FIJI - NOUVELLE ZELANDE - OCTOBRE 2023
Notre vidéo : https://youtu.be/t3ZBp240gh0
Bula les amis (comme on dit aux Fiji),
Nous vous avions quittés à Wallis, nous voici maintenant en Nouvelle Zélande.
DE WALLIS AUX FIJI
Après avoir attendu une semaine que le temps repasse au beau et que la mer se calme, nous faisons voile jusqu’à Futuna (belle navigation sous spi), où nous nous attendons à une version de Wallis plus authentique. Mais quand nous arrivons, le voilier ami Baltazar, parti avant nous, nous annonce un gros coup de vent du sud. Le mouillage de Futuna ne sera pas du tout abrité. Baltazar s’en va rapidement vers les Fiji, et nous prenons la même décision. Mais nous devons d’abord réparer la drisse de GV (la première réparation n’était pas correcte) et faire les formalités d’entrée et de sortie. Nous ne partons donc que le lendemain après-midi. Malchance pour nous, le coup de vent arrive plus tôt que prévu, et nous faisons face à une navigation de nuit difficile, chahutée par une mer houleuse et croisée, et à un vent fort jusqu’à 35 nds. D’autant que le trajet à emprunter pour arriver à Savusavu est truffé d’îles et îlots… C’est dans ces conditions que nous passons le 180è degré de longitude, qui marque à peu près la moitié de notre périple autour du monde : autant dire qu’à partir de maintenant, nous faisons route « retour » vers la France !!
SAVUSAVU
A Savusavu nous prenons une bouée à la jolie marina Copra Shed, sur un plan d’eau protégé et très calme, et nous commençons par récupérer avec une bonne nuit de sommeil. Le temps est plus frais, surtout la nuit, mais ça ne fait pas de mal de ne pas souffrir de la chaleur.
On change de monde en arrivant aux Fiji. Ici à Savusavu, sur l’île de Vanua Levu, quasiment pas de Polynésiens, mais des Mélanésiens et des Indiens. Un plaisir pour nous de retrouver cette ambiance nonchalante et souriante, et un cœur de village peuplé de petites échoppes typiques : petits magasins « fourre-tout », barbiers, gare routière encombrée de bus (une des Compagnies s’appelle Vishnu !) et de taxis, écoliers en costumes (garçons en jupes !) et parfums de cuisine indienne. Dom en profite, disons plutôt : Dom ne peut résister à acheter curry indien et curcuma, qui parfumeront nos prochains bocaux.
Nous sommes plusieurs voiliers au mouillage et nos journées et soirées prennent le rythme des sorties ensemble et des apéros, d’autant que nos routes se sépareront dans quelques jours : Christophe et Lynn, Franco-Sino-Australiens (rencontrés par Paul aux Gambier en 2020), font route vers les îles Marshall et le Japon, Thierry et Sylvie, ainsi que Béatrice et Guy, vont rester quelque temps aux Fiji puis migrer avant la saison cyclonique vers la Nouvelle Calédonie pour laisser leur bateau à sec et rentrer quelques mois en France. Quant à nous, comme Magnus et Julia à bord de Baltazar, nous choisissons de rester à Savusavu en attente d’une fenêtre météo pour naviguer jusqu’en Nouvelle Zélande. Nous pensons repasser par les Fiji l’an prochain en quittant la NZ.
Nous faisons quelques petites visites touristiques à proximité, notamment celle d’un village où il est de coutume d’offrir en arrivant du Kava, une racine de plante que tout le monde consomme ici et qui rend légèrement apathique (on n’a pas goûté). Le niveau de confort dans les maisons (maisons en tôle) s’apparente à ce que nous connaissons du Népal. Cela nous surprend un peu, car les Fiji sont un grand pays très connu d’un point de vue touristique. Apparemment, la manne financière ne profite pas à tout le monde.
Seize jours après notre arrivée, la fenêtre météo est là et nous sommes prêts à partir. Les coques sont nettoyées, les vêtements chauds sortis des réserves, les bocaux pour la route faits.
