L'avenir de la voile de plaisance

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L'avenir de la voile de plaisance
subject no 104304
Bonjour,


Comment aider notre belle plaisance à sortir du marasme dans lequel elle est tombée. La critique « constructive » doit nécessairement suivre l’examen de conscience.
Gardons comme premier principe que l’appel de la mer, le Thalassa des grecs, reste et restera intact. Prenons comme second que la plaisance ne sera plus jamais comme les anciens l’ont connue. Et risquons comme troisième que les progrès technologiques et l’élévation du niveau de vie amènera encore davantage de gens sur l’eau.
Pour voir émerger cette nouvelle plaisance, il faudra sans doute attendre un peu car les temps sont devenus difficiles. On peut cependant en discerner les premiers traits.

1- Vers une « consommation » de la mer plus facile, moins exigeante

Les mots sont choisis non pour heurter les sensibilités mais pour décrire une évolution qui n’a aucune raison de s’interrompre.
La voici :
• Le bateau est immédiatement prêt à partir, on largue dès que l’on est à bord. La manœuvre est facile, grâce au propulseur d’étrave, on se dégage en créneau.
• Pour la route, la règle de cras est remplacée par le smartphone et l’appli Navionics.
• Depuis cinq ans la coque est toujours propre car une feuille de cuivre diluée dans de l’époxy la recouvre. L’antifouling n’est plus qu’un vieux souvenir, le nettoyage se fait à l’éponge à gratter.
• Un coup d’œil sur les champs de vent (fichiers Grib à 7 jours) et l’on est sûr que l’on ne se prendra pas un méchant coup de tabac.
• La petite hélice qui tourne accrochée au tableau arrière alors qu’on est sous voile recharge les batteries au-delà du nécessaire. La bière sera fraîche à midi.
Et bien d’autres choses que je n’arrive pas encore à imaginer.

2- Vers un usage du port de plaisance orienté service

Les gestionnaires de ports de plaisance français ne le savent pas encore : ils vont changer de métier. Il leur serait pourtant facile de s’en rendre compte car il suffit de quitter les côtes françaises pour aller voir les toutes nouvelles marinas du monde.
• Il y a toujours de la place (même en méditerranée). Les bateaux sont mis à flot au moment où ils naviguent car la marina dispose d’autant de places à flot que sur terre-plein et des moyens de manutention et de calage sur bers qui limitent les coûts de main d’œuvre. Les bateaux ventouses n’existent plus car les navigateurs n’ont plus peur de perdre leur place.
• Dans ces nouvelles marinas, le personnel est accueillant parce qu’il a le sentiment qu’il s’adresse à des clients. Le terme « usager » a d’ailleurs disparu du vocabulaire en France dans les années 2015 mais bien plus tôt en Turquie et en Espagne par exemple. Pour les gens du port cela a été une vraie révolution culturelle mais ils considèrent qu’elle leur a fait du bien.
De gestionnaires de parkings, ils sont devenus des gestionnaires de flux de bateaux. D’un seul coup sans ajouter une place de ponton ils ont accru la capacité des ports d’un bon tiers. Ça tombe bien parce que plus personne aujourd’hui n’accepte de maculer le littoral de parkings à bateaux

3- Vers un usage des bateaux mieux partagé

• Le coût d’un bateau qui pèse sur un seul propriétaire demeure un vrai handicap pour accéder à la mer. Il en réserve l’usage à quelques privilégiés. Mais les bateaux ont la vie longue. Avec un nouvel équipement une coque ancienne a encore de longues années de navigation. Les bateaux de papy boomers vont être repris par la nouvelle génération et à moindre coût repartiront en mer. C’est le partage longitudinal, intergénérationnel.
• La location, les stages en école de voile, le charter sur voilier, les bourses d’équipier, l’embarquement entre potes que l’on monte le WE d’avant pour la WE d’après grâce à la qualité des prévisions météo. Toutes ces formes d’entreprises indépendantes, multiformes ont connu et connaitront encore un formidable essor grâce aux liens de l’internet. C’est le partage horizontal celui des réseaux sociaux et celui des bateaux.

