7ème Billet : MIAMI, LA FLORIDE, KEY WEST, LA HAVANE : Marina Hemingway

7ème Billet : MIAMI, LA FLORIDE, KEY WEST, LA HAVANE : Marina Hemingway

Posté par : Vincent
01 Julio 2017 à 00h
Última actualización 09 Julio 2017 à 13h
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Etonnants USA, depuis que je suis sorti du territoire français à ST MARTIN ,dès que nous entrons dans un nouveau pays, nous sommes vite repérés, pistés et il nous faut faire rapidement les formalités administratives et payer les taxes, ce que nous faisons de bonne grâce pour éviter des ennuis qui peuvent être vite fâcheux .Par contre de manière paradoxale, nous arrivons aux USA sans voir aucune autorité et nous devrons insister pour savoir où se situe l’immigration, nous trouverons finalement le lieu dans un recoin du port de MIAMI après avoir téléphoné la veille pour prendre RDV, j’aurai pu débarquer n’importe qui aux USA sans aucun problème ;Les USA sont vraiment un pays complexe, hétérogène que nous avons du mal à comprendre nous les européens !

Mardi 28 février au matin, Jacques et Hélène rejoignent le bateau qu’ils connaissent bien, ils sont arrivés à Miami depuis 2jours, jacques ayant revu une cousine américaine avec qui nous allons diner dans le quartier de Coconut Groove. Nous allons en annexe jusque NOEE qui est sur la bouée 180 assez loin et assez exposée aux vents mais le catamaran reste confortable dans des conditions qui en Monocoque seraient difficiles : un autre avantage du catamaran par rapport au monocoque et particulièrement aussi dans les mouillages rouleurs. Nous ne savons pas à quelle heure arrivent Henri, Blandine, Jean Francois et Sylvie, le temps passe et nous pensons qu’ils arriveront le lendemain. Finalement après différentes péripéties, ils arrivent tard le soir, le service de  navette qui fait des allers retours pour les bateaux bien pratique pour les bagages est maintenant fermé depuis longtemps, le transfert avec les bagages se fera par annexe en plusieurs fois, bien que le vent ait baissé avec la soirée, il y a encore du clapot pour rejoindre NOEE. Mercredi, courses, ici à Miami il y a de tout mais ce sera la dernière fois de la croisière. On en profite pour trouver du propane avec nouvelle bouteille, nouveau détendeur, car nous sommes en zone américaine depuis un moment et plus question de trouver du butane ! Jeudi, nous venons à quai pour le remplacement du bout dehors qui a été fabriqué rapidement par l’usine d’US Spars en Floride. Nous avons vraiment de la chance, l’entreprise Spars Europe a été très efficace, réponse durant le WE, solution trouvée pour la fabrication d’un bout dehors de 100 cm et non de 80 comme l’ancien avec une épaisseur double. Caraïbes gréement avait sous-configuré le bout dehors par rapport aux normes prévues par le chantier Nautitech. On comprend le pourquoi de la casse. Manifestement, cela n’a pas plu à la maison mère qui a géré de manière de maître la fabrication, l’envoi à Miami et la mise en place par un excellent installateur Christian qui rajoutera une fixation supérieure en V avec du bout synthétique très solide ce qui améliore encore la fiabilité du montage. Et tout ceci a été facturé par la maison mère directement à Caraïbes Gréement. Tout est prêt pour partir à 15H, d’abord au moteur, nous naviguons entre les 2 barrières de corail dans un chenal bien tracé, ce qui nous permet d’éviter le courant de face du Gulf Stream. . La navigation le long de la Floride et des Keys a commencé et elle sera marquée par la pêche ;en effet parmi l’équipage Jean François patron de pêche à Boulogne sur mer, va nous permettre de mieux utiliser la canne à pêche achetée au Marin avec un gros moulinet après avoir investi dans les appâts, leurres etc… Dès le réveil, il est aux avants postes pour mettre la ligne en place, .on peut partager ce qui est pour lui une véritable passion ; Dès la première journée nous naviguerons de concert dans trois ambiances, la navigation, la voile et la pêche. A la tombée du jour nous rentrons à Caesar Creek, le chenal est très étroit et la lumière baisse, tout ceci nous procure des moments agréables de navigation, où pour avancer on repère les bouées une à une.  Finalement, nous mouillons à 19H47 entre Adams key et Elliot Key à César Creek.

