Avant de descendre sur la Martinique, pas mal de navigateurs rencontrés nous ont conseillé d'aller faire un tour à Antigua.

Petite précision géographique... Antigua se situe à 40 milles au nord de la Guadeloupe. En quittant Pointe à Pitre, et comme le pont séparant les deux ailes du papillon est fermé pour cause de réparations, nous avons contourné Gwada par le sud et sommes remontés sous le vent via Malendure (la réserve Cousteau) et Deshaies.

Depuis Deshaies, superbe nav pour remonter l'alizé (15 à 20 nœuds réels) au près pas trop serré en 7h et 4 minutes, ce qui donne pour une distance exacte de 43,88 milles une très belle moyenne de 6,25 nœuds.

Quand le bateau est tout juste caréné, cela se remarque !

Nous sommes arrivés au beau milieu d'une régate de 6 bateaux dont le plus petit devait mesurer plus de 30 mètres...

Mouillage au bord de la plage de Freeman Bay.

Et comme nous sommes dimanche, nous attendons le lendemain pour faire notre clearance d'entrée. Et le lundi, de bonne heure, nous débarquons direction le bâtiment des « customs ». Le dossier (bateau + équipage) est complété on line mais ensuite, il faut en faire tamponner plusieurs exemplaires par les douanes, l'immigration et l'organisme en charge de la gestion du parc national. Heureusement, tous les services sont groupés mais il y a du monde et les fonctionnaires sont pointilleux !

Ensuite, c'est la visite des quais de English Harbour et de Falmouth Harbour.

Je commence par les bateaux... 

Peu de pavillons français, mais des anglais, des américains et des drapeaux inconnus, sans doute de pays exotiques...

Et la taille ! Regardez les photos. Des voiliers de plus de 30 mètres, anciens ou très modernes et des yachts à moteur, des yachts... on dirait des paquebots !

Les riches sont de plus en plus riches et leurs bateaux augmentent en taille et en équipements. Les chromes et les vernis brillent et, à la nuit tombée (de bonne heure sous les tropiques), tout s'illumine. Des vrais sapins de Noël qui montent très haut dans le ciel.   

Je continue par l'histoire d'English Harbour...

Très vite colonisée par les Anglais, cette baie, véritable trou à cyclones, devient leur repaire pour réparer et caréner leurs bateaux qui naviguent en Caraïbe. L'amiral Nelson (celui qui nous a fait quelques misères) en fait son QG. Les installations sont abandonnées puis réhabilitées depuis les années 1950 et gérées maintenant par le National Park Nelson's Dockyard.

Superbes restaurations ! Nous avons visité le musée et, clin d'oeil à nos amis écossais Mag and Brendan, nous y avons, peut-être, retrouvé un de leurs ancêtres ???

Je termine par l'ambiance...

Nous sommes à 70kms d'une île française mais ici, personne ne parle français et on croise beaucoup, beaucoup de british. Ils pratiquent peu l'euro mais tout est coté en USD ou en Dollars Caraïbes (EC, prononcez ici) Tout est très cher et le petit supermarket est approvisionné en produits anglais et le beurre est néo zélandais ! Concession à notre mode de vie : on peut y trouver des baguettes de pain.

On a juste goûté à  un p'tit morceau d'Antigua, cette terre de mer et de soleil, comme le proclament toutes les plaques d'immatriculation des véhicules.

Nous vous en reparlerons quand nous y reviendrons lors de notre remontée de l'arc antillais.

Aujourd'hui vendredi 7 février, redescente plein sud vers Deshaies pour assister ce soir au carnaval. 

6h pétantes de route à une moyenne de 7,34 nœuds dans un alizé d'E de 20 à 25 nœuds sous GV à un ris et solent de brise (juste un peu surtoilé) avec une mer un peu rude !

Tout va bien. A bientôt pour de nouvelles aventures.

Biz

Fanf et Loulou