4- Et bizarrement, ce qui changera le moins ce sont les bateaux eux-mêmes

Certes, ils ne sont plus tout à fait les mêmes qu’il y a 25 ans, mais ils ne sont pas non plus radicalement différents. Un peu plus légers, un peu plus rapides, planant plus vite, ils sont plus fun. Mais on ne voit pas ce qui peut radicalement les changer aujourd’hui. Le débat multicoque monocoque est un peu dépassé pour ne plus concerner que les adeptes de la navigation à plat opposés à tous les autres.
Le « trop fort n’a jamais manqué » et les éternels débats sur la solidité des coques modernes se calmeront un jour comme s’est éteinte la discussion sur la solidité des voitures appréciée à l’épaisseur des tôles.

Vive la belle plaisance, son avenir est déjà là.

Francis

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POLYESTER
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answer no 212540

Je cite :"amènera encore davantage de gens sur l’eau."

La vision du post est intéressante, mais c'est sur ce postulat que je bloque: nous sommes déjà trop nombreux sur l'eau, et c'est ce qui fait que les marinas sont de plus en plus chères, les services d'entretien hors de prix, les mouillages de plus en plus réglementés, payants, voire interdits, la réglementation de plus en plus contraignante (cuves, etc ...)

Ce qui m'amène à penser que si finalement la plaisance était en décroissance (ce qui semble se dessiner), cela ne serait peut être pas plus mal, mais je fais peut être erreur.

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answer no 212543

On pourrait pourtant souhaité des améliorations notoires sur la construction :
- moins polluante et socialement plus respectueuse des pays moins favorisée : voir expérience en lien  : mélange fibre de coco
- moins monoclientelle typée loc : une gamme loc, une gamme cabotage, une gamme offshore (surdimensionnement) serait certainement plus pragmatique en terme de qualités marines ( l'arrêt de la défisc va certainement améliorer cet aspect).

Puisque le bateau se démocratise, il devient de moins en moins un objet de réussite sociale. Les constructeurs doivent suivre le mouvement qu'ils ont amorcé et proposer des services plus "démocratiques". Un véritable réseau SAV, des revendeurs et réparateurs agréés responsables et s'engageant financièrement sur leurs résultats.

http://tara-tari.blogspot.com.es/p/les-acteurs-du-projet.html

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OCEANIS 390
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answer no 212550

bonjour Francis,
Je suis administratrice d'un club de voile croisière basé au Havre et dont l'équipe dirigeante est bénévole (www.clnthalassa.com). Nous axons nos sorties sur le plaisir de la voile associé à la découverte du littoral par des promenades à terre aussitôt amarrés. Un week-end avec skipper coûte 130 euros hors consommables par équipier, avec possibilité d'arriver le vendredi soir à bord. Or nous constatons que notre population d'adhérents vieillit et diminue. Viennent à nous les cinquantenaires qui ont fait un peu de voile avant leur mariage et qui rêve d'acheter un bateau à leur retraite. Puis ceux-ci voient la masse de connaissances qu'il faut, le budget que demande un bateau de propriétaire, l'épouse qui ne suit pas, et donc abandonnent rapidement leur projet. Viennent également des 30 à 50 d'âge à qui on a offert un bon-cadeau pour une journée de navigation. Ils viennent, sont enthousiastes, ont assouvi leur rêve d'être sur l'eau, et nous ne les revoyons plus. Les jeunes cherchent des plaisirs à consommation rapide. Le goût de l'effort et de la tenacité est peu partagé... Nous cherchons depuis cinq ans un repreneur du club qui le développerait en y associant des activités de maintenance, et qui pourrait en faire son travail. Sans succès.

Au salon nautique de Paris, 75 % des visiteurs avaient les cheveux blancs. Les épouses ont peur de l'eau, des coups de vent, du froid et sont dépassées par la masse et la diversité des connaissances qui leur semblent inatteignables. Les fabricants de vêtements ont certes fait un pas vers elles mais timidement, sans les écouter assez sur leurs critères morphologiques, féminité, froid. Toujours au salon, rien n'est proposé pour attirer les jeunes vers la plaisance (voir le salon du cheval où 75 % des visiteurs ont moins de 25 ans). Alors, normal, les fabricants de bâteau ont privilégié le micro-ondes à bord pour ne s'en servir que de camping-car amarré au ponton ! Certains marins laissent leur bateau en Grèce, en Turquie, en Tunisie pour que leur épouse consente à venir quelques semaines avec eux. Le succès de l'ARC est basé sur ces données pour rassurer les nouveaux retraités qui veulent accomplir un grand périple. Par ailleurs, le forum sur l'ipad à bord est édifiant sur la masse de connaissances informatiques qu'il faut à chacun pour trouver "sa" solution. Enfin, et non des moindres, l'insécurité du travail obère toute velléité de projet et d'investissement à long terme.
Quand les papy-boomers auront 70/75 ans, qui prendra la relève de la voile-plaisance dans ce contexte ? Pour moi, c'est la grande question. Certes, il y a de grandes améliorations techniques, mais sur le terrain, nous ne voyons rien venir pour l'instant. Et tous les clubs de voile plaisance font face à cette même situation. Il me semble que le monde des régates resiste vigoureusement à cette érosion des participants. Je suis de nature très positive mais j'ai du mal à trouver des pistes après toutes ces années de volontarisme.
Merci d'avoir ouvert cette discussion qui m'a permis de vider mon coeur.

