surprise, quelques instants plus tard, nous pêchons, de haute lutte, une magnifique dorade coryphène or, argent, et bleue. Elle mesure 1,30 m et doit bien peser 10 kg.   Quelle aubaine ! Depuis 8 jours que nous naviguons d’île déserte en île déserte, nos provisions en produits frais se sont épuisées. Nous nous inquiétons un peu du risque potentiel de ciguatera, mais renseignements pris (merci Aurélia), les dorades ne sont pas porteuses de la toxine. Bernard nous débite la bête de main de maître, et Martine ne manque de projets culinaires.Mouillage le soir à Clarence Town …dîner de roi.

Samedi 24 mars

Nous reprenons la mer. Ça y est ! Le beau temps est enfin de la partie, et la chance aussi ! Nous pêchons à nouveau une dorade coryphène, plus petite cette fois (90 cm) mais aux couleurs magnifiques. Nous voici tranquilles pour quelques jours. Nous allons même devoir en manger midi et soir. Je suggère de remplacer également les tartines du petit déjeuner, mais je n’ai guère de succès. Nous n’avons plus beaucoup de farine pour faire du pain, ni de fruits, ni de légumes. Il serait temps de faire quelques courses d’alimentation.

Mardi 27 mars

Nous avons achevé nos dorades, et pris goût aux poissons frais. Les garçons, motivés par l’alternative proposée (thon en boite) installent la traîne. Et ça mord, et ça remue beaucoup au bout de la ligne. Encore une dorade ? Ils remontent la prise. Non ! C’est un barracuda. Dilemme ! Ciguatera ? oui ou non ? Oui, le barracuda est susceptible d’être porteur de la toxine, surtout s’il est de bonne taille. Principe de précaution oblige. Avec regrets, nous le rendons à la mer. Pas facile de retirer un hameçon de la gueule d’un barracuda vivant!

Marie et Bernard