à l'insu de votre plein gré, de charger un fuel plein de bactéries :

Il vous sera très utile de disposer à bord d’une poire avec tuyau pour « souffler » un peu n’importe où et espérer chasser ainsi une éventuelle obstruction.

De quoi nettoyer / changer filtre et préfiltre.

De jerrycans et d’un filtre ad’hoc (type RACOR 50 microns) pour filtrer votre gasoil.

Ou si l’odeur du fuel vous incommode trop, de disposer d’un professionnel pas trop loin qui vous fera tout ça pour la modique somme de 500 € à minima, si votre réservoir est facilement accessible.

Enfin, aux dernières nouvelle européennes, le nouveau gasoil accepte 10% de biocarburant, ce qui favorise le dévelopement de nos chères bactéries, et conduit Teranga à traiter son alimentation de manière systématique ......dorénavant!

Enfin pour les commentaires sur l’île, voir les billets de Teranga d’il y a trois ans ; elle est toujours aussi accueillante et agréable.

Sans parler de la Graciosa que nous allons voir et revoir......tellement     Teranga s'y sent bien!!!