traversée retour vers les Açores. deuxième semaine
Jeudi 22 mai 2014. Jour 8 de la traversée. Flores à 1710 miles.
L’avantage du vent du sud, c’est qu’il fait plus chaud, quoique la nuit, les bonnets fleurissent. L’eau n’est plus qu’à 22 degrés.
Faire des mots croisés dans la cabine avant par force 6, c’est un bon test pour savoir si le mal de mer a disparu. Test réussi. La mer est très hachée pour l’instant mais ça va en se calmant.
On a contourné les Bermudes par l’ouest et le nord sans s’arrêter pour au moins 4 raisons :
- cela fait une semaine que l’on attend du vent favorable, il va y en avoir pour 3 jours au moins, ce n’est pas le moment de les passer au port.
- On est enfin bien amariné, le rythme de quart assimilé, si on s’arrête tout est à reprendre.
- On n’a ni avarie, ni bobo, ni fatigue, rien qui pourrait nécessiter un arrêt
- Enfin, ça pourrait inquiéter les épouses.
Vers 17h, on entend la radio des Bermudes qui prévient un bateau qu’il est en eaux dangereuses. C’est auditivement un bateau français. Je lance un appel aux bateaux français sur le 16, bascule sur le 72 après rappel à l’ordre de la radio des Bermudes. Aragorn et Kaotao répondent, en route pour Flores. Le premier arrivé paye le coup aux autres. C’est foutu pour Aragorn qui me prévient une heure plus tard qu’il a du jeu dans son safran et qu’il préfère retourner aux Bermudes pour expertiser tout ça. Plus tard, 2 autres bateaux français conversent sur le 16. Radio Bermudes ne fait plus de rappel au règlement. C'est Black Niboune et Kayok.
Navigation et météo :
Voile :GV 1 ris, GV 2 ris à 1h, 2 ris + solent à 2h – vent apparent : 14 à 19 nœuds – cap 87 à 110 M , grand largue.
Le flux de sud-ouest fort semble se poursuivre une semaine en se décalant vers l’est sur notre route. C’est le meilleur bulletin météo depuis le départ. Si c’est vrai, ça va débouler à donf. Il faut juste aller assez vite pour ne pas se faire dépasser. Les bulletins prévoient un déplacement du flux à un peu plus de 5 nœuds vers l’est. On a donc un objectif de 6 nœuds en moyenne vers l’est avec un peu de nord. Pour l’instant, ça se tient en étant comme d’habitude un peu sous-toilé (2 ris et trinquette). Le pilote étale les embardées et le SOG fluctue entre 6 et 9 nœuds, moyenne 6,5 à 7, pour un vent réel de 20 à 25 nœuds pris au 150.
Vendredi 23 mai 2014. Jour 9 de la traversée. Flores à 1646 miles
On a passé le tiers du parcours et établi un nouveau record pour Tri Martolod de 164 miles de VMG sur 24 heures (précédent record 150 miles).
Ça pourrait être l’euphorie mais depuis hier soir on entend un bruit inquiétant au niveau du pilote dont on n’arrive pas à déterminer l’origine. Le moteur est tiède (normal), tous les boulons, vis, liaisons ont été vérifiés, rien d’anormal et toujours ce bruit de cognement bref et sonore. Plusieurs minutes rien, puis plusieurs émissions à intervalles irréguliers. Bizarre. On a tout recalé dans les coffres, vérifié les safrans. Quand on barre en manuel, le bruit disparaît. C’est vraiment un mystère. On décide de prendre conseil auprès d’Allures en envoyant un mail à Marc.
Une fois le mail parti, le bruit cesse. C’est juste un exorcisme en fait. Bon pas tout à fait car il se reproduira quelques fois cette nuit.
Navigation et météo :
Voile : 2 ris + trinquette, 2 ris + solent à 21h – vent apparent : 10 à 19 nœuds – cap 89 à 102 M , grand largue.