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PRINCESS 33
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answer no 212558
Rouletabille a écrit :
Je cite :"amènera encore davantage de gens sur l’eau."

La vision du post est intéressante, mais c'est sur ce postulat que je bloque: nous sommes déjà trop nombreux sur l'eau, 

 NON, pas trop nombreux sur l'eau : la mer est si vaste qu'elle pourrait accueillir 100 - 1000 fois plus de bateaux ; mais il y a trop de bateaux inemployés scotchés dans les marinas ; mais, dieu merci, ce n'est pas encore partout !

ça réclame un peu d'organisation et d'ordre ; pour la France, je suis persuadé que le nombre de bateaux va décroître, car la génération des 20 - 50 ans, qui devait remplacer les papy-boomers, est cruellement absente.

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Monocoque
Forum member
answer no 212561

Quelle plaisance en 20.. ?

Parcourir les montagnes, atteindre le mont blanc, traverser les océans, effectuer une transatlantique  ne sera bientôt plus une aventure, au sens de la découverte  et de la manière, dont  Edmund Hillary atteignit le sommet de l’Everest ou Bernard Moitessier  effectua ses tours du monde à la voile.

Bien que sur les mers et les océans l’on rencontre encore un certain nombre de marins aventuriers, faire de la voile aujourd’hui  ne s’apparente plus à celle pratiquée il y a une trentaine d’années.
Cette évolution, ce changement, est dans la logique de la mutation de nos sociétés.

Il n’est point dans mes propos de critiquer cette nouvelle approche plaisancière ou de  faire montre de misonéisme. Il s’agit simplement de souligner le fait que faire de la voile aujourd’hui est devenu un loisir à part entière ouvert à tous, au même titre que le camping a évolué de la tente vers le mobil-home en passant par la caravane.

On ne parle plus de « yachting » mais de plaisance et pourquoi pas de « camping-boat ».
Bien entendu, les inconditionnels regretteront  l’état d’esprit, l’ambiance aventureuse qui prévalaient dans les ports et réunissaient les équipages sur les pontons. Où traverser l’atlantique était encore un défi, une aventure.

Un voilier aujourd’hui : Pourquoi faire ?

Il y a 450 000 bateaux immatriculés en France, et un nombre important sous pavillon étranger. Il n’est que de visiter les ports méditerranéens de Marseille à Menton, pour constater le nombre important de pavillons anglais, en particulier sur les Yachts. Il est à se demander s’il n’y a pas plus de bateaux immatriculés à Georgetown que d’habitant sur cette ile.

Dans la plaisance, la proportion des bateaux à voiles est de 20%, et ceux-ci  ne recevront le souffle des embruns que durant 1% de leur existence, dont 70% de ce temps en mer se fera avec le moteur en particulier en zone méditerranéenne, où l’on « fait du bateau » mais pas de la voile en dehors des pratiquants la régate.

Et donc, tout naturellement se pose la question : Propriétaire ou locataire ?

En effet, posséder son propre voilier, du moins de plus de 8 mètres, peut s’apparenter à jeter son argent par les hublots par mille mètres de fond.
Bien entendu, dépenser son « argent » là ou ailleurs, l’essentiel est d’y trouver son plaisir. Toutefois, quand ce plaisir se transforme en galère pour trouver une place de port pour amarrer son beau voilier, où le coût de l’entretien est exponentiel, convient-il de s’interroger sur le bien- fondé de rester propriétaire. C’est pourquoi, la location devient le moyen de concilier, plaisir et économie.  Fini l’angoisse de la place au ponton, du carénage, de l’entretien, de l’assurance, des réparations couteuses, des taxes, pour une utilisation du voilier  quelques semaines par an.

