niouses6
Incroyable mais vrai (comme dans les Malabars autrefois)
De l'eau douce à l'eau salée.
Enfin prêt pour faire de la voile.
Hier 3 mai nous a vu quitter le mouillage de Rio Doulce après les ultimes achats de denrées périssables : fruits, légumes, œufs, pain. Nous voilà partis ! Au moteur car nous sommes sur le lac face au vent. Tout va très bien jusqu'au moment où nous entendons encore le fameux bruit de la pompe de cale. Incroyable ! J'ai pourtant dit que c'était fini ! Je soulève le plancher : le presse étoupe s'est dévissé ! Evidemment de l'eau rentre, mais c'est facile d'y remédier grâce à l'expérience acquise. Je n'avais pas assez serré. C'est vite réparé. Tout rentre dans l'ordre. Tout ? Allons donc, nous sommes sur un bateau ! Jérôme ayant tout testé, il faut se rendre à l'évidence : le pilote automatique ne marche pas. Sans lui nous sommes obligé de barrer tout le temps, pendant nos 4h de quart et appeler l'autre pour les manœuvres. Un peu lassant et fatiguant. Le soir tombe sur un paysage de rêve : un Papy Tao mouillé à coté d'une petite île aux oiseaux, dans un calme de forêt et de montagnettes avec coucher de soleil rouge, quelque indien longeant la rive à la pagaie simple sur sa pirogue. Plouf ! Une envie irrésistible de nager nous prend. L'eau est douce et chaude. Le bain se termine par un bon savonnage, puis réparation du pilote à la lampe électrique : un fil s'était débranché pendant le montage de l'A.I.S. Qui nous permet de voir et de se faire voir des autres bateaux (sur la carte électronique).
Aujourd'hui 4 mai réveil bien agréable dans un si charmant lieux. Après le p'tit dej. Habituel nous embouquons la rivière qui serpente entre les arbres à perte de vue, agrémenté de chants d'oiseaux et bordé de temps en temps, lorsque la rive s'y prête, de pen ty -heu non de cases- sous le cocotier.
Un couple d'heures après, au détour d'un méandre, la vue s'échappe vers un horizon lointain : l'océan ! L'eau salée !
Arrêt à Livingstone, petite bourgade au bord de l'estuaire d'où l'on ne peux entrer ou sortir que par le fleuve. Pas de route à travers la jungle et les montagnes. Ici c'est comme sur une île : tout les transports se font en bateau, les lanchas. Une fois mouillé dans le courant hop dans l'annexe pour aller rendre visite à l'administration, chose compliquée et bizarre qui fleurit dans tous pays avec plus ou moins de bonheur. Premier bureau, la douane. Erreur, il faut d'abord aller à la capitainerie où les hommes en treillis repeignent les bureaux. On se faufile en évitant la terrible peinture fraîche et on attend mais pas longtemps (pour une administration) Après une liasse de feuillets A4 sortie de l'imprimante ( le Guatemala semble bien équipé en informatique) en 4 exemplaires tamponnée et signée (rien que la signature du capitaine vaut le détour!) il nous demande 125 Quetzals. Nous n'en avons que 107. Qu'à cela ne tienne, valé ! Comme quoi c'est pas officiel. Nous retournons à la douane. Attente. Gratuit ! Ensuite l'immigration : 80 Quetzals par personne. En résumé se fut assez simple et rapide. Déjeuné dans un estaminet et nous voilà buvant un café (ils sont producteurs de bon café mais le font à l'américaine) en profitant de la wifi. Pour sortir vers le large il faut passer un haut fond qui ne permet pas le passage à marée basse, bien que la marée soit loin d'atteindre celle de Saint Malo. Marée haute ce soir ce qui fait qu'on part en conséquence et qu'on va commencer par une nav. de nuit au clair de lune puisqu'il fait beau à nouveau après deux jours plutôt pluvieux.
Cette fois la période Guatemala se termine et il n'y a pas encore de wifi au large, donc les prochaines news proviendrons normalement de Miami.
A bientôt pour ceux qui n'en ont pas encore marre, les autres peuvent se désinscrire sur simple demande.
Jérôme et Armel.
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