Tous les matins par Iridium, on reçoit le mail d’Annie qui nous rédige un bulletin inspiré de la consultation de passageweather.com pour les 7 jours à venir. Exercice très difficile car il lui faut anticiper notre déplacement. En parallèle nous faisons 2 requêtes à Météofrance : un fichier grib pour 48h de 6 heures en 6 heures couvrant précisément notre zone de navigation avec une maille de 0,5 degrés et un autre fichier pour 2 à 7 jours de 12 heures en 12 heures couvrant une zone assez vaste décalée devant nous avec une maille de 1,5 degrés et supposée couvrir toute la surface où le bateau pourrait être à ce moment-là. C’est un rectangle d’environ 1000 miles d’est en ouest et de 300 miles du nord au sud.
les zigzags depuis les Bahamas
Samedi 24 mai 2014. Jour 10 de la traversée. Flores à 1383 miles.
163 miles en 24 heures, deuxième meilleure performance et ça continue. On vient de passer les 1 000 miles depuis le départ. Prochaine borne : mi-parcours sans doute demain.
Hier changement d’heure du bord on est à GMT – 2.
On continue à converser régulièrement avec Black Niboune. Cette nuit on voyait leurs feux, maintenant leurs voiles. Lui converse avec les 2 autres bateaux qui naviguent en escadre avec lui. On ne les voit pas mais on les entend. Ils sont pour une option plus sud, moins ventée.
Grande journée de nettoyage, lingettes, balayette et serpillère. Ça le valait bien.
Une deuxième traversée ne ressemble pas à une première, l’étonnement n’est plus le même mais la magie des nuits est toujours là : le plancton phosphorescent, le ciel couvert d’étoiles déchiré de quelques étoiles filantes. De jour, l’horizon ondulé, les oiseaux qui rendent visite à n’importe quelle distance de la terre et plus rarement un dauphin joueur, de temps à autres, un coucher ou un lever de soleil flamboyant. L’autre grosse différence (c’est le cas de le dire- voir plus loin), c’est beaucoup moins de stress pour le skipper malgré un temps bien plus musclé et une météo un peu complexe. D’ailleurs je maigris beaucoup moins :-)
Navigation et météo :
Voile : 2 ris + solent, 1 ris + solent à 9h, 2 ris + solent à 11h (pause cuisine-repas-vaisselle), 1 ris + solent à 14h, 2 ris + trinquette à 19h – vent apparent : 11 à 18 nœuds - cap 88 à 98 grand largue
Finalement la dépression dont on profite actuellement va accélérer et nous abandonner sans doute mardi, on ne va pas assez vite pour la suivre. D’après les fichiers ça devrait revenir un peu plus au nord (vers le 36/37, actuellement on est au 34 de latitude nord) dès jeudi avec une autre dépression qui devrait nous amener en quelques jours aux portes des Açores. On profite du vent actuel plutôt sud-sud-ouest pour mettre un peu de nord dans notre est. On navigue avec 1 ou 2 ris + solent ou trinquette par 15 à 25 nœuds de vent au 140/150. Hier la mer était bien formée, aujourd’hui elle est plus courte et capricieuse mais j’ai l’impression que l’on a du courant dans le nez. Ceci pouvant expliquer cela.
Dimanche 25 mai 2014. Jour 11 de la traversée. Flores à 1223 miles.
C’est aujourd’hui que l’on va passer la mi-chemin, on va vraiment commencer à décompter combien il reste de miles.
Hier soir, on avait les 3 autres bateaux français en ligne sur VHF. 3 couples. On explique notre situation, les femmes en France, nous en mer. Cri du cœur de Marc sur Black Niboune : « que du bonheur ! ». On se regarde une demi-seconde les yeux ronds et on part du plus énorme éclat de rire qui n’ait jamais secoué Tri Martolod. Énorme, trop énorme.
