La vie à bord pendant une Transat.

Les voileux se doutent bien ou ont déjà vécu la même expérience et ne se posent pas de questions sur la vie à bord...

Pour les autres qui peuvent se demander comment s'organise une journée, comment on s'occupe pendant 16 jours à 4 personnes dans un espace confiné, je m'en vais vous l'illustrer avec quelques photos.

1ère remarque fort importante : un bateau, cela avance 24h sur 24. Il faut donc se relayer par quarts de 3 heures pour ce qu'on appelle la veille qui consiste à surveiller son bateau et son environnement, au cas, sans doute improbable, ou un gros tanker viendrait se frotter à nous !

D'abord, il y a la bonne marche du bateau. On manoeuvre de temps en temps

et il faut savoir que l'on ne barre presque jamais et que l'essentiel du travail est assuré par un robot électrique que nous avons surnommé Otto (pour pilote AUTOmatique) PACS (parce que cet acte civil m'a permis de débloquer mon résidu d'économies pour me l'offrir!).

Ensuite, deuxième point important pour le moral de l'équipage, la nourriture. Et pas question de se contenter de plats lyophilisés à la mode des skippers du Vendée Globe. Il a fallu que Fanf assure un max tous les jours.

Du frais pendant le premier tiers du parcours et ensuite des plats préparés ou non et, surprise, du poisson frais en la personne d'une dorade coryphène qui a bien voulu accrocher notre ligne de traîne.

On a même fait du pain à la poêle...

Si vous voulez des détails sur nos menus au jour le jour, nous pouvons vous les adresser !

Pour la vaisselle à l'eau de mer, pas de souçis... Titi assure et nous, on essuie.

Ensuite, pendant les moments de détente, on joue au tarot, au rummikub

et surtout, on lit beaucoup entre deux siestes obligatoires pour tenir le coup pendant la nuit. On prépare les repas, on admire les levers et couchers de soleil,

on se baigne par 5,000 mètres fond (enfin, pas tous!),

on change de voile d'avant contraint et forcé parce que le génois est tombé sur le pont,

on s'isole du soleil par tous les moyens du bord,

on boit l'apéro, on pêche, on se déguise,

on rejette à l'eau les poissons volants qui ont atterri sur le bateau, etc...

Pendant le dernier tiers de notre parcours, on essaie d'être zen, on admire et on craint la grosse houle, on se tient ferme au bateau pour éviter de se cogner, et surtout, pendant les périodes de repos, on essaie de s'isoler des bruits assez forts des vagues, du vent, du gréement qui claque et des cloisons du bateau qui grincent... Les boules Quiès sont appréciées !

Bien évidemment, quand la mer s'agite les appareils photos restent au fond des équipets !

Et puis au bout de 16 jours, on aperçoit La Désirade et la pointe des Châteaux et on se dit que ce serait sympa d'aller fêter à St François notre première transat...

Bilan, pour moi. C'était super... Pas trop de casse, une bonne entente, de la très bonne humeur entretenue par les 4, bref un beau voyage intérieur et sur la mer. Je pense que chacun nous racontera son vécu et ses impressions.

Merci à vous tous qui avez suivi nos aventures et qui, pour certains, nous ont expédié de très jolis messages d'amitié.

Avant de vous quitter, je voudrais adresser un remerciement tout particulier à Jean-Claude, notre homme à terre qui, tous les jours, nous a décortiqué la météo pour nous en envoyer une synthèse par mail et qui a rassuré nos familles quand, on ne sait pourquoi, la balise spot n'a pas bien fonctionné. JC, tu as été super !

Voilà pour la transat. On se reparle bientôt pour vous raconter nos balades dans les îles de la Guadeloupe.

Biz et à bientôt.