Avant de vous raconter notre tour de l'île en Fiat Panda, nous vous offrons un petit cours de géographie. Ceusses qui ne sont pas intéressés peuvent s'épargner la lecture (renseignements pompés sur notre guide de navigation) de ce paragraphe qui se voudrait didactique...

Nous sommes donc à Santa Cruz de Tenerife sur l'île de Tenerife, une des sept îles principales de l'archipel des îles Canaries. Selon la constitution espagnole, l'archipel est une région autonome de l'Espagne, qui a son propre parlement et est constituée de deux provinces, Grande Canarie et Tenerife et de deux capitales, Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria. Cependant, bien que territoire espagnol, les Canaries ne sont pas membres de l'UE, et partagent le statut des îles anglo-normandes et de Gibraltar (à vérifier. On voit sur l'île des panneaux indiquant que certains grands travaux ont été financés par l'UE!!!).

Les Canaries vivent beaucoup du tourisme (environ 7 millions de personnes par an), du raffinage du pétrole (ce doit être la raison pour laquelle le SP 95 est à 1,15€!), de la pêche et de la culture de légumes exotiques, de fleurs coupées et d'ananas.

Bien, et maintenant nos impressions sur ces journées autour de l'île de Tenerife.

D'abord un véritable choc ! La montée vers le Teide, un volcan encore actif (nous n'avons rien observé!) qui culmine à 3,718m (non vérifié!) et qui est le plus haut sommet d'Espagne. La montée se fait à travers une forêt de pins en traversant la couche de nuages entre 1,500 et 2,000m et on se retrouve dans un univers très aride d'air très pur, de ciel très bleu et au milieu de la lave sous toutes ses formes (poussière, blocs, coulées, etc).

Comme dit Fanf : « C'est très minéral ! »

Les paysages sont vraiment très contrastés suivant que l'on se trouve en altitude ou au bord de la mer, sur un plateau aride de lave ou dans des terrains agricoles. La végétation très rabougrie au dessus de 2,000m est luxuriante là ou poussent la vigne et les bananiers. Et à voir comment les propriétés sont closes par de hauts murs, nous supposons que le prix du régime doit être assez élevé ! En « ville » il y a concurrence entre flamboyants et palmiers. Malheureusement pour les couleurs il faudra revenir car la floraison des flamboyants se fait ici en Mai. Tant pis !!

A propos de vigne, il se trouve sur l'île une production de vin de Malvoisie. Pour les amateurs, les viticulteurs des coteaux de Loire en produisent également du côté d'Ancenis. Est-ce le même cépage ? Merci aux pros de nous éclairer.

Certains petits ports de pêche isolés sont devenus maintenant des stations balnéaires bien bétonnées et les « passéos maritimos » accueillent désormais des compétitions de voitures électriques conduites par des vieux os anglo-saxons à réchauffer... Le comble, les menus dans les restos sont en allemand et en anglais.

Nous avons aussi traversé de jolies bourgades où les nobles des XVII et XVIIIème siécle ont fait construire de petits palais ornés de balcons en bois sculpté.

Comme à Madère, les routes, en dehors des « autopistas » que nous avons évitées, sont sinueuses et pentues. Fanf maîtrise maintenant « presque » parfaitement la Fiat Panda. La boîte de vitesses a souffert, mais...

Enfin, une dernière réflexion à propos des îles. Quand je pense aux îles, j'ai en tête, Ré, Oléron, Yeu, Houat, Hoëdic, etc... C'est plat, souvent sablonneux, avec du joli sable fin. Là, depuis Porto Santo, on trouve des îles avec des falaises abruptes, surtout des plages de sable noir et de gros galets, un sommet à plus de 3.700m, le tout surgi du fond de la mer qui se trouve à – 4.000m. Putain, çà a du faire du bruit le jour où les volcans se sont éveillés !

Nous déciderons en début de semaine prochaine vers quelle autre île nous irons voguer avant de revenir ici ou à la marina San Miguel dans le SW pour coordonner avec Gaël nos allers et retours en avion.

Biz et à bientôt

Fanf et Loulou