Durée de survie dans l'eau froide et signes avant-coureurs de l'hydrocution ?

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CABINIER À MOTEUR
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Durée de survie dans l'eau froide et signes avant-coureurs de l'hydrocution ?
subject no 79960
P'te question qui devrait être être de la compétence du Dr JY Chauve. Existe t'il des tables relative à la survie en eau froide ? Lors d'un naufrage de ferry on avait évoqué une durée de 6 minutes... Y a t'il des signes annonciateurs de l'hydrocution ? La résistance dépend elle de l'âge, du poids, de l'entraînement, des vêtements ou de leur absence ... ( le tout évidemment hors grosse bouffe et hors vêtementgs spéciaux). J'ai par ailleurs la sensation que 16° dans l'eau de mer correspondrait à environ à 18° en eau douce (question de densité mais quid au niveau du refroissement réel ?). Quelles sont vos expériences de natation et/ou de chutes à l'eau ?. Merci
Anonyme (no verificado)
answer no 74461

1 – les 2 ou 3 premières minutes après immersion : l’état de choc dû au froid
Au début de l'immersion, le sujet prend une profonde inspiration, et ce qui multiplie par quatre le volume d'air dans ses
poumons. Cette hyperventilation peut par elle-même entraîner de légers spasmes musculaires et la noyade. Parallèlement, on
observe une augmentation marquée du rythme cardiaque et une élévation importante de la tension artérielle. Ces réactions
cardiaques peuvent provoquer la mort, surtout chez les sujets âgés, moins bien portants. Ces effets durent pendant les deux
ou trois premières minutes, précisément au stade critique de l'abandon du navire.
2 – de 3 à 30 minutes : le risque d’épuisement à la nage
À ce stade, la nage est souvent le facteur défavorisant avec la prolongation de réactions respiratoires et cardiovasculaires de la
première phase. Le contact de l'eau froide avec la bouche et nez peut provoquer un blocage réflexe de la respiration ( réflexe
de plongée) s’accompagnant d’un ralentissement du rythme cardiaque, parfois d’un arrêt.
3 – après 30 minutes : l’hypothermie
La déperdition calorique est 25 à 3à fois plus rapide dans l’air que dans l’eau. L’intensité de cette déperdition dépend de
nombreux facteurs l’écart de température, le pouvoir isolant des vêtements, l’agitation de l'eau, les capacités de production de
chaleur du corps par les muscles, le rapport entre masse corporelle et surface de contact, l’épaisseur de la graisse sous-
cutanée, la condition physique du sujet, son type d’alimentation avant l'immersion, son comportement dans l'eau
Les cellules cérébrales sont très sensibles aux variations thermiques. L’hyperthermie entraîne des convulsions et l’hypothermie à
une somnolence. Mais l’évolution à terme est la même : c’est la perte de conscience. Dans l’eau, cette perte de conscience va
être suivie inéluctablement par la noyade puis l’arrêt cardiaque.
La perte de conscience chez une personne légèrement vêtue, même munie d'une veste de sauvetage, survient environ 1h.
après l'immersion dans une eau à 5ºC, ou 2h. dans une eau à 10ºC, ou au bout de 6h. environ si l’eau est à 15°C.
Les courbes prévisionnelles de survie ont été faites à partir de données expérimentales et de cas concrets.
Différentes courbes ont été réalisées depuis celle publiée par Molnar en 1946 (à partir de données recueillies sur les prisonniers
de Dachau). .
Une courbe intéressante est celle de Hayes et coll. (1987).

Voir fichier joint

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CABINIER À MOTEUR
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answer no 74541

un grand merci Sourire

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