Hello la famille !

A trois jours de notre départ officiel de Polynésie Française, il est temps de vous donner quelques nouvelles. Ce mois de retour à bord ne fut pas un long fleuve tranquille, mais nous pouvons dire qu’en cet instant, presque tous les soucis sont réglés. Mais que d’hésitations, déconvenues, hypothèses faites et défaites !

D’abord, mi-juin, réinstallation dans le bateau.

100 kg de bagages à ranger, OK.

Réinstallation des voiles OK.

Réinstallation des petits travaux de couture (trempoline, couverture de l’annexe, lazy bag) OK, malgré la fermeture du lazy bag à faire reprendre à la couturière qui ne l’avait pas refait à l’identique et qui ne fermait plus bien.

Remise en place du safran, donné à réparer en notre absence. Ok, bien qu’il ait pris 10 cm de plus (nous avons maintenant un tirant d’eau de 1 m 50).

Changement de la chaine de mouillage : 80 m de chaine à sortir (à moitié en limaille de fer tellement elle était rouillée !), nettoyage de la baille à mouillage, mise en place de la nouvelle chaine. OK.

Mise en place de notre nouvel équipement électronique de bord, commandé en Nouvelle Zélande et reçu pendant notre absence. Problème : la VHF, diagnostiquée ok, fait sauter le réseau. Il nous faut donc en trouver une rapidement, et grâce à Rémi, OK.

Avitaillement pour 3 mois, en plusieurs fois, OK (nous avions loué une voiture pour plus de commodité).

Panneaux solaires : des problèmes de charge que Paul ne parvient pas à comprendre, contacts avec notre fournisseur chinois de la batterie lithium, essais etc … ça finira par s’arranger courant juillet.

Nettoyage de l’extérieur du bateau au karcher, question de partir sur un voilier pimpant !

Tout cela dans un assez bon contexte, à la marina, où il fait moins chaud qu’avant notre retour en France, et des potes autour de nous pour quelques soirées apéro. Dont une rencontre un peu hors norme de ces Russes ayant décidé de faire le tour du monde en trimaran gonflable au départ de Saint Petersburg ! Après avoir coulé une première fois au large du Chili, ils ont poursuivi leur tour sur un catamaran gonflable et se sont posés sur la pelouse de la marina à 2 pas de nous. Une aventure extrême qui n’est pas vraiment de mon goût et qu’eux-mêmes ne recommanderont à personne. (plus d’infos sur leur page SIBTRAVELLER.COM). Ça nous a valu une journée BBQ très sympa chez Rémi avec chansons russes et bonnes rasades !

Enfin, le 28 juin, nous quittons Taravao pour aller nous mettre au mouillage à Haapiti, côte ouest de Moorea, et profitons de la baignade et de copains malouins qui séjournent par là. Problème : la sonde de profondeur ne fonctionne plus (elle est neuve, elle fonctionnait au départ de Taravao, elle ne fonctionne plus maintenant). Question : y en a-t-il une à Tahiti ? Réponse après avoir téléphoné à tous les fournisseurs possibles : non. Le fournisseur de Nouvelle Zélande est en déplacement jusqu’à mi-juillet et ne peut rien faire pour nous. Alors quoi ? On part sans sonde de profondeur ? Un peu problématique tout de même… Nous découvrons aussi que des fourmis (minuscules) se sont installées à bord en grand nombre pendant notre absence, et nous entreprenons une lutte sans merci pour les éliminer (ça va durer 15 jours).

Nous sommes déjà début juillet… Le dernier jour à Haapiti, Dom glisse et s’écrase la cage thoracique sur le dossier du siège de cockpit. Grosse douleur, 24 h de repos avec du Doliprane codéiné, après quoi elle entame une convalescence qui devrait durer 3 semaines (quels que soient les dégâts, côtes fêlées sans doute, ou décollement de la plèvre).

Et nous arrivons à Huahine, où nous retrouvons à terre Fabienne et Jean-Christophe, et sur l’eau Jess, seul sur son bateau. Son fils doit le rejoindre courant juillet, cela nous offre une possibilité de faire venir une sonde de France, mais il est en attente de son nouveau passeport alors.…

Après tergiversations et hypothèses diverses, nous décidons de demander aux Douanes une autorisation de reporter notre départ de un mois pour pouvoir réparer. L’absence de sonde de profondeur peut en effet être considérée comme un empêchement sérieux à la navigation.

Et pendant ce temps, eh bien on vit au mieux notre vie de tous les jours avec les amis à côté, les courses en ville et les apéros à terre.

Jusqu’à ce matin, nous étions dans l’attente d’une réponse des autorités. Nous avions décidé de rester « clandestinement » sur place, en faisant notre clearance à la date limite (14 juillet), jusqu’à l’arrivée du fils de Jess (21/24 juillet). Ce matin, Paul a rappelé la dame des Douanes qui lui avait expliqué la procédure à suivre, et elle nous a rassurés en nous disant que nous allions avoir confirmation de cette autorisation. Reçue quelques heures plus tard, nous sommes autorisés à rester jusqu’à fin août.

Voilà, les choses s’éclaircissent, ça valait un mail ! Nous restons jusqu’au 25 juillet ici (Huahine, Raiatea), mettons en place la sonde neuve, et partons vers l’ouest avec un peu de temps pour choisir un bon créneau météo.

(https://www.actualitix.com/carte-polynesie-francaise.html)

Le choix des destinations est un vaste sujet en soi que je relaterai succinctement dans notre prochaine newsletter. Après 3 ans passés en PF sans faire une seule formalité, il nous apparaît bien pénible de remplir des tonnes de formulaires pour pouvoir transiter par les Cook, les Samoa, les Fidji etc… Sans doute qu’avec le temps passé en plus ici, nous nous orientons vers une navigation directe vers Wallis et Futuna, d’où nous enverrons nos demandes d’entrée aux Fidji. Après, le rendez-vous le 3 novembre en Nouvelle Zélande reste toujours notre objectif.

Dans tous les cas, environ 3 000 miles nous attendent, soit près de 5 500 km de navigation. L’équivalent d’une transat. Et pour les communications, nous nous réabonnons à Iridium go : ce seront peu de nouvelles, sans photos, adressées à l’un d’entre vous qui les rediffusera sur la famille.

Des bises !

Dom et Paul