Mai 2009 : de Povoa de Varzim au Croisic

Mardi 05 Mai, nous appareillons pour Muros en Galice. Pour une fois le vent d'Est est pour nous, pas de virements de bords. Nous décidons de passer le Cap Finisterre sans nous arrêter à Muros car la météo est bonne, mais le vent repasse au Nord-Est, rebelote pour tirer des bords. Dans la soirée la pétole s'installe mais nous avons maintenant un moteur qui fonctionne, nous le mettons en route, il est 20H00. A 4H00 du matin je suis réveillé en sursaut par l'arrêt du moteur!!! Nous décidons de tirer un grand bord vers la pointe Bretagne.

N'ayant plus les SMS de Georges pour la météo, nous écoutons tous les soirs le bulletin météo de France Inter à 20H03 sur la radio BLU offerte par ma maman. C'est très rapide et très succinct, je dis même trop rapide et trop succinct, il y a intérêt à noter en style télégraphique. Toujours du vent de NE de 3 à 4 beauforts.

Pendant la remontée vers la pointe Bretagne, des troupeaux de dauphins nous accompagnent, jusqu'à mi parcours, on se demande ce qu'ils font si loin des côtes. Dany a pêché 2 magnifiques sacs en plastiques que nous avons gardés à bord. Deux oiseaux, un petit piaf et un plus gros, sont venus se reposer plusieurs heures sur notre esquif. J'ai réussi à attraper le plus gros pour le mettre à l'abri dans la cabine mais Christa a poussé des cris d'orfraie !!!, je l'ai donc mis à l'abri de la capote mais il n'est pas resté très longtemps.

Au cours de la matinée du 11 Mai, nous avons eu un échange VHF avec le CROSSA d' Etel pour qu'il joigne par téléphone la maman de Vincent afin de rassurer nos familles : super contact avec ces gens là qui prennent à coeur leur métier et notre sécurité. Nous sommes arrivés dans l'après midi à la pointe du Raz pour essuyer un coup de baston de 7 beaufort, il y avait un BMS en cours du cap de la Hague à la pointe du Raz. Le liaison barre de flèche tribord / mât s'est cassée au cours de la nuit (à Sinès Jean-Pierre avait signalé que la soudure en INOX était endommagée sur 3cm), l'étai largable et la drisse de spi ont étés saisis au niveau des pieds de chandeliers tribords et souqués pour raidir la tête de mât .

Le vent étant passé secteur Nord nous avons continué bâbord amure avec 1 ris dans la grand voile, allure bon plein qui nous convenait fort bien compte-tenu de nos ennuis. Nous avons paré les Glénans dans la nuit, Belle Ile au petit matin et sommes arrivés au Croisic en début d'après midi. Un comité d'accueil nous attendait avec l'équipe du Kurun et le bateau Charlotte (Patron Daniel Delépine) était là pour nous remorquer mais, contre toute attente, nous avons remis le moteur en marche et il a démarré au quart de tour...!!! les mystères de la mécanique.

Epilogue :

Cette deuxième étape nous a fait découvrir un agréable compagnon, Vincent, qui a toujours des chansons plein la tête, son répertoire va des chansonniers comme Piaf et Ferra à Renaud (dont il connaît toutes les chansons) en passant bien sûr par les chants de marins, il y en a un qui me hante maintenant : « Je suis le maître à bord »

Dany que nous connaissons hyper actif à terre, est une vraie marmotte en mer, c'est incroyable ce qu'il peut dormir, mais que d'un œil: debout dès que le bruit de la pince à linge se fait entendre (dispositif simple qui permet d'avertir dès qu'un client a mordu à la ligne).

Le bateau a été bien éprouvé, ce qui devait casser a cassé, et pas mal de travaux en perspective pour le remettre à niveau et l'améliorer en vue de croisières lointaines.

Cet été nous partirons naviguer sur notre terrain de jeux préféré entre les Glénans et l'Ile d'Yeu, mais avant nous participerons à la manifestation nautique qui monte à savoir « Les régates du Croisic ».