La vie à bord en grande traversée est très écologiste : c’est la gestion de la pénurie, eau douce, électricité, fuel. Chez d’autres aussi la bouffe, mais là, on n’est pas menacé, le gaz, là aussi on est paré avec nos 5 bouteilles de camping-gaz. En fait, tout est lié au fuel qui fournit le supplément d’électricité et d’eau (en donnant le supplément de puissance électrique pour faire fonctionner le désalinisateur) quand et si besoin. Mais ce n’est pas son rôle principal, le fuel est là pour faire avancer le bateau quand il n’y a pas de vent (ou pas dans le bon sens) et surtout pour la sécurité de certaines manœuvres ou par gros temps. On garde donc toujours du fuel en réserve, au cas. où. Pour l’eau, vaisselle à l’eau de mer, riz ( une des bases de la nourriture ) seulement à la créole pour économiser l’eau, pas de lessive à bord. Pour la toilette, si le robinet a une position fermée, c’est qu’elle doit être utilisée. Si malgré tout, tu ouvres ce robinet et que tu déclenches la pompe à eau, c’est que tu as déjà pris trop d'eau. En fait l’eau sert pour la boisson et la douche (mais pas trop fréquente). Une fois ces principes acceptés et respectés, on arrive comme ça à moins de 10 litres d’eau par jour pour 3 personnes.
Journée triste, brume, nuages, mer grise, eau à moins de 21 degrés, on voit qu’on se rapproche de la Bretagne.
Confit de canard du sud-ouest avec haricots rouges de Cuba, courge butternut cultivée au Guatemala, pommes de terre et oignons des USA, un vrai repas international au milieu de l’atlantique pour fêter le mi-chemin de la traversée. Canapés de pâté et de fromage de chèvre, olives et carottes naines pour accompagner le punch planteur de l’apéro. Salade de fruits en désert. Vin rouge du Chili.
On accompagne toujours Black Niboune et Kayok, tous deux du bassin d’Arcachon. On a perdu Katao plus au sud.
Navigation et météo :
Voile : 2 ris + trinquette, 2 ris + solent à 7h – vent apparent : 13 à 20 nœuds – cap : 80 à 100 M, grand largue
La dépression semble se déplacer de plus en plus vite vers le nord-est et on risque de le perdre dès demain ou même cette nuit. Dommage, elle nous a fait progresser de plus de 650 miles en 4 jours. Mais la suivante suit de très près, 24h de vent faible au maximum et un repositionnement du bateau plus au nord pour prendre le train suivant qui devrait nous amener très près de Flores. On va donc empanner au passage de la bascule nord-ouest pour faire plus de nord et essayer de se positionner enfin sur la veine de courants marins et éoliens favorables. Pour ne pas risquer un empannage involontaire, on a mis le pilote en mode « wind ».
171 miles de 1h à 1h cette nuit, puis 173 à 17h, nouveaux records en VMG sur 24h (on ne mesure que la VMG, notre loch étant un peu fantaisiste dans l’optimisme).
On croise de plus en plus de cargos. On laisse le radar en veille en permanence. On est sur l’axe Amérique – Europe/Gibraltar. C’est plus de trafic qu’Afrique/ Amérique du sud ou centrale. De plus les bateaux pouvant venir de face, cela minimise le temps de réaction disponible. On est donc passé à des tours de veille sur le pont et au radar avec une fréquence de 20 minutes au lieu de 30. Il faut dire que j’ai eu un petit coup d’adrénaline en découvrant la nuit dernière un cargo de 340 mètres (détail fourni par l’AIS de Black Niboune) à 3 miles de mon étrave après une absence sur le pont de seulement 25 minutes. Le cargo avait repéré les 4 voiliers français devant lui et a viré de 90 degrés pour nous éviter. Sympa et inattendu.