Vendredi 3 mars, nous partons à 8H16 et après avoir repris le chenal dans l’autre sens, nous naviguons sous génoi et Grand-voile, vent arrière, nous mouillons à 15H26 à Rodriguez key après Key largo. Impossible de débarquer. Premier mouillage sauvage, pour l’équipage qui apprécie la quiétude de la soirée rythmée par la baignade, le petit punch, la préparation du repas, le repas et la soirée faite d’échanges avant un repos bien mérité ;Samedi 4mars,nous partons à 7H,le vent est là jusque au-dessus des 25 nœuds, aussi nous partons avec 2 riz et progressivement quelques tours dans le genoi, nous sommes vent arrière, et devons faire attention aux empannages. Jean François est avec Henri à la manœuvre et tout d’un coup nous entendons ce bruit caractéristique de la canne à pêche qui se déroule à toute vitesse : un poisson a mordu ! Aussi sec nous enroulons le genoi, et pour stopper la vitesse du bateau, nous nous mettons face au vent et démarrons le moteur pour réenrouler la ligne au fur et à mesure et fatiguer ainsi le poisson. Pêcher est un art difficile qui est bien décrit par HEMINGWAY sur les traces duquel nous sommes depuis les Bahamas et les îles Bimini, de même que ses livres que nous dévorons dans la bibliothèque du  bord. L’expérience de Jean François paye et enfin nous remontons à bord un beau et grand poisson. Après avoir consulté le livre des poissons, nous le repérons, il s’agit d’une Carangue, que ce soir nous allons pouvoir déguster après 48 milles à une vitesse de 7 nœuds. Nous mouillons derrière Boot key mais il y a de la mer et le débarquement en annexe est humide. Lorsque nous arrivons en annexe dans la marina, on veut nous refouler question d’immigration, le port étant privé ne peut accueillir aucun étranger. Finalement nous argumentons que nous avons besoin d’une pièce pour le moteur pour des raisons de sécurité, ceci est vrai en partie, nous avons en effet besoin d’une durite que nous avons repéré croquée nous allons à West Marine chercher notre durite qui sera montée dans le moteur bâbord sur le circuit d’eau de mer avant la pompe .Quand nous revenons le soir, nous séparons l’équipage en deux et je conduis le premier groupe à bord, puis je repars dans la nuit, je sais qu’il ne faut pas trop serrer la côte pour revenir mais je touche le fond avec l’annexe m’obligeant à tirer celle-ci par le bout sur le sable mou, je repars et me mets sur l’autre banc en face, puis je perds mes repères, en ne sachant plus où je suis, finalement j’arrive à m’en sortir mais les 2 groupes s’inquiètent. Finalement nous arrivons à retrouver le chenal pour le retour du deuxième groupe. OUF ! Dimanche relâche, nous pourrons débarquer et manger au fameux resto PORKYS renommé pour ses travers de porc et autres morceaux. Nous marchons sur cette grande route qui longe tous les Keys avec de multiples ponts entre les îles. Lundi nous partons à 9H de Marathon vent arrière sous GV et genoi puis grand largue 20 Nœuds, nous mouillons  à Key West à 17H derrière le port militaire. Mardi et mercredi nous permettront de découvrir Key West .A 17H nous appareillons pour la traversée vers Cuba, nous partons avec un paquebot de croisières que nous retrouverons le lendemain matin près de La Havane. Nous partons sous geenaker, que nous devrons réenrouler pour mettre le génoi à 20H, le vent montant progressivement, navigation de nuit agréable et rapide, ce qui nous amènera à réenrouler le génoi pour ne pas trop arriver rapidement à la marina Hemingway. Problème aux abords de la marina, le moteur tribord ne démarre pas, nous devrons faire les manœuvres d’entrée de port, de prise de quai pour l’immigration et mise au quai définitif avec un seul moteur. Quand nous arrivons, nous sommes avec des bateaux de course qui font une régate depuis les USA ; évolution des temps ! La marina est d’ailleurs relativement pleine, ce qui n’était jamais le cas auparavant .On voit l’ouverture des 2 pays à l’œuvre. Bien installé au quai 1 place 116, nous allons pouvoir visiter La Havane, réparer le moteur, le moteur ayant été inondé d’essence par manque d’air dû à une pièce, le manchon d’air abimé certainement par des gens qui ont marché dessus en descendant dans le moteur : un des ennuis d’avoir loué le bateau auparavant. Le moteur sera réamorcé en attendant de changer la pièce commandée en France et qui sera rapportée plus tard par Philippe Baudouin ; Car si les mécanos sont très compétents, pas de possibilité d’avoir des pièces à Cuba : le royaume de la démerde et du bricolage mais toujours efficace. On le verra encore plus tard. Nous profitons de la pause pour louer un van, longer la côte nord en voiture, visiter la vallée de Vinalès, visiter les plantations de tabac et déguster un Monte Christo n°3, le cigare du CHE, sans beaucoup de nicotine car dénervé auparavant. Le CHE étant asthmatique prenait ses précautions, n’oublions pas, il était médecin ; après avoir bien visité La havane, jacques, Hélène, Henri, Blandine, Jean François et Sylvie nous quitterons pour revenir en France ; un nouvel équipage arrive.

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