la visite de Tikal - Guatemala
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Lundi 17 juin 2013.
Nous considérons que la préparation du bateau pour l'hivernage à rio Dulce est bien avancée. Nous en profitons pour nous évader vers Tikal à bord d'une Jeep fournie par l'incontournable Jean Claude.
220 km, 4h dont une demi heure de pause pour un en-cas. Les routes ne sont pas mauvaises, il n'y a pas trop de circulation, les conducteurs sont raisonnablement prudents (rien à voir avec St Domingue). Il y a juste beaucoup de villages avec des gendarmes couchés et des virages. Quant au petit en-cas, on a eu pour 1,5€, deux oeufs au plat, un morceau de fromage, une purée de haricots rouges et 3 tranches de plantain grillées avec des tortillas, petites galettes chaudes. Imbattable.
Paysage très vert de paturages et collines boisées. Parfois des dégats apparents de la culture sur brulis traditionnelle de la civilisation maya.
Avec le temps gris et pluvieux on se croirait au pays basque. C'est assez joli. Les villages par contre sont juste des carrefours commerciaux sans beaucoup de cachet. Les rivières ont débordé après les pluies de ces dernières 48h,
photo rivière
des rochers se sont éboulés sur la route, un singe traverse la route suivi plus loin d'une truie et de ses 8 porcelets, un serpent n'a pas de chance..
Arrivés à Remate, petit village au bord du lac Peten où nous avons réservé 3 chambres à l'hôtel BonAmi sur les conseils de Jean Claude. Lilianne, mignonne petite guatémaltèque, nous reçoit et nous conduit dans nos cases respectives, style root baba cool.
Auparavant, nous avions bien déjeuné au restaurant casa don David sur une terrasse dominant le lac.
photo appontements
Promenade sans grand intérêt dans Remate si ce n'est une succession de vues superbes sur le lac de Peten Itza. Suffisant pour attendre 16h et l'arrivée de 2 chevaux amenés par John sur un troisième. Jean Paul
photo CHEVAL
et moi partons pour un tour de plus de 2 heures dans les champs, la jungle et les lacs des alentours.
photo lac
Paysages bucoliques, calme des grands espaces juste troublé par les cris d'un singe hurleur. A cela s'est ajouté le plaisir de quelques trots et galops. Cela faisait deux ans que je n'avais pas monté. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas mais aie, aie, aie les adducteurs pour demain.
Mardi 18 juin 2013, 198ème anniversaire de Waterloo, ça se fête.
Nous avons pris Mauro, notre guide italo-guatémaltèque francophone, à Remate. Il a appris le français en faisant les vendanges à Bordeaux et en Champagne, puis s'est embarqué sur un paquebot de croisière, a débarqué au Mexique et s'est finalement marié et installé au Guatemala. Il fait guide à Tikal depuis 25 ans et connait bien son sujet comme on a pu s'en rendre compte.
Tikal c'est une ville de 16 km2 enfouie dans la jungle sur le sommet d'une immense colline. La rencontre avec des animaux est fréquente : renards et écureuils mais aussi coatis,
photo coati
crocodiles, atèles et singes hurleurs pour les quadrupèdes, toucan,
photo toucan
vautour, geai, colibri, tisserand, menates, perroquets, poule d'eau et plein d'autres pour les oiseaux, serpents, fourmis coupeuses de feuilles (elles portent des petits morceaux de feuille qu'elles vont chercher dans les arbres, d'autres fourmis les mastiquent dans la fourmilière pour en faire un humus sur lequel elles cultivent des champignons dont elles se nourissent. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué), des papillons et d'autres insectes étranges à tête jaune d'or; voilà pour les animaux. L'arbre à encens, à chewing gum, à poivre, à pain, cèdre,
photo cèdre
acajou, ficus, bromélacées, orchidées, et beaucoup d'autres espèces remarquables pour une canopée à plus de 50 mètres. Car en plus d'être féru en civilisation Maya, Mauro a une vraie culture botanique et zoologique.
4h30 de visite commentée pour 50€ (plus 45€ l'entrée pour 3), ça les vaut. Une atmosphère que j'ai comparée à celle de Petra. Comme site, c'est Palenque en mieux par la densité, la quantité et la diversité des batiments retirés de leur gangue de végétation avec la même jungle omniprésente.
photo acropole
Site abandonné depuis plusieurs siècles, sans nouvelles constructions depuis le 9ème siécle, redécouvert en 1850 environ. Depuis, des générations d'archéologues se sont succédées avec plus ou moins de bonheur pour nous offrir quelque chose d'unique quoique très éloigné de l'état primitif.
photo temple
Un peu comme les cathédrales qui ont perdu leurs décorations et peintures intérieures, les monuments recouverts de stuc peint, de bas reliefs sculptés et sans doute surmontés de constructions en bois et palmes et d'étendards ne laissent plus paraître que la pierre brute noircie par l'humidité ambiante en partie restaurée.
Malgré cette injure du temps, le lieu a gardé une âme, harmonie des ensembles architecturaux, symbiose avec la nature, écrin de verdure vivante que l'on découvre à perte de vue du haut des temples et pyramides.
photo canopée
Arrivés à 7h30 par une journée grise, nous avons eu la chance de visiter tout le site presque seuls, le gros des visiteurs arrivant vers 11h/midi. Nous terminons par un café italien. Mauro, quand il ne fait pas le guide a un petit stand où il fait un espresso remarquable sur une machine importée d'Italie.
photo stand mauro
Repas de midi à las Orchideas, hôtel restaurant tenu par un italien, bien sûr recommandé par Mauro. Lasagnes et aubergines à la parmesane pour une plongée gustative en Italie.
photo lac
Après une sieste bienvenue, promenade en voiture au bord du lac et 1 heure de chemin de randonnée dans la forêt avec un bon dénivelé de plus de 200 mètres par 32° et plus de 80% d'humidité.
Vite la douche.
Le soir diner chez Ernesto recommandé par John notre cavalier. Bon on a vu mieux sauf la serveuse très mignonne.
Mercredi 19 juin 2013.
On amorce le retour par une visite de Flores, petite ville au charme italien lovée sur une île du lac de Peten Itza. Maisons cubiques peintes de différentes couleurs,
nombreux restaurants, bars et hôtels, artisanat de qualité. Hors saison, c'est désert ce qui rend le marchandage plus aisé.
On continue par le musée de Dolores où ils ont sauvegardé des témoignages de la culture maya : poteries,
sculptures,
bas reliefs. Tous ces éléments ont disparu des sites, soit volés, soit érodés par le climat. C'est un bon complément à la visite des temples, on peut mieux s'imaginer à quoi cela devait ressembler.
En arrivant à Fronteras, on fait le détour par le chateau de San Felipe.
Chateau fort du 16/17ème siécle, moult fois remanié, moult fois pris par les pirates, abandonné puis restauré façon Walt Disney ou Viollet le Duc en 1975.
Le site est remarquable, verrou commandant l'accès au lac d'Izabal, le parc est plaisant et le chateau miniature offre de jolies vues sur le lac.
Nous voilà de retour dans la fournaise du bateau après un court périple qui nous a donné envie d'en voir plus. Les paysages sont beaucoup plus jolis qu'au Belize, les gens, malgré une certaine barrière de la langue, beaucoup plus sympas et accueillants qu'à St Domingue.
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Anonyme (no verificado)
22 Junio 2013 - 12:00am
Toujours aussi superbes les