CURACAO
CURACAO
Entre Bonaire et Aruba se situe Curaçao où nous avons décidé d'une courte escale sur cette île avant de nous rendre à Aruba où Camille la fille de Max doit arriver. Nous sommes partis de Bonaire dans la matinée du lundi 26 juin 2017, accompagnés par nos amis Bruno et Marie-Hélène sur "MAÏNA" et Jean-Pierre sur "ELEUTHERA". Pour eux, le périple va s'arrêter momentanément à Curaçao. Leurs bateaux une fois au sec à WILLEMSTAD, ils reprendront l'avion pour rentrer quelques temps en France, le temps de la fin de la saison cyclonique. Ils vont donc au port à sec, contrairement à nous qui optons pour un mouillage à SPANISH WATER, vaste baie dotée d'une entrée très étroite.
Grand voile plus génois, nous sommes grand largue, babord amure, à une vitesse d'environ 7 noeuds cap au 250°. La météo est bonne avec toutefois un risque d'orage. A 15h00 notre escadre est rasée plusieurs fois par un avion des
gardes-côtes. Jean-Pierre, ancien pilote, les contacte sur VHF 16 pour donner des renseignements sur nos bateaux. La côte vénézuélienne n'est qu'à quelques miles nautiques. A 16h00 nous disons au revoir à nos amis et entrons dans SPANISH WATER. C'est une grande baie, très fermée par des hauts fonds. Le passage est étroit, juste celui du bateau. Plusieurs lieux de mouillage sont répertoriés sur la carte et nous en choississons un qui nous semble bien, à l'abri des vents, au fond, assez près de la mangrove avec un fond de vase. Seulement 3 bateaux au mouillage dans cette zone dont un français. Le mouillage est tranquille, loin de tout bruit sauf celui des moustiques qui nous attaquent dès le premier soir ! Nos moustiquaires seront utiles. Nous mettons 35 métres de chaîne pour 5 mètres de fond.
Curaçao n'est pas seulement une liqueur ! c'est aussi un état autonome au sein du Royaume des Pays-Bas depuis la dissolution de la fédération des Antilles néerlandaises le 10 octobre 2010. Elle fut découverte en 1499 par l'espagnool Alonso de OJEDA qui en pris possession au nom de l'Espagne et déçima tous les Arawaks, indiens venus du Vénézuela. Fin du XVI siècle, début du XVII, Curaçao devient néerlandaise à la suite de la guerre des Quatre-Vingts Ans.
Dans les années suivantes, Curaçao devint la plaque tournante de corsaires néerlandais et des marchands. Aujourd'hui, l'économie se fonde sur le tourisme, l'industrie pétrolière et les services financiers (paradis fiscal). C'est également un pavillon de complaisance.
La superficie de l'île est de 450 km2 , pour une population qui avoisine les 151 000 habitants.
Le lendemain matin, nous devons nous rendre sans plus tarder à la Capitale WILLEMSTAD pour la clearence d'entrée. Nous accostons l'annexe pas très loin de notre mouillage et après une bonne marche sous un soleil de plomb, un bar nous renseigne sur le bus à prendre. Ce bar, par son décor, nous rappelle celui de Wallilabou de l'île de St Vincent qui a servi de décor au film "Pirates des Caraïbes". Nous profitons de sa Wi-Fi pour envoyer quelques messages au vieux continent tout en sirotant une boisson bien fraîche avant de continuer notre chemin.
3/4 heures de bus et nous découvrons une jolie ville très colorée en arpentant Willemstad. Naturellement les douanes et l'immigration sont chacun à un bout différent de la ville !Vue depuis le pont flottant de la reine Emma. Marché flottant
Décors de façade ; un iguane. Des cactus Trupial Kacho ou Yellow oriole.
Les maisons colorées, les facades superbement décorées confèrent à Willemstad un aspect gai et joyeux. Des petites ruelles ombragées où il fait bon de se perdre, accueillent le touriste autour d'une bonne bière locale bien fraîche.
Le pont de la reine Emma long d'environ 300m est une particularité. Il s'efface à la demande pour laisser entrer et sortir les navires dans la ville. Quelquefois il n'a pas le temps de se refermer complétement qu'un bateau arrive ou part. Ce pont est interdit à la circulation. Il est possible de rester sur le pont en tant que piéton lorsqu'il est mouvement.
Nous louons un véhicule qui nous permettra le lendemain de faire un petit tour de l'île.
La végétation est séche. C'est une savane semi-aride qui ressemble à celle de Bonaire. Un rapace sur la route.
Un joli arbre à kapock. Quelques peintures, traces des premiers habitants de l'ïle, les indiens Arawaks. Max dans une grotte La côte au vent est découpée.
Les canons du fort de BEEKENBURG construit en 1703. La visite du fort est libre, à nos risques et périls. Un navire de forage pétrolier. Le pétrole vient du Vénézuela et est traité sur Curaçao en partie.
Avant de rejoindre "Légende du Val", nous nous arrêtons dans un supermarket, histoire de remplir nos équipets. La pluie se met à tomber très fort, de véritables seaux d'eau et le vent souffle ! Les rues, rapidement, sont innondées et les embouteillages nombreux. Les essuie- glaces fonctionnent à fond. La nuit arrive et nous avons quelques difficultés à retrouver notre chemin. Nous n'avons pas pris l'écope et l'annexe sera remplie d'eau ! Une boîte plastique vide de notre pique-nique du midi fera l'affaire. Max dit alors : "je préfère encore ça que d'être en train de regarder la télé sur le canapé à St Jean de Braye". C'était juste avant de s'apercevoir que le "Légende du Val" avait pris son autonomie ! Mal ancré, sous les rafales de vent, le bateau a dérapé ! Nous l'apercevons tout prés la mangrove ! Une fois l'annexe écopée et l'avitaillement dedans, la première chose que nous faisons en arrivant sur le bateau est de regarder la hauteur d'eau. OUF ! 1.7 m sous la quille. Nous relevons l'ancre et nous nous replaçons en respectant scrupuleusemement les règles d'un bon mouillage. Le lendemain, notre voisin français nous apprendra qu'il a tenté de nous joindre sur la VHF, qu'il a lancé différents appels pour savoir si quelqu'un nous connaissait et qu'il s'est même rendu au bar "le pirate" dans l'espoir que nous y serions. Il a également plongé sous notre bateau qui était alors coincé dans la vase et qu'il a préféré ne pas intervenir pour le rapatrier. Notre bateau ne craignant pas grand'chose là où il était. Merci l'ami et quelle belle solidarité de navigateurs !
Nous partons le lendemain soir, après avoir refait le circuit pour les papiers de sortie et rendu la voiture. Le vent est là. Cap au 295° pour de nouvelles aventures !
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