DES FIJI A LA NOUVELLE ZELANDE
A partir des Fiji, la navigation s’annonce plus difficile et moins confortable. Il est vrai que nous allons quitter les Tropiques, descendre au sud du 35e parallèle (à comparer sur l’hémisphère nord au nord de l’Europe). Ce ne sont plus des poissons volants qui viennent s’échouer sur le pont, mais des seiches, que les grandes vagues nous envoient régulièrement. On imagine la pêche qu’on pourrait faire ici ! (mais arriver en NZ avec du poisson frais, c’est pas gagné). La météo est changeante, nous partons avec un gros coup de vent prévu à l’arrivée (35 à 40 nds), mais finalement celui-ci s’estompe et nous arrivons sans trop de peine à Whangarei.
NOUVELLE ZELANDE - WHANGAREI
Quel changement ! Une nouvelle fois on change de monde ! Côté météo n’en parlons pas : nous passons sous la barre des 20° et l’eau n’est plus qu’à 13°. Le temps est couvert et pluvieux. Mais nous sommes de retour dans un pays « occidentalisé », avec de belles maisons, des routes, des magasins, des services !... La marina de Marsden Cove où nous venons faire les formalités douanières est luxueuse. Les maisons qui bordent la marina ont chacune leur jardin et leur ponton donnant sur leur bateau. Un peu comme à Port Grimaud mais dans un style différent (globalement très joli). Les formalités douanières se passent bien, nous n’avons plus beaucoup de nourriture à bord et nous pouvons fournir la preuve que notre coque a été nettoyée juste avant notre départ des Fiji (nous avions fait des vidéos des coques à cet effet).
Nous restons à Mardsen Cove deux semaines, le temps d’un peu de repos, de confort (douches chaudes, lessives, café, restau, bon wifi, fauteuils du lounge, etc), et de laisser passer un très gros coup de vent (jusqu’à 45 nds) qui vient terminer ici la course du cyclone Lola. Au petit supermarché du coin, nous prenons acte des prix, pas trop chers pour nous, le vin est bon et son prix raisonnable (on va pouvoir varier avec la bière !). Les NZ sont très gentils et serviables. Dom aime beaucoup être ici, c’est très paisible.
Nous allons récupérer à Norsand (le chantier où nous allons sortir Peikea de l’eau le 3 novembre) la voiture de nos amis Jef et Marine d’Amarillys, qui sont rentrés aux Pays-Bas jusqu’à début décembre, et nous ont laissé les clés de leur voiture pour notre arrivée (nous les avions rencontrés pour la première fois aux Gambier en 2020, et nous avions passé quelques jours « à couple » à Fakarava). La visite de Norsand où nous allons passer 2 à 3 mois nous désole un peu : les conditions de vie sur le chantier vont être très rustiques : installations sanitaires, coin cuisine, laundry… Espérons que deux mois suffiront à venir à bout de la « to do list » de Paul !
En attendant, nous faisons quelques balades en voiture pour découvrir la magnifique côte est du Northland (la côte d’azur des NZ). Très belles plages, campagnes verdoyantes où broutent de nombreux troupeaux de vaches (apparemment on ne parle pas ici de la pollution au méthane, ouf !). Assez paradisiaque. En revanche, la petite ville de Whangarei (prononcer Fangaréi) n’est pas très sexy : sortis du tout petit centre-ville et de la marina, tous deux très sympa, il n’y a que de grandes zones commerciales et industrielles ! On comprend l’engouement des NZ pour nos villages français, ça n’a pas l’air d’exister ici.
Voilà les amis ! Nous allons sortir Peikea de l’eau dans quelques jours et entreprendre une longue série de travaux en tous genres : coppercoat, révision des ouvrants, réparations diverses. Ce sera l’objet de notre prochaine lettre.
En attendant, n’hésitez pas à nous donner de vos nouvelles !
Dom et Paul
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