An 2013, Semaine 19, Andros-Tinos-Mykonos-Dhenoussa-Levitha-Leros
Vendredi 3 Mai : Andros -> Tinos
Andros : encore une question pour Stéphane, quel est cet arbre ?
Andros
Encore une beauté que la nature nous offre
A minuit passé nous sommes réveillés par un grand boum sur le pont et des pas d’éléphants : c'est un employé des ferrys de la NEL LINE qui met en place une longue amarre entre le ferry et l'autre quai (déjà qu'il a mouillé deux ancres à l'avant, passé 2 amarres à l'arrière : c'est ceinture et bretelles), de fait nous sommes prisonniers jusqu'au matin 7H00 nous dit le coast guard de service. Pas grave car nous partirons plus tard. Comme d'habitude, le vent a fait des siennes : bon plein tribord jusqu'à midi où nous mettons le moteur pendant une heure, puis le vent se lève au passage du détroit entre Andros et Tinos et en quelques minutes nous passons à 4 puis 5 puis 6. Le génois complètement roulé et Grand voile à 1 ris nous marchons encore entre 6 et 7 nœuds. Sous le vent de l'ile le vent est accéléré et rafaleux. Quelques départs au lof, constamment à la barre et à choquer ou reprendre l'écoute de GV. Nous affalons devant le digue avec encore 25 nœuds de vent mais dans le port c'est plus calme et nous nous mettons étrave à quai en mouillant notre petite ancre arrière de 10Kg qui a une merveilleuse tenue.
Petite promenade en ville que nous connaissons déjà (avec Antoine et Fanny l'année passée)
et passage chez les Coast Guard pour les formalités.
Depuis 21H30 dans les bras de Morphée, nous sommes réveillés vers 23H00 par un grand barouf dehors. C'est le Vendredi Saint pour les Orthodoxes. Il y a un monde fou dehors, la fanfare est là et çà chante des chants funéraires ou des prières dans des hauts parleurs. Les palanquins sont de sortie : regroupés et exhibés au milieu de la place. De nombreuses personnes portent des bougies à la main, Heureusement que le vent est tombé. Vers minuit les pal rentrent dans leurs églises respectives et la foule suit ou se disperse.
La place est noire de monde
Samedi 4 Mai :
Nous sommes cassés de la veille, Christa est même coincée un poil. Promenades matinale et en soirée : nous découvrons d'autres quartiers et une multitude d'églises et de chapelles.
Le port de Tinos vu du Sud
Dans les rues de Tinos
Pigonnier sur Tinos
Tinos vue du Nord
Nous achetons une grande saucisse de vache qui sèche dehors (pas la vache : la saucisse!!!, vous suivez ?)sur un grand bâton, et un gigot d'agneau pascal. Christa demande en montrant la bête « dopio ? » (local ) et le boucher nous répond avec un grand sourire « Nè » (oui). Encore quelques courses : pain, oignons, tomates pour assurer la pitance pendant une semaine.
Ce minuit il y aura une grande messe en plein air à l’église de l'Evangelistria :
Eglise blanche et Pope tout noir
Le porche d'entrée
Un grand choix de bougies !!!
Dimanche 5 Mai :
Nous appareillons à 8H30 après une bonne nuit (enfin) Dès l'avant port le vent violent et rafaleux nous cueuille, c'est sous génois seul et à demi roulé que nous rejoignons une baie situé au Sud de Mykonos : O. Elia. Pas de nus sur la plage (c'est pas la saison), nous entendons de la musique grecque dans une taberna de la plage, et ce jusqu'à minuit passé.
Lundi 6 Mai :
Eveillés à 5H00, nous appareillons à 6H30 contents de quitter ce mouillage venteux et ce pour en retrouver un autre, la petite baie au Sud de Dhenoussa. Un bateau français mouille déjà là, nous nous avançons au plus près de la plage pour ne pas le gêner et plantons la pioche par 3m de fond. L'épave annoncée dans le guide IMRAY n'est plus là... Toujours beaucoup de vent et pendant deux heures nous ne quittons pas le bateau par peur qu'il dérape sous les rafales. Pourtant j'ai mis 20m de chaîne et le poids d'ancre. Dans l'après-midi mous abordons la petite plage avec le moteur : à la rame c'eût été impossible. Visite de la bourgade « Stavrôs ». En rentrant au bateau nous faisons un petit crochet vers le voilier français « MAYERO » pour les inviter à l'Ouzo. Nous faisons ainsi connaissance de Chantal et Jean-Marie, un couple fort sympathique, qui habite près de Caen ; et qui navigue depuis de nombreuses années en Grèce.
