An 2012 Semaine 40 Patmos - Leros - Levitha
Bonjour à toutes et à tous
Je dédie cette note à Sylvie et Stéphane Hamptaux, des cousins de la belle province : Le Québec, que nous avons connu l'année dernère sur cette belle île de Patmos
Samedi 29 Septembre matin : rencontre avec Jean Moreau, un personnage, c'est lui qui nous contacté, ayant lu notre blog et le trouvant sympa, il désirait nous rencontrer.
À 62 ans, Jean est l’un des spécialistes des moulins à meules, de France ...et du Monde
Comment en est-il arrivé là ? Et bien c'est belle histoire que je vais vous conter :
Jean n'a pas connu son père qui était meunier depuis huit générations, il est mort lorsque Jean n'avait pas encore un an. Le moulin de son père (le moulin à eau de L’Écornerie, à Saint-Hilairede-Loulay), .est devenu ruine au fil des ans. Sa maman lui interdisait d'aller au moulin qui était devenu dangereux.
Au décès de sa mère en 1990, Jean, alors agé de 45 ans, rachète les parts de ses frères et sœurs, puis il rebâtit petit à petit le moulin de son père. Le plus compliqué a été de reconstruire la machinerie, mais à force de persévérance et de recherches, il y est arrivé, non sans mal surtout en ce qui concerne les meules.
Mais Jean ne pouvait pas en rester là : il a décider de moudre le blé pour faire de la farine à l'ancienne, comme son père, et cela a été un grand succès, une farine qui fais un si bon pain.
Quelque part Jean avait retrouvé son père, au travers des gestes du métier, et aussi ses ancêtres, c'est Freudien tout ça. Jean est donc la 9ème génération de Meunier, et il espère bien qu'un de ses fils reprendra le flambeau.
Jean a ensuite crée une association "l'association des moulins de Loire Atlantique" leur but : restaurer un moulin par an, et le comble s'est qu'en ce moment Jean travaille, avec l'association des amis du Croisic, à la restauration du moulin de la providence situé dans le parc de Penn Avel.
Jean est devenu au fil des ans un expert dans son domaine et a acquis une réputation nationale et même internationale. En 2011 les grecs ont fait appel à lui pour effacer les rayons de la meule et les refaire correctement, dans un des moulins de Patmos, celui qui est le plus à l'Est, qui est destiné à la production de farine. Le moulin du milieu fournira de l'électricité et celui à l'ouest de l'eau!!!(récupération de l'humidité de l'air par un procédé inverse à celui d'un frigidaire).
Pour la petite histoire ces 3 moulins ont été restaurés grâce au don d'un mécène, qui voulait faire un cadeau à la Grèce, pour le plaisir qu'il a eu à naviguer dans ces eaux pendant tant d'années.
En 2012 Jean est revenu à Patmos pour créer une filière blé -> farine -> pain et a donné des cours à une douzaine d'élèves.
Avec son aimable autorisation, voici quelques magnifiques photos réalisées par Jean Moreau
Les 3 moulins sous voile
Juste avant que le soleil se couche
La nuit : magnifique
jean, l'homme en blanc, avec un pope, l'homme en noir
Jean va reprofiler la meule avec un appareil de son invention
Au boulot
Et voilà le résultat
Jean ne se lasse pas de voir tourner les ailes des moulins
Samedi après-midi : Par l'ancien chemin des pèlerins, je monte aux 3 moulins pour assister au dernier cours de Jean Moreau
Le groupe d'étudiants
Daphnée, qui a fait office de traductrice, et Jean
Les enfants sont perchés sous le toit du moulin
Daphnée, l'architecte d'Athènes en charge de la restauration des moulins
Jean qui est le plus heureux des hommes, les deux mains dans la farine
qu'il est beau avec son bonnet
Heleni, l'une des stagaires, blutte la farine
Heleni et Corine ferlent les voiles
L'aigle a 2 têtes, symbole de l'l'Eglise orthodoxe, au dessus de la porte du moulin.
Le soir resto à la taberna "TZIVAERI"
Yannis (à gauche) joue, avec ses deux copains, de la musique traditionnelle grecque jusqu'à une heure avancée de la nuit (maintenant c'est le Samedi soir)
Christa et Chantal dansent dans un fouillis de serviettes
Dimanche : derniers préparatifs, Christa prends le ferry de nuit PATMOS (minuit) → LE PIREE (08H00) en cabine, puis dans l'après midi un vol AUSTRIA AIRLINES, je ne vous dis pas le prix, en classe affaire !!!, il ne restait plus que ça, Christa s'est régalée avec le repas, plus champagne s'il vous plaît. Ensuite un train pour Linz où elle est arrivée le soir, bien fatiguée.
Lundi 01 Octobre : Jean et Chantal m'emmènent chez Patmos Marine, pour ressouder la pièce en INOX, support du pilote automatique, qui a cassée pendant la dernière traversée. Ils ne peuvent faire le travail maintenant ni donner de délai car il il n'y a plus d'électricité dans le Sud de Patmos, un transformateur ayant grillé dans la nuit suite à l'humidité.
