MAOVA EXPRESS Mireille et Eric 2ème étape Barcelone - Gibraltar

MAOVA EXPRESS Mireille et Eric 2ème étape Barcelone - Gibraltar

Posté par : Mireille & Eric
03 Septiembre 2016 à 12h
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2ème Etape : BARCELONE – GIBRALTAR
Le 27 juin:   courses le matin, départ à 15h en direction de Majorque. 18-20 nds de SSE. Prés serré 1 ris dans la GV, solent. 16h45 en reprenant l’étarquage de la drisse de solent (qui sur notre bateau sert aussi de balancine de tangon), rupture d’icelle (que je n’avais pas changée bien que ce fut la seule drisse en polyester et non en dyneema). 
17h45 le ris est largué.
21h30 GV – moteur (la Méditerranée quoi !).
Après avoir été accompagnés par des dauphins à 7h30, nous atteignons Cala Tuent à Majorque à 9h le 28 juin. Ce mouillage de la côte nord nous tient particulièrement à cœur. D’abord parce qu’il est magnifique : longue cala pas très large sans être étroite, bordée de part et d’autre par des pinèdes escarpées. Au fond : une plage et une oliveraie millénaire. Ensuite parce que nous y avons le souvenir d’une merveilleuse soirée en 2006 ; un de ces moments magiques où tout concourt au bonheur et qui restent profondément gravés dans nos mémoires. Le lendemain nous rentrions au Cap d’Agde. Quelques jours après, nous apprenions une très mauvaise nouvelle concernant la santé de Mireille…
Le lendemain nous quittons Cala Tuent à 9h 40 sous la pluie, parons la Dragonera à 15h. Cap sur Ibiza. A 19h nous stoppons pour laisser passer un cargo avec lequel nous étions en route de collision. A 20h des dauphins nous escortent pendant quelques minutes. Nous ne nous lassons jamais de ce spectacle et, captivés comme des gamins, restons à l’étrave pour les observer. Mouillage de nuit à TAGO MAGO à 22h35 le 29 juin : radar, sondeur, carte électronique, vigilance… Mouillage parfait. Bravo les artistes !
Le lendemain nous quittons l’îlot de Tago Mago à 10h pour Espalmador entre Ibiza et Formentera où nous mouillons à 14h20. Passons 3 jours à « glander » au mouillage avec un très fort vent d’Est. Agréable restau à Las Salinas le soir du 3 juillet (et en plus la France bat l’Islande !)
Départ pour Malaga le 4 juillet à 10h30. Le pilote gère bien la mer formée et le vent arrière. Le spi symétrique stabiliserait le bateau mais, comme dit précédemment, nous n’avons plus de balancine de tangon. Nous franchissons le méridien de Greenwich et pour la 1ère fois, notons des latitudes Ouest et non Est. Mireille est nauséeuse (ce qui n’est pas fréquent). Le vent faiblit et nous devons recourir à « la risée YANMAR » à 20h30. La mer s’apaise progressivement. Mer d’huile le 6 juillet. Dans la matinée, une dizaine de dauphins flirtent avec l’étrave. Magique ! Nous atteignons Malaga le 6 juillet à 21h30.

Enfin nous atteignons… Nous sommes sur le point d’atteindre… quand : silence. Pour la 1ère fois de notre existence de marins : panne sèche (il faut dire que nous avons fait plus de moteur que nous l’escomptions et comme nous sommes « rats » nous n’avions pas voulu prendre trop de gasoil en réserve dans les jerrycans au départ de Cap d’Agde dans l’attente du carburant détaxé de Gibraltar. Qu’à cela ne tienne, l’annexe est mise à l’eau, amarrée à couple sur le bâbord de MAOVA et, à 1,5 nœud, nous atteignons le fond de la baie et mouillons par 7 mètres. Le lendemain, je me rends en annexe à la marina de Malaga pour apprendre qu’il n’y a pas de poste de carburant, pas plus que dans le port de commerce contigu. On m’explique qu’il faut aller en ville et que c’est loin. Je demande par courtoisie (je n’imaginais pas qu’on puisse me le refuser) où je peux laisser l’annexe, le temps de remplir un bidon, pour ne pas déranger. On me répond que c’est impossible car la marina est privée et réservée à ses clients. J’explique que j’aimerais beaucoup être client mais que pour cela il faut que je puisse déplacer notre bateau… On me répond : « c’est un cas particulier, je vais voir mon chef », lequel accepte de me vendre un bidon de 20 litres de gasoil. Nous avons pu ainsi « devenir client ». Par ailleurs marina bien protégée, personnel agréable, prix peu élevé. Le 7 juillet rinçage du bateau, balade à vélo. Super restau le soir (tapas excellents, poissons frais grillés au barbecue, excellent vin pour 53€ à 2 !) Et en plus la France accède en finale en battant l’Allemagne ! 
 Nous quittons Malaga le 8 juillet à 9h, arrêt à Torre Molinas pour prendre 35 litres de gasoil. Dauphins+++ (la routine quoi !)
Arrivée à Gibraltar à 20h. La réponse VHF tombe il n’y a pas de place dans aucune des 2 marinas de Gibraltar. Nous allons mouiller dans le fond de la baie, ce faisant nous avons eu la peur de notre vie car lorsque nous passons devant la piste d’atterrissage (à 200 mètres environ sur notre tribord), nous voyons arriver un avion de ligne en procédure d’atterrissage, perpendiculaire à notre route avec la nette impression qu’il va raccourcir notre mât ! Impression fausse évidemment, tout de même, il était bien près. Nous re – regardons et ne voyons aucune marque interdisant la navigation. Nous mouillons donc (et baptiserons le lendemain ce mouillage : « mosquito point »). Le lendemain matin Mireille obtient sans peine une place à Queensway Quay Marina. Pour la 1ère (et probablement la dernière) fois de notre vie, nous hissons le pavillon britannique dans les barres de flèche. Plein de gasoil ( 0,45 € le litre !). Les 9 et 10 juillet sont consacrés au tourisme : balades à vélo dans le vieux Gibraltar (malgré les cabines téléphoniques rouges so british, ils tiennent à leur appartenance européenne puisqu’ils ont voté à 96% contre le Brexit), ascension du Rocher en téléphérique pour rendre visite aux singes et admirer le panorama. Courses au Morrison et achat d’un bout en dyneema pour remplacer la drisse de solent. Il fait chaud dans la marina très abritée. J’ai la flemme de monter au mât par cette chaleur et décide que nous mettrons cette drisse en place à Madère (erreur ! le bateau doit toujours être paré !). Le soir nous dînons au restau. Le 10 la France perd la finale contre le Portugal. Au moins les madériens nous accueilleront bien !
Le 11 juillet nous allons franchir le détroit.

 

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