Guyane Française et Guyana

Posté par : Daniel et Carole
12 February 2016 à 22h
Last updated 08 March 2016 à 11h
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Guyane Française, Suriname et Guyane anglaise (Guyana), trois petits pays entre le Brésil à l’Est et au Sud, et le Venezuela à l’Ouest. Un département Français, une ancienne colonie Hollandaise (Suriname), une ancienne colonie Anglaise (Guyana). Trois pays couvert de 50 à 75 % par la jungle, trois pays d’une mixité ethnique, culturelle et religieuse incroyable.

Noirs créoles, Noirs Maroons (descendants des esclaves réfugiés dans la jungle après avoir fui l’esclavage des plantations), Chinois, Hmongs, Amérindiens pour la Guyane Française, Indiens et Javanais, Noirs créoles et Amérindiens pour le Suriname et le Guyana.

Des économies basées sur l’exploitation des minéraux (l’or surtout) et aussi, bien sûr, la drogue. Plus les allocations familiales pour la Guyane, une source de revenus importante pour la population locale !

 

Tout comme pour les îles du Lençois sur la côte Nord du Brésil (voir     ), les mouillages de ces différents pays sont au fond d’une rivière difficile d’accès. La côte est très plate et les bancs de sable s’étendent jusqu'à 40-50 nM au large. L’entrée de certaines rivières est bien balisée comme celle du Maroni par exemple, alors qu’il n’y a strictement aucun balisage à l’entrée de l’Essequibo (Guyana), une entrée totalement impraticable de nuit. De plus, attention aux immenses filets flottants dans l’embouchure. Il est aussi impératif de rentrer avec le flot, donc l’arrivée demande un timing assez précis et peut nécessiter de passer quelques heures à la cape avant d’entrer.

L’entrée au Guyana se fait en deux fois, avec une première escale peu de temps après l’entrée dans l’embouchure de l’Essequibo et une remontée de la rivière sur 35 nM le lendemain avec le courant montant.

 

Guyane Française

 

Nous ne sommes pas allés à Cayenne ni à Kourou, les récits des amis navigateurs passés là peu de temps avant nous n’étant pas du tout encourageants.

Par contre, nous sommes allés à Saint Laurent du Maroni et nous avons beaucoup aimé.

 

Le mouillage est maintenant équipé d’une vingtaine de corps-morts très solides (10 €/j) et un petit ponton d’accueil permet d’amarrer les annexes facilement. A terre, Davide Matelicani, qui a posé les coffres et crée cette petite marina, accueille très gentiment  les navigateurs et leur propose aide pour les formalités d’entrée/sortie, aide au ravitaillement, conseils de navigation sur les destinations suivantes, lave-linge, internet accessible depuis le mouillage (payant), et un petit café-bar où il fait bon se retrouver entre navigateurs pour évoquer les voyages…et les soucis techniques !

Pour contacter Davide : office@marinaslm.com

 

L’endroit est très sûr et il est possible d’y laisser son bateau quelques semaines pour une visite du pays, une excursion au Suriname ou un retour en Europe, il sera bien surveillé.

ci-dessous le mouillage à St Laurent du Maroni

 

Un bronze en hommage aux bagnards. un désespoir poignant!

 

Guyana

 

Nous avions le guide de Chris Doyle sur le Guyana qui nous avait donné envie d’aller visiter ce pays et Davide nous y a fortement encouragé ; En effet, il organise tous les ans en septembre le Nereides Rallye qui emmène une vingtaine de voiliers de Trinidad jusqu’à St Laurent du Maroni en passant par le Guyana. Les navigateurs ont toujours été enchantés de l’accueil qu’ils ont reçu dans ces pays-là.

Nous sommes tombés sous le charme du Guyana.

 

Nous avons d’abord mouillé devant Bartica, petite ville de 10 000 habitants sur l’Essequibo, à 40 nM de l’embouchure. Nous étions le seul voilier au mouillage, les seuls touristes dans les rues, et à fortiori les seuls à être arrivés sur un voilier. Donc dans les magasins et les Bars, les gens viennent nous voir et nous disent "c'est vous qui êtes sur le bateau?". Il faut dire que le bateau était mouillé au milieu de la rivière, assez loin du rivage pour éviter les barges et les bateaux-taxis, donc assez visible ! Le mouillage est de bonne tenue et il ne semble pas y avoir de problème de sécurité. Les formalités sont très simples, immigration et douanes sont en face l’un de l’autre et les officiers très accueillants.

Amarrer l’annexe n’est pas toujours facile, mais les gens du coin sont prêts à aider, on trouve toujours un coin sur un ponton en bois plus ou moins délabré.

La ville est très animée, très colorée, très « far-west ». Un peu une ville de pionniers et de mineurs (les mines d’or ne sont pas loin) sans trop de réglementation. Des appontements en bois complètement décrépis, des boutiques de toutes sortes, une vache qui déambule dans les rues, des petits écoliers en uniforme, des 4x4 rustiques et rouillés avec un bric-à-brac de chargement, très marrant, des buggys etc.. 

Nous sommes restés là quelques jours puis nous nous sommes déplacés plus haut dans la rivière pour mouiller devant le « resort » de l’île de Banganara. Très joli mouillage ;

De là, nous avons pu aller voir les chutes d’eau de Kaieteur et Orinduik.

Un petit avion avec déjà 10 passagers est venu nous chercher sur l’île qui dispose d'un "air strip" très sommaire! Ensuite, 40 minutes de vol au-dessus de la jungle pour rejoindre les chutes d'eau de Kaiteur, l'eau tombant sur 220m de haut dans un très beau décor. Comme la saison est plutôt sèche en ce moment, le débit de la chute n'était pas énorme, mais c'était joli et nous avions un guide amérindien très sympathique. Ensuite, deuxième vol de 20 minutes pour aller aux chutes Orinduik, tout au sud du Guyana à la frontière avec le Brésil. Un paysage de savane très différent de celui du nord du pays. Très belle excursion.

 

Banganara resort

 

L'avion qui allait nous emmener aux chutes de Kaiteur

 

 

Les chutes de Kaiteur

 

Folligou au moillage dans l'Essequibo, vu d'avion

 

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