Nous quittons enfin Agadir vers 14 h, après d'interminables formalités policières et douanières, qui prennent toute la matinée.

La météo nous prévoit un vent de 3/4 arrière de 15 à 20 noeuds, tout d'abord ce sera "pas de vent" et c'est au moteur que nous sortons du golfe d'Agadir.

Puis nous aurons des creux de 4 à 5 mètres avec un vent de 25 noeuds et 35 en rafale, ça commence à mouiller, et ça avance vite.

Le régulateur barre toujours parfaitement le bateau

Lors du quart de Sabine, vers 2h45 du matin, alors qu'elle pique du nez, une vague plus grosse que les autres déferle dans le cockpit.  Je suis réveillé par le choc sur la coque et par l'eau qui s'engouffre par la descente restée ouverte, 200 ou 300 litres dans le cockpit et une vingtaine dans le bateau.

C'est une réveil un peu brutal...

Je sort dehors pour vérifier que tout vas bien, mais un coup de gite prononcé nous oblige à nous cramponner et je vois passer devant moi en deux petits bons une forme ronde qui tombe à la mer...merde les jumelles...plusieurs heures après nous retrouvons les jumelles à l’intérieur du bateau, ouf, c'est donc une bouteille d'eau en plastique qui est tombée à la mer.

cette vague plus grosse que les autres, était sans doute dû au croisement de deux cargos qui s'est produit une vingtaine de minute plus tôt ,à une dizaine de milles, les vagues d'étraves se sont additionné à la houle...

Les autres vagues seront plus clémentes, mais la nuit suivante, nous effectuerons la veille de l'intérieur du bateau sous la bulle en plexiglas.

Nous arrivons au petit matin à Graciosa, avec deux ris dans la grand voile et le génois roulé, il n'y a plus que 15 noeuds de vent, le bateau est volontairement sous toilé, pour laisser le temps à l'aube de se lever, pendant que nous embouquons le détroit qui sépare Graciosa de Lanzarote.

Le Véga amarré au port de la Cala de Sebo sur l'ile de Graciosa.