10 et 11 SEPTEMBRE

PORT MAHON – ALDAYA

Nous sommes contraints de quitter notre mouillage «  Cala Teulera » à Port Mahon. Dès 8H du matin nous avons eu la visite des autorités portuaires nous signalant l’interdiction de mouillage. En fait nous étions une quinzaine de bateaux et les marinas de la baie de Mahon avaient de la place…d’où cette interdiction soudaine…le mouillage de cette cala est spécifié dans les guides nautiques, et de couleur verte dans les avis d’information du port ! De dépit, et malgré le programme de visite prévu, nous prenons la direction d’Aldaya.

Le temps est gris, avec des grains orageux. Nous contournons largement les iles petite et grande Addaïa, et suivons le chenal balisé – beaucoup de hauts fonds – pour nous enfoncer au niveau du port d’Aldaya. Nous mouillons dans cinq mètres, dans le goulet, cela ressemble à une mangrove. Le mouillage complètement fermé s’avère tranquille. Trop beau pour être vrai !

Nous faisons un petit tour d’horizon, courses obligent. Ce sont de belles maisons cossues, avec également de très beaux jardins.

Les orages commencent à arriver, le ciel est électrique – des flashs tout autour de nous, la pluie qui tape sur le bateau nous tient en éveil. Et tout à coup le bateau s’est mis face au vent brutalement, la rafale est puissante ! La nuit est noire, les éléments étaient contre nous : Idéfix a décroché sévèrement (effet cata avec importante prise au vent), premier contact avec le bateau de droite et le second avec un super maramu que nous avons « caressé ». L’ancre a refait son travail (en fait nous verrons par la suite que la chaîne s’était accrochée dans une bouée) . Voilà pour cette folle nuit. Le bilan : un lagoon 400 amarré en vrac sur un autre bateau et plus loin un bateau échoué dans la vase. En ce qui concerne le maramu nous lui avons laissé un autographe d’une dizaine de centimètres sur sa coque tribord…pour nous des filières et le balcon arrière…Nous avions mis 35mètres de chaîne pour 5 mètres de fond…sans doute pas assez. Nous attendons le lever du jour pour se dégager de la présence trop proche du maramu…et là nous attendons, peut être allons nous prendre une bouée si c’est possible ! Le temps ne s’améliorant pas aujourd’hui…Une cala bien protégée, cachant bien son jeu, dans le guide il est précisé fonds de bonne tenue (mélange vase noire mais très noire !et herbes sans doute folles !)