Notre mouillage à Dhenoussa avec le voilier MAYERO
La plage
L'église pavoisée
Le port
Ouzo sur Marmotte avec Chantal et Jean-Marie
Mardi 7 Mai :
Encore un appareillage matinal sous les rafales. Nous sommes grand largue et c'est sous génois seul que nous rejoignons l'ïle de Lévitha. Comme l'année dernière, après deux heures de navigation plein Est, nous constatons que le vent faiblit : nous quittons le couloir de vent des Cyclades. A 13H00 nous prenons un coffre dans la petite baie fort bien protégée. Prise de coffre réussie du premier coup : l'expérience Croisicaise. Cela n'a pas été le cas pour un cinquante pieds de location, qu'il a fallu aider après 4 essais infructueux et une collision avec un autre bateau évitée de très peu.
Sur coffres à Lévitha, c'est toujours 7€ la nuitée
Immense troupeau de chèvres
L'entrée de la baie
La prairie et la ferme
Mercredi 8 Mai :
Dernière étape pour rejoindre les copains à Leros : 20 milles à 4/5 nœuds ; un atterrissage vers 12H30 que nous voulions discret pour faire la surprise aux Pachas. En fait de surprise c'est nous qui l'avons car ils nous attendent sur le quai pour nous prendre les amarres. LE HAZARD nous disent-ils : ils viennent de louer des vélos et font un parcours d'essai sur le port (c'est la plus longue ligne droite de Leros). Et bien sûr on sort l'ouzo pour les retrouvailles mais nous on a déjà déjeuner en mer.
Du Jeudi 9 Mai au Samedi 11 Mai :
On se repose, Lakki nous connaissons bien et l'on s'y promène cool, sans appareil photo. Les commerçants nous reconnaissent et sont contents de nous revoir.
Notre voisin (surnom SCORPION) nous a parlé de la Turquie et de la nouvelle loi sur les eaux noires (celle des WC) et grises (celle de la vaisselle) : Les bateaux équipés de ces réservoirs doivent les faire vidanger tous les 10 jours et faire viser une « carte bleue ». Quand aux bateaux non équipés (comme le nôtre), l'amende peut aller jusqu'à 1500€ pour un flagrant délit de crotte dans l'eau. Les dénonciations sont monnaie courante. Il faudrait faire des travaux sur Marmotte mais il n'y a vraiment pas la place d'installer ces réservoirs et en plus je n'ai pas du tout envie de bricoler.
Donc pas de Turquie, nous restons en Grèce qui est probablement le seul espace de liberté qui nous reste en Méditerranée, Vive la Grèce et les Grecs pour leur accueil.
Avec les 1500€ d'amende économisés nous irons visiter Istanbul et les beaux coins de Turquie en voyage organisé avec Nouvelle Frontière (800€ la semaine au départ de Nantes avec les vols).
Ce matin les Coast-Guard sont revenus de leur tournée quotidienne avec un petit bateau à moteur Turc en remorque : ils ont intercepté une dizaine de clandestins avec leur peu de bagages (le bateau est tout petit !!!) La misère est aux portes de l’Europe, eldorado pour ces peuples du Sud (l'Afrique) et de l'Est (l'Asie)...
Voilà, c'est sur cette note pessimiste que je termine cette semaine, la prochaine sera plus gaie.
De grosses bises à toutes et à tous
Christa et Jacques
Cette dernière photo pour Antoine : j'ai bouché la fuite à la colle pour maquettes puis recollé les 4 supports et consolidé au Sicaflex. J'ai remplacé (avec une seringue : c'est très long...) le liquide par du pétrole pour lampes : ça le fait. Ce compas Contest 130 est tout en plastimoche et coûte la peau du cul. Mais posé sur un support en bois rouge confectionné par Antoine : c'est la perle du cockpit!!! Merci Antoine
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