L'après midi Antoine Silber et sa compagne Laurence viennent me faire un petit coucou au bateau, c'est la première année où ils restent si longtemps à Patmos et ils ont du mal à en repartir, Antoine travaille sur un livre sur Patmos qu'il souhaite terminer en Novembre.
Laurence et Antoine, ils sont heureux ces deux là
Mardi : matin : dernières courses avant départ demain : je pars avec un jerrycan à la station voisine mais celle-ci est définitivement fermée. Mon voisin de bateau qui me cause anglais, me propose de m'emmener en voiture à la seule station de l'île, chemin faisant il se renseigne en grec sur le chemin à suivre, et je lui fais le compliment qu'il parle super bien le grec, normal qu'il me dit, je suis Grec (c'est bien de moi ce genre de truc). A la station : plus de gas-oil, il y en aura cet après-midi. Le grec me garde mes 2 jerrycans et me les amènera en fin d'après-midi. Quand je reviens, plus de voisin, mes 2 jerrycans sont sur le pont, vides. Le soir j'ai un coup de téléphone de mon grec qui s'excuse de ne pas avoir pu me ramener du gas-oil !!!, Dans l'après-midi Jean et Chantal me ramène la pièce INOX soudée et renforcée, Les Grecs en ont fait cadeau à Jean pour ce qu'il a fait pour les moulins de Patmos !!!. . Le soir je repasse à la taverna pour dire au revoir à Yannis, il tient à m'offrir une petite bouteille d'ouzo pour que je souvienne de lui!!!.Sympa les Grecs.
Mercredi : Patmos → Leros 20 M, Tout au moteur, ou presque (2 bords sous voile pour préparer la tambouille et manger tranquilou) vent faible dans le nez, normal, maintenant que je descends, les vents passent au Sud... Je me mets cul à quai, tout seul comme un grand, un coup sur la plage avant pour l'ancre, un coup dans le cockpit pour la barre et le moteur, et bis répétita. Soirée Taberna avec les Pachas (Denys et Christiane) dont le bateau a été mis à sec cette après-midi même à Leros Marina.
Jeudi : courses et bricolages. Le ship de Leros a eu un sourire jusqu'aux oreilles en me voyant arriver : j'allais, presque tout les jours chez lui en Avril et je lui ai laissé pas mal de monnaie.
Je remplace la commande de guindeau de cockpit par une neuve et ça ne fonctionne pas, pourtant je suis sûr de mes branchements et j'ai du 12V qui arrive à la commande : j'y comprends rien. Soirée sur Pacha, Denys m'emmène et me ramène tout fier sur le scooter qu'il a loué.
Vendredi : la nuit pourtant conseil je me décide d'acheter 12m de fil électrique 3 brins de 1,5². Et le vendeur m'autorise à utiliser sont atelier pour souder les cosses. De retour à bord je fais un essai sans passer le fil dans les fonds : ça marche, l’ancien fil est donc pourri. Çà m'a pris un temps fou de passer le fil dans les fonds, en plus avec 12m j'étais juste. Bon c'est fait et cela fonctionne, la prochaine mise cul à quai sera plus facile. Les Pachas ont loué une voiture pour une journée car ils repartent pour Paris demain après midi. Cela revient moins cher que de prendre un taxi : 20€ de location pour 17€ de taxi et l'on profite d'une voiture toute une journée. Du coup Denys m'a emmené faire quelques courses : 10l d'huile et 4 litres d'antigel pour l'hivernage du moteur, 6 packs d'eau car la réserve commençait à diminuer grave. Et le soir Taberna (encore!!!) à Pandelli, sur la plage. La vie est dure quand même.
Samedi : Depuis Lundi je ne peux plus me connecter avec ma clef 3G VODAFONE (contrat post-payé). Avec mon antenne spéciale, j'ai pu dégoter un réseau WIFI non protégé par mot de passe, ce qui m'a permis de mettre à jour le blog. Soit dit en passant, il n'y a que ma tante Hélène que ce retard, dans la publication de la note hebdomadaire, inquiète. En fin d'après-midi je suis retourné à la boutique VODAFONE (qui fait aussi WIND et COSMOTE) le technicien m'a dit que ma clef était morte, et que le mieux était d'acheter des cartes prépayées.
Dimanche : Leros - Levitha, appareillage à 9H00, du moteur pour débuter (bof ça complète la charge des batteries) puis le vent vient conformément aux prévisions météo de Poseidon, du près tout du long. En arrivant à Levitha je vais voir dans la baie au Sud-Ouest pour mouiller : pas beaucoup de place là, et mon sondeur qui est encore en rideau !!!. je décide d'aller sur une bouée (payante : 7€, mais on est content de les trouver ces bouées car c'est vraiment difficile de mouiller par ici) pour passer la nuit, je dormirais ainsi sur mes 2 oreilles.
De grosses bises à toutes et à tous
Jacques, un pauvre marin solitaire sans sa douce Christa
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Anonyme (no verificado)
11 Octubre 2012 - 12:00am
C'est quand l'équipière est