Conseils contre la corrosion
La corrosion, l'ennemi n°1 des bateaux
La corrosion trouve un terrain de choix avec l’utilisation de métaux et d’alliages qui composent bon nombre d’objets. C'est justement le cas dans le domaine maritime. Les bateaux, particulièrement exposés aux milieux corrosifs, sont directement touchés par cette dégradation qui menace à terme de compromettre leur longévité.
La corrosion, qu'est-ce-que c'est exactement ?
La corrosion est la conséquence d’une interaction entre un métal ou alliage métallique et son environnement. Il en résulte une détérioration de la surface entraînant son retour à sa situation d’origine. On entend par là, l’état qu’il avait avant la mise en œuvre des procédés métallurgiques comme les opérations d’affinages destinées à rendre les métaux instables. Pour certains, à l'image du zinc ou du cuivre, la corrosion reste superficielle. Par contre, un métal tel que le fer s'avère très exposé à ce phénomène. Cela se manifeste par la formation de rouille allant jusqu’à la destruction complète du métal.
La corrosion marine est le processus d’altération le plus répandu. Il s’agit d’une dégradation de la surface causée par le contact de l’eau de mer (corrosion marine en milieu portuaire, écluses, …), de l’eau douce (vannes, conduits, réserves, …) et de l’air humide pour les structures exposées à ce type de climat.
Même si la corrosion touche tous les domaines de l’industrie à travers les installations, sites industriels, machines et les équipements de production, c’est en pleine mer qu’elle sévit le plus durement. Ce constat s’explique tout naturellement par la présence permanente d’humidité et de sel.
La corrosion responsable de dommages sur les bateaux
Les bateaux sont principalement constitués de métaux tels que l’acier, le cuivre ou l’aluminium. Ils évoluent dans un environnement particulièrement corrosif composé d’eau de mer et d’air salé. Cet environnement représente le milieu idéal pour développer la corrosion compte tenu des propriétés physiques et chimiques spécifiques à l’eau de mer.
La corrosion par crevasse ou caverneuse touche les parties confinées dans lesquelles stagne l’eau de mer. On la retrouve donc dans les vis, les plaques rivetées, les interstices, les joints non étanches…
La corrosion par piqûres altère tous les supports en métaux et alliages passivables comme l’aluminium, l’acier inoxydable, le cuivre… Ce sont des métaux qui présentent déjà une vitesse de corrosion ralentie par la présence d’un film destiné à ralentir le processus d’oxydation.
La corrosion due aux micro-organismes marins est causée par certaines bactéries et microalgues. Elles prolifèrent rapidement en créant des colonies sur les parties immergées du bateau. La rouille se répand alors sous la ligne de flottaison.
La corrosion par cavitation qui se produit en présence d’un écoulement plus ou moins rapide d’un fluide touche principalement les éléments du bateau soumis à un mouvement de rotation ou à des vibrations dans un fluide. C’est le cas des hélices, des turbines, des pompes etc…
Sur l’hélice, le phénomène de cavitation se matérialise par des mini-impacts au bout des pales. Ces altérations finissent par dégrader et ronger le métal de l'hélice. La perte de masse génère alors un déséquilibre des rotors occasionnant du bruit, des vibrations inhabituelles et des pertes de performance.
Lutter contre la corrosion
La lutte contre la corrosion commence par la prévention qui réside dans un nettoyage régulier et des technologies de revêtement. Les revêtements polymères assurent ainsi une protection contre la corrosion en créant une barrière de matériau inerte entre les surfaces. Ces revêtements forment de fines couches de polymères applicables sur n’importe quel support, quels que soient la forme ou le matériau. Les revêtements polymères peuvent être utilisés comme protection anticorrosion pour les hélices de bateaux. Ils sont spécialement conçus pour une faible friction, une grande résistance à l'usure et à la corrosion. Parmi les autres mesures préventives on citera également la mise en place d’anodes sacrificielles. Ces éléments attirent par réaction électrochimique, les particules de fer, de calcaire ou autres minéraux présents dans l'eau, et se corrodent à la place de la surface. L’anode se «sacrifie» en quelque sorte pour attirer la rouille sur elle, d’où son nom.
À ces mesures préventives s’ajoutent bien entendu le contrôle systématiques des éléments du bateau exposés à la corrosion et à leur nettoyage régulier. La protection du bateau n'est qu'à ce prix !
Frédéric
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