Samedi 20 août : 8h00. Nous relevons le mouillage et quittons Calvi où nous aurons finalement passé 4 jours. Direction le sud, la réserve naturelle de Scandola, Girolata, et plus si affinités. Le vent n'est pas encore décidé à souffler, nous partons au moteur, ce qui nous permet de suivre la côte pour en observer la beauté. La lumière est un peu voilée par le soleil encore bas, cela donne au paysage un air particulier, presque fantomatique. Il est un peu moins de midi quand nous arrivons dans la réserve. Le site (inscrit au patrimoine mondial de l'humanité) est ma-gni-fi-que, un chaos de roches volcaniques rouges qui plongent dans l'azur de la mer. Malheureusement, les photos n'arrivent pas à rendre avec fidélité les couleurs de l'endroit. Je vous en mets quelques unes, mais rien ne vaut de voir ça de vos propres yeux ... Gaëtan aperçoit un nid d'oiseau perché en haut d'un piton rocheux (peut-être celui du fameux balbuzard pêcheur ??). Quentin quand à lui daigne à peine lever le nez d'Harry Potter pour venir observer le spectacle ... Les quelques places de mouillage disponibles dans la marina d'Elbo (seule zone de mouillage envisageable) étant déjà prises, nous continuons notre chemin, rase-cailloux (comme tout le monde) et petite vitesse (pas comme tout le monde!!), c'est comme ça qu'on profite le mieux. Nous arrivons finalement à Girolata, petit village de pêcheurs, gardé par une tour génoise (il y en a quelques-unes, dans le coin, je ne vous les signale pas toutes), assez pittoresque et accessible uniquement par la mer ou par sentier pédestre. Je ne sais pas ce qu'il en est des randonneurs, mais les bateaux de promenade ne manquent pas. Nous mouillons dans la baie pour une petite baignade, déjeuner, puis séance PMTet paddle au bord des cailloux. Le tarif de la nuit sur place étant tout de même de 90€ et météo France annonçant une forte houle dimanche, levée par le mistral et la tramontane qui soufflent sur les côtes métropolitaines, nous poursuivons notre chemin pour nous rapprocher d'Ajaccio où nous espérons aller nous mettre à l'abri dimanche soir. Départ vers 15h30, le vent souffle maintenant à 15 noeuds, on hisse la voile, déroule le génois, et vogue petit bateau. Gaëtan nous fait du pop-corn (à ce rythme là, il va falloir que je renouvelle rapidement mon stock de maïs !!), je lance une lessive (le déssalinisateur a tourné ce matin), et on tente notre premier pain (merci Gaëtan, merci tonton Laurent (l'un se reconnaitra, l'autre pas!)) pour avoir un petit déjeuner demain matin. Arrivée à Sagone vers 20h, nous mangeons à bord avec la famille Baquedano en vacances sur place, qu'Olivier est allé chercher en annexe sur le petit débarcadère au bord de la plage et qui nous amène bière, charcuterie corse, salade tomates/mozza et pizzas ... le top. Retour de nuit à la frontale pour les ramener sur la terre ferme.

Dimanche matin, nous repartons à la voile direction Ajaccio, avec une halte à midi aux îles Sanguinaires. C'est dimanche, les enfants traînent en pyjama toute la matinée, Quentin ne s'habille qu'à 13h30 sous la menace de ne pas être accepté à table ... Gaëtan sort son livre de dessins, ses origamis, Quentin attaque le tome 7 d'Harry Potter. Le mouillage des îles Sanguinaires est superbe, l'eau bleue turquoise et la vue sur les quatre îlots et la tour de la Parata est splendide. Nous y traînons jusqu'à 15h30, alors que le vent et la houle commencent à se lever, et poursuivons notre chemin (une petite heure et demie) vers le port d'Ajaccio. Mouillage au fond du port, à 50m des enrochements de la jetée, de la route et de la voie ferrée. Pas le mouillage le plus pittoresque. Effectivement à l'abri de la houle, mais pas des moustiques qui nous pourrissent la nuit : une quinzaine de moustiques écrabouillés, et au total une trentaine de boutons à nous 4. C'est décidé, demain soir on change de crèmerie. C'est décidé aussi, je m'attaque dès que possible à l'installation des moustiquaires.

Lundi : il est temps de faire des courses. L'avantage de notre mouillage est qu'on est tout près du Leclerc ... et même d'une Fnac. Bon, petite Fnac, même pas de DVD d'Harry Potter ou la suite de la série de bouquins de Gaëtan, mais on trouve quand même quelques livres qui leur permettront de tenir un peu plus longtemps. L'après-midi, promenade à pieds dans la vieille ville d'Ajaccio, les enfants ne sont pas motivés pour visiter les musées (j'avoue, on n'insiste pas trop non plus), on va juste au salon napoléonien (quand même!!) de l'hôtel de ville (en plus de toutes les églises qu'on croise sur notre chemin, évidemment). Retour au bateau, on installe les moustiquaires dans les cabines des enfants, et on lève l'ancre pour un saut de puce jusqu'à l'autre côté du golfe, à l'anse de Ste Barbe à côté de la pointe d'Isolella. Petit plouf pour finir la journée. Ah, j'ai quand même oublié que Quentin avait perdu une molaire ce matin.

La suite du programme n'est pas encore fixée. Forcément Bonifacio et les Lavezzi, mais le calendrier dépendra de la météo de ce soir.