Bien entendu, je fais ici abstraction des inconditionnels de la propriété, du bonheur  d’avoir son bateau à soi, de ceux qui considèrent que la « balade à la voile » n’est pas une fin en soi et que posséder son propre voilier, que l’on « bichonne » tel son enfant est une satisfaction qui ne se partage pas.
Ce sont ces derniers qui constatent le plus les changements intervenus. D’une part, par le type de voiliers mis sur le marché par les deux grands « discounter » de la voile. Dorénavant on voit dans les ports beaucoup plus de bateaux « à vivre ». La priorité est donnée au confort à bord : Cabines, larges et spacieuses, des espaces de vie plus grands, des tableaux arrière ouverts pour faciliter le contact avec l’eau. Plus d’équipements simplifiés et fonctionnels, facilitant les manœuvres. Plus de voiles de l’avant à endrailler et la grand ’voile sur enrouleur de mât, ainsi que la présence accrue de winchs électrique, l’utilisation de manilles textiles ne nécessitant plus un démanilleur et surtout la présence d’un propulseur d’étrave facilitant les manœuvres dans les ports. Sans parler des aides électroniques omniprésentes : GPS, lecteur de cartes, et maintenant tablette tactile avec positionneur intégré. Et dans quelques années l’accès internet haut débit  en haute mer à un coût raisonnable.

D’autre part, il est aussi de constater que l’esprit « marin » n’est plus, et le comportement de certains plaisanciers n’est pas différent de celui  qu’ils ont aux heures de pointe sur le périphérique parisien.

Il est aussi une tendance  qui tend à se développer,  c’est le « camping-boat », ou tout simplement la location au port ou au quai. C’est-à-dire la location d’un bateau au port. Succédané de la voile.

Conclusion :

Il ne s’agit pas de faire une prospective hasardeuse, et sans inférer à partir d’un constat personnel, mais que sera la voile de demain ?

-        Surement le recours à la location du bateau pour une utilisation ponctuelle.

-        Surement concilier le plaisir du vent dans les voiles et la puissance du moteur par l’emploi d’un type de bateau appelé « fifty.

 

Marcus à bord du voilier « Camerone » quelque part sur les côtes italiennes.
décembre 2012

 

www.alabarre.fr

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PRINCESS 33
Forum member
answer no 212566
Auportant a écrit :

 

Conclusion :

Il ne s’agit pas de faire une prospective hasardeuse, et sans inférer à partir d’un constat personnel, mais que sera la voile de demain ?

-        Surement le recours à la location du bateau pour une utilisation ponctuelle.

-        Surement concilier le plaisir du vent dans les voiles et la puissance du moteur par l’emploi d’un type de bateau appelé « fifty.

www.alabarre.fr

 
Merci pour cette analyse ; quand j'ai acheté mon fifty hollandais, vieux de 35 ans, c'est tout juste si je n'ai pas été traité d'hurluberlu passéiste . je décrivais et je continue à le considérer comme "un camping-car sur l'eau" ; ça ne l'empèche pas de naviguer correctement, avec toute la sécurité et le confort souhaité.

Et je vois aujourd'hui, l'âge aidant, que le concept est bien partagé

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BAVARIA 37
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answer no 212654

 Je suis assez d'accord avec l'analyse d'ISTOS et trouve le témoignage de Claudel très intéressant.
En complément, je me pose 2 questions :
- si on dépasse le cadre franco-français, qu'en est-il ? En Turquie, les marinas pourssent et les bateaux (dont bcp de voiliers > 15 mètres ) sont de + en + présents. Les pavillons utilisés (paradis fiscaux) rendent difficile l'identification des propriétaires ; néanmoins une majorité est turque et pour les autres, on entend bcp de langues slaves... Bref, c'est pas parce que c'est la CRISE chez nous que c'est partout le cas...
Pour faire simple : ces nouveaux entrants dans le monde de la plaisance vont-ils se substituer aux papys de nos pays ?
- ce qui m'a frappé au Salon, et que je peux vérifier en Corse/Sardaigne où je vis une partie de l'année, c'est le nombre incroyable de semi-rigides de toutes tailles, y compris avec cabine, certains avec 600 CV au cul, d'autres avec 50, ou moins....  Bref, les bateaux à moteur ne vont-ils pas prendre la place des papys voileux ?

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FIRST 405
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answer no 212657
Claudel a écrit :
bonjour Francis,
Je suis administratrice d'un club de voile croisière basé au Havre et dont l'équipe dirigeante est bénévole (www.clnthalassa.com). Nous axons nos sorties sur le plaisir de la voile associé à la découverte du littoral par des promenades à terre aussitôt amarrés. Un week-end avec skipper coûte 130 euros hors consommables par équipier, avec possibilité d'arriver le vendredi soir à bord. Or nous constatons que notre population d'adhérents vieillit et diminue. Viennent à nous les cinquantenaires qui ont fait un peu de voile avant leur mariage et qui rêve d'acheter un bateau à leur retraite. Puis ceux-ci voient la masse de connaissances qu'il faut, le budget que demande un bateau de propriétaire, l'épouse qui ne suit pas, et donc abandonnent rapidement leur projet. Viennent également des 30 à 50 d'âge à qui on a offert un bon-cadeau pour une journée de navigation. Ils viennent, sont enthousiastes, ont assouvi leur rêve d'être sur l'eau, et nous ne les revoyons plus. Les jeunes cherchent des plaisirs à consommation rapide. Le goût de l'effort et de la tenacité est peu partagé... Nous cherchons depuis cinq ans un repreneur du club qui le développerait en y associant des activités de maintenance, et qui pourrait en faire son travail. Sans succès.

Au salon nautique de Paris, 75 % des visiteurs avaient les cheveux blancs. Les épouses ont peur de l'eau, des coups de vent, du froid et sont dépassées par la masse et la diversité des connaissances qui leur semblent inatteignables. Les fabricants de vêtements ont certes fait un pas vers elles mais timidement, sans les écouter assez sur leurs critères morphologiques, féminité, froid. Toujours au salon, rien n'est proposé pour attirer les jeunes vers la plaisance (voir le salon du cheval où 75 % des visiteurs ont moins de 25 ans). Alors, normal, les fabricants de bâteau ont privilégié le micro-ondes à bord pour ne s'en servir que de camping-car amarré au ponton ! Certains marins laissent leur bateau en Grèce, en Turquie, en Tunisie pour que leur épouse consente à venir quelques semaines avec eux. Le succès de l'ARC est basé sur ces données pour rassurer les nouveaux retraités qui veulent accomplir un grand périple. Par ailleurs, le forum sur l'ipad à bord est édifiant sur la masse de connaissances informatiques qu'il faut à chacun pour trouver "sa" solution. Enfin, et non des moindres, l'insécurité du travail obère toute velléité de projet et d'investissement à long terme.
Quand les papy-boomers auront 70/75 ans, qui prendra la relève de la voile-plaisance dans ce contexte ? Pour moi, c'est la grande question. Certes, il y a de grandes améliorations techniques, mais sur le terrain, nous ne voyons rien venir pour l'instant. Et tous les clubs de voile plaisance font face à cette même situation. Il me semble que le monde des régates resiste vigoureusement à cette érosion des participants. Je suis de nature très positive mais j'ai du mal à trouver des pistes après toutes ces années de volontarisme.
Merci d'avoir ouvert cette discussion qui m'a permis de vider mon coeur.

 une errur d'appréciation à mon avis : si les voileux laissent leu bateau en grèce et en turquie c'est avant tout autre raison pour le volet économique; pour fuir les prix prohibitifs de la plaisance en france, italie et espagne où les professionnels sont tombés sur la tête.
fait rassurant: ils tuent petit à petit leur poule aux oeufs d'or, ils scient la branche sur laquelleils sont perchés
yves

www.forain-des-mers.fr

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Forum member
answer no 212658

Bonjour,

En dehors de quelques cas particuliers, qui sont d'ailleurs assez faciles à repérer dans la base d'évaluation des marinas, les prix ont tendance à s'égaliser dans tout le bassin méditerranéen pour des marinas aux normes européennes. Grâce à internet les tarifs des places de port sont facilement comparables. Les marinas les consultent. Les marinas étrangères qui accueillent les français sont sensibles à nos commentaires dans la base de données. Je l'ai vérifié avec celles qui se trouvaient au salon nautique.
Les ports de plaisance français semblent enfermés dans leur bulle. Beaucoup n'ont pas encore compris que leur finalité est de nous servir. Les prix bougent peu mais la qualité relative des services comparée à celle des marinas étrangères se dégrade.
La plupart des nouvelles marinas du bassin méditerranéen peinent à se remplir. C'est vrai des turques, des italiennes (que les locaux ont massivement désetés), des espagnoles, des siciliennes. Les prochaines marinas qui vont ouvrir en Tunisie (Gammarth et Bizerte) au Maroc dans la lagune de Nador à côté de la marina Saïdia qui elle est ouverte depuis 4 ans et qui est à moitié de sa capacité auront beaucoup mais beaucoup de mal à se remplir. Un bon plan est d'y mettre son bateau pendant un an ou deux. Ses marinas sont desservies par des compagnies aériennes low cost.
La Turquie a connu au cours des quatre dernières années une évolution de ses prix qui la met au même niveau que l'Espagne côté méditerranée. Le rapport qualité/prix des marinas espagnoles devient intéressant.

L'action combinée de tous ces facteurs: décroissance de l'activité plaisance en France, création d'une offre de qualité et à prix négociable à l'étranger, accessibilité par des voyages à faible coût, devrait accélérer la migration des bateaux vers des cieux plus cléments et détendre la situation dans les ports français.
J'ai ouie dire que les listes d'attente que les ports de plaisance français exhibent orgueilleusement se dégonflaient à vue d'oeil.
Pour la plaisance c'est pas la fin du monde, mais c'est la fin d'un monde.

Francis

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Forum member
answer no 212679

   On clique sur un titre et claque! mon temps de cerveau disponible est bien entamé.  Ainsi je ne suis pas le seul à me poser des questions sur  le "nautisme".  Pourquoi ai-je un bateau? Deux directions de réponse: Je voilote PARCE QUE et je voilote POUR.  Et en deux générations  je ne m'y retrouve guère, je veux dire qu'il y a maintenant des contradictions entre les causes de mon choix de la voile et  les buts que je poursuivais.
    Ma femme et moi avons rêvé de découvertes, qu'elles sioent humaines, climatiques ou panoramiques. Nous avons lu. Beaucoup. Autant les récits de mer que ceux de terre.  Les Anciens (avant le XVIIIème siècle) et les Modernes.
    Nous avons tiré beaucoup  de fierté à surmonter les difficultés de tout ordre. Et de trés grands plaisirs. Et aussi du bonheur.
    Et maintenant?
 Et bien, ça manque de sel. Quand je me penche sur mon passé, il y avait plus de plaisir car il y avait beaucoup plus de difficultés à surmonter.  Il fallait de la finesse, de la ténacité, enfin des qualités qui ne sont pas données à tous.
     J'ai compris que la plaisance des années 60 n'est plus celle d'aujourd'hui.  L'équitation non plus. L'aviation non plus.  Mais  il est des activités peu polluées par les mercantis. La randonnée, l'escalade, et certains sports de glisse.
    Mes voiliers: un moyen économique de passer les vacances en famille, en pêchant, en marchant, en faisant des rencontres inhabituelles de gens d'un autre milieu, en apprenant à mes enfants l'autonomie et le respect du milieu et des voisins.  Avec un prix de nuitées sans concurrence.
 Où en suis-je en ce début de XXIéme siècle?
     Mon voilier est un gouffre à pognon.  Les abris forains sont devenus des ports payants.  Les fontaines ont disparu.  Les fermes à poissons-portions envahissent tout.  Les débarquements possibles ne le sont plus, respect des 300mètres oblige.  Les poux de mer  se servent de mon voilier comme marque de parcours.  Les parcs de tout poil prolifèrent tout comme les bouées. Les couloirs de navigation aussi.
     Que penser de ces ports entourés de grilles? De ces sanitaires à code? De ces rangées de poubelles? Qu'hélas c'est la réalité "systémique" et qu'on ne peut pas aller contre. L'alternative ? Soit on s'en sert, soit on change de trottoir.
    Le bateau-Decaux, ou le voilierlib, je ne suis pas preneur. Pas plus que le loisir Costa. Attention, je n'ai rien contre, mais je n'aime pas. Si  la plaisance doit devenir ce que décrit ISTOS, pourquoi pas? Ce sera sans moi, ce qui ne gênera personne. A moi de trrouver un autre eldorado.


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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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answer no 212688

La plaisance est en crise ? Certainement ! A voir les allées du salon nautique, nous nous rendons facilement compte que ