DES STES MARIES A MAHON
DES SAINTES MARIES A MAHON
Lundi, c’est le départ tant attendu. La météo est clémente pour l’instant, mais on sait que ça se gâtera dans le golfe du Lion. Si on attend plus longtemps pour avoir mieux, on risque de prendre racine aux Stes Maries.
8h40, c’est le départ ; une légère brise portante nous permet d’envoyer le spi. Quelques petits soucis au moment de l’envoyer, il se gonfle en coquetier, il ya des tours à l’intérieur de la chaussette ! On y remédie, mais il faudra voir plus tard à éclaircir tout ça. On avance bien, mais ce bonheur ne va pas durer, le vent refuse au bout de 20 minutes, il faut amener le spi et on se retrouve au près….ça commence bien, et évidemment, pas sur la route, il va falloir tirer des bords.
Le temps demeure maniable, on en profite pour remettre de l’ordre dans les bosses de ris : on avait constaté que le premier et le troisième se coinçaient sous tension. Pendant notre escale, le vent soutenu nous avait empêchés de nous en occuper.
Le ciel se couvre de plus en plus, le bateau avance bien, et on a conscience que, avec ce vent, notre route va se rallonger ; cela fait partie des joies de la navigation à voile. Mais, bon, quand même, depuis le départ de cannes, on ne fait que du près, on aimerait que ça change.
Notre première nuit en mer arrive, le ciel se dégage, et c’est sous une magnifique voute étoilée que nous prenons nos quarts. Nous croisons quelques bateaux (cargos et paquebots), et apprécions grandement de nous être équipés en A.I.S ; cet appareil nous permet de visualiser les navires de commerce sur un petit écran en nous indiquant leur position et leur cap. Nous découvrons à cette occasion, que l’on voit les bateaux à une distance beaucoup plus grande que ce qu’on imaginait. Les paquebots qui sont illuminés comme des sapins de Noël, sont visibles parfois jusqu’à 16 miles.
Au petit matin, le vent nous abandonne et nous voici à marcher au moteur, pendant 6 heures. Bien sûr nous pouvions attendre le retour d’Éole, mais on s’est déjà bien écarté de notre route, alors on essaie de récupérer du cap.
Le retour du vent se fait en début d’après midi, en plein sur la route, on continue à tirer des bords. A l’heure du goûter, le vent adonne enfin, mais en se renforçant : premier ris, on enchaine sur le second, pour continuer par le troisième, tout ça en 10 minutes.Puis c’est au tour du foc d’être réduit de trois tours d’enrouleur. La nuit tombe, notre feu de route refuse de s’allumer (l’ampoule a servi 10 h), nous utilisons le feu de mouillage, ce qui est peu protocolaire, mais nous signale quand même aux autres.
Le bateau court sur les vagues, c’est un vrai bonheur, d’autant que notre régulateur d’allure, Grigri, le contrôle parfaitement. Nous avons remonté la dérive, comme on explique dans les manuels. Dans les départs au lof, le bateau ne prend plus de coup de gite, mais dérape sur les vagues. La mer grossit, commence à devenir grosse, mais c’est super. Seul soucis qui apparaît, le safran se met à faire beaucoup de bruit, la partie mobile a pris du jeu, et chaque vague qui nous pousse et le fait taper dans la partie fixe. De l’intérieur, dans la cabine arrière, c’est assez impressionnant. Le vent fraichissant encore, nous enroulons complètement le foc. On ne constate aucune différence de vitesse, et le bateau se tient beaucoup mieux. Nous enregistrons une pointe de vitesse à 10,3kn.
Le ciel s’éclaircit un peu et nous laisse voir la lune, c’est magnifique.
A l’intérieur, c’est une grande sensation de confort et de sécurité qui règne, les mouvements du bateau sont très doux.
En fin de nuit, les premiers feux de Minorque apparaissent, puis, avec le jour, la terre se dessine devant nous, le vent faiblit, nous larguons les ris un par un, pour nous retrouver au moteur.
Le Syndicat d’initiative de Minorque nous envoie une délégation de dauphins bleus et blancs pour nous souhaiter la bienvenue ; ils resteront ½ heure à jouer sous notre étrave, c’est la fête à bord,
Nous longeons la côte Est de Minorque, après avoir renvoyé de la toile, le vent est revenu …. Dans le nez ! Ces derniers bords sont très agréables, la mer est calme, le bateau marche bien, même si on a été obligés de prendre à nouveau un ris dans la grand-voile.
Nous décidons de mouiller à l’entrée de la baie de Mahon, dans la cala Teulera.
L’ancre tombe sur un fond de sable après 54 h de navigation merveilleuse.
5 jours après, nous sommes toujours là !
La vie coule paisiblement, sans contrainte, si ce n’est dormir , manger, lire…..
Il se peut que nous bougions un jour, il va le falloir. Nous devons aller à Mahon (le port), pour acheter une ampoule pour le feu de route, du rosé( !), et d’autres denrées locales.
Je pense qu’on nous a connus plus stressés.
Ensuite, les calas du Sud sont au programme, sous réserve de météo favorable.
Philippe
Ma super canne à pêche, acquise la veille du départ, offerte par mes amis et les collègues . Un grand merci, tardif, à tous.
|
Elle fut testée, in situ, lors de notre traversée Stes Maries de la Mer-Minorque.
Lundi 27 mai, 18 h 50 : la douce musique du fil qui s’éloigne. (Le moulinet, en réglage moyen, laisse entendre un bruit, si prise.)
Branle-bas de combat. Ns ns précipitons sur la canne. Il a fallu être 2 pour remonter la « prise ». Arrivée proche bateau, nous découvrons une magnifique bonite (au – 6 kg, + de 50 cm). Elle rentre à moitié dans l épuisette, en ressort, y rentre de nouveau . Elle finit par être remontée sur la plage arrière . Le leurre se décroche alors et d’un superbe coup de queue, la bonite plonge à l’eau !
Hameçon toujours en place, donc l’animal n’est pas blessé . Je crois qu’elle était trop grosse pour nous 3 – en effet, 3 car Epoxie a une fâcheuse tendance à nous voler nos poissons cuisinés- on aurait gâché.
Pêches précédentes : gros mulet, congre, et beaucoup de moules - pratique de pêche + reposant et + sécurisant pour le contenu des repas-
Cathy
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .
Anonyme (no verificado)
4 Junio 2013 - 12:00am
Bravo pour le blog ! on peut
Anonyme (no verificado)
11 Junio 2013 - 12:00am
Non, c'est vraiment trop dur