Lundi 26 mai 2014. Jour 12 de la traversée. Flores à 1083 miles
Dauphin du matin, chagrin. Un vrai lundi de merde. Tout s’annonçait au mieux, la grisaille refluait, un peu de ciel bleu à l’horizon et surtout enfin un magnifique temps pour le spi. On prépare tout et au moment de libérer le spi, impossible de faire monter la chaussette. A chaque fois elle part en vrille et se bloque. 4 fois, 5 fois on la détortille, on prépare le va et vient, on la fait monter et hop elle se remet en vrille. Au bout de 90 minutes d’efforts, on range le spi dé(s)pité. Du mal à s’expliquer ce que se passait, peut-être la drisse est vrillée et transmet sa torsion à la chaussette. Au débriefing, on a une nouvelle stratégie pour le prochain envoi.
On renvoie la GV avec 1 ris (depuis que la têtière a abimé la partie supérieure du rail, on ne monte pratiquement plus la GV que jusqu’au premier ris). Déréglage complet, les marques sur la drisse et la bosse qui correspondaient hier à un ris superbe nous donne un point d’écoute à 30 cm de la bôme. Les frottements sont différents de ceux d’hier, tout est à reprendre. Après réflexion, on se demande si ça ne vient pas d’une tension différente au niveau de la balancine de GV.
Pendant l’épisode du spi, on était au moteur. Côté positif, ça a permis de recharger les batteries. Bernard vérifie les niveaux et constate une fuite goutte à goutte du liquide de refroidissement au niveau du chauffe-eau. Cette fuite a toujours un peu existé mais jamais à ce débit. On démonte et resserre les colliers l’un après l’autre. Rien, la durite semble intacte. On redémarre le moteur, la fuite ne semble pas se reproduire avec cette intensité. A suivre.
Et toujours le bruit intermittent du pilote qui un jour ou l’autre va quand même se traduire par une panne (si je peux émettre un souhait, ce serait après l’arrivée à Cherbourg).
Petite cerise sur le gâteau, alors que je préparais le riz au lait, je laisse le bocal de riz ouvert sur le plan de travail juste un court instant mais suffisant à une vague scélérate pour le renverser. Du riz par terre depuis la descente jusqu’au plancher de la cabine avant. Pieds nus, ça colle dessous, un vrai plaisir. Côté positif, le plancher est très bien balayé mais on l’avait déjà fait samedi et c’était encore correct.
Un lundi de merde. Heureusement qu’il n’y en a qu’un par semaine. En plus comme le vent a chuté et tourné, la VMG s’est effondrée. Rien pour remonter le moral, je crois qu’on va boire J.
Les côtés positifs du jour : on a bronzé 90 minutes sur la plage avant, on a déjeuné dehors pour la première fois depuis 5 jours et on n’a pas eu le temps de faire notre partie journalière de dominos, donc je n’ai pas perdu.
Navigation et météo :
Voile : 2 ris + solent, 1 ris + solent à 2h, moteur + essai envoi spi de 10 à 12h, 1 ris + solent à 12h – vent apparent 7 à 12 nœuds – cap 105 à 106 M, empannage à 3h, cap 5 à 70 M, grand largue.
Avec le vent plus faible et la houle résiduelle, ça cogne, claque et craque au niveau des voiles et rien à y faire. Toujours cette limite de vents forts au nord du 37ème puis un train de dépressions pour nous emmener à Flores. Sauf ennuis mécaniques (merci le pilote de la marque Damoclès), on y sera lundi si on parcourt 150 miles journaliers de moyenne, mardi à 130 et jeudi à 110. Mon pronostic plutôt mardi pour mon anniversaire.
Mardi 27 mai 2014. Jour 13 de la traversée. Flores à 967 miles.
Moins de 1000 miles, toujours beau temps, on avance mieux après une journée hier peu efficace à 115 miles. 115 miles il y a 18 mois lors de la traversée aller, ça nous aurait bien contenté mais là on devient exigeant avec les moyennes du fin de la semaine dernière. Black Niboune et Kayok sont toujours à quelques miles de nous et depuis jeudi dernier la VHF est en surchauffe généralisée. J’ai d’ailleurs mis la VHF portable à charger comme back-up :-)
Contrôle médical, tous les 3 avec une tension de jeunes hommes à 12-7. Rien à dire de ce côté –là. C’est peut-être le froid qui nous conserve. L’eau est maintenant à 20 degrés. En ressenti la nuit, avec le vent et l’humidité, on est entre 10 et 15 degrés. Les couches s’accumulent. Les bermudas laissent la place aux jeans.
13h, la renverse attendue du vent arrive. Empannage et c’est reparti pour la cavalcade vers le but avec une houle toujours croisée.
Navigation et météo :
Voile : 1 ris + solent, 2 ris + solent à 20h – vent apparent : 8 à 19 nœuds – cap 38 à 90 M, empannage à 13h, cap 104 à 115 M.
On est parti pour 3 jours de vent mais ensuite risque de calmasse pour les dernières centaines de miles. Moindre mal, on sera à portée de diesel de Flores. Par contre la prévision de vent d’est-nord-est pour le début de la semaine prochaine n’est pas bonne car le port de Flores serait exposé et ne présenterait pas un bon abri. Il faudrait alors poursuivre sur Faial, 130 miles plus loin.
Mercredi 28 mai 2014. Jour 14 de la traversée. Flores à 808 miles.
On a passé les deux-tiers du chemin. Le courant et le vent sont là. Ça fuse parfois à plus de 10 nœuds en SOG. Depuis le départ, à part une journée et demi de semi-calme, on est secoué, balloté, trimballé, déséquilibré, punching-ballé, balancé, désarçonné, entraîné, trimballé, shakerisé, trituré dans tous les sens. C’est juste bon pour la musculation et éliminer les graisses inutiles.
Dernière communication VHF difficile à 9h avec Black Niboune et Kayok. Ils ont réduit la toile plus que nous cette nuit et ils sont maintenant à 20 miles derrière. J’aurais aussi dû réduire la toile pendant mon quart vers minuit mais c’était un quart sans jus, sans pêche, très passif et je ne l’ai pas fait. Bernard, à suivre, a hésité et ne l’a pas fait non plus. Pierre Henri, plus lucide et peut-être plus reposé, l’a fait dès son début de quart à 5h30.
Je ne sais pas si vous vous souvenez avoir lu (je crois que c’était dans la rubrique « ça vous est arrivé » de Voiles et Voiliers, il y a 2 ans environ) l’histoire de ce bateau parti pour une transatlantique au départ du Cap Vert et dont le pilote se dérègle très rapidement, la lecture d’angle de barre étant devenu fausse. Il raconte qu’il s’est fait rattraper par un voilier de connaissances qui l’a remorqué pendant toute la traversée. Lors de conversations entre Marc (Black Niboune) et Louis (Kayok), je crois comprendre que Marc a remorqué un bateau entre le Cap Vert et l’Amérique. Il va falloir que je clarifie cela lors de notre prochaine rencontre.
Navigation et météo :
Voile : 2 ris + solent, 2 ris + solent 2 tours à 6h, 2 ris + solent 3 tours à 8h, 2 ris + solent à 10h, 1 ris + solent à 16h, 2 ris + solent à 17h – vent apparent : 14 à 19 nœuds – cap 100 à 115 M grand largue.
On devient des champions pour visualiser le cheminement du bateau les jours suivants en fonction du vent. On a retrouvé ce matin les mêmes projections à 48h qu’hier. Les fichiers confirment une arrivée sur Flores problématique à cause de vents de nord-est rendant le mouillage peu tenable. Par ailleurs les calmes s’étendant sur tout le sud des Açores, une route directe vers Faial ne paraît pas être une solution. Il va falloir contourner par le nord et donc Flores reste sur notre route. Cela nous permettra de juger sur place si on s’y arrête ou si on continue 24h de plus jusqu’à Faial.
ça déferle!
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .