Que dire de plus ? Pour moi cette traversée nous a apporté tout ce à quoi nous pouvions nous attendre au travers des informations collectées sur le sujet :

-          des conditions météo variées : périodes de pétole, puis des alizés enfin établis avec des vents de 20-25 nds, voire 30 à 35, une mer assez agitée et croisée dans laquelle Skréo et ses occupants étaient bien ballotés avec parfois des vitesses que nous ne pensions pas pouvoir atteindre sur ce type de bateau,

-          les dauphins le jour qui viennent se dérouiller les nageoires devant l’étrave, les étoiles filantes la nuit pour nous occuper durant les quarts,

-          le petit bain au milieu de l’atlantique par 5 000 mètres fond pour les deux inconscients qui n’ont pas vu « les dents de la mer »,

-          Le vide énorme de cette mer dans laquelle nous n’avons pas croisé de navires durant plusieurs jours et nuits,

-          les exocets échoués sur le pont que nous n’avons hélas pas tous pu sauver,

-          une technique de pêche très maitrisée qui nous a permis de manger de la Coryphène quand nous l’avions décidé (si, si Jean-Louis, c’est un métier la pêche),

-          les moments de bonheur simple comme une partie de tarot dans le cockpit au milieu de l’océan,…c’est dépaysant !

-          un petit peu de casse à bord mais pas trop et dans des conditions non périlleuses.

Nous avons surtout su éviter le pire lorsque, constatant la pénurie de rosé à laquelle nous devrions faire face, nous avons multiplié les initiatives simples grâce au stock de médecines embarquées à bord et à l’utilisation de citrons verts.

Merci à Jean-Louis pour l’organisation parfaite de cette traversée, à Françoise pour l’excellente cuisine qu’elle a su nous concocter même dans des conditions très houleuses, à Christophe  pour la qualité de son bimini « made in paréo », à Ottopacs notre barreur, qui nous a permis de lézarder de longues heures au soleil et bravo pour la joie de vivre constante de tous. Vivement la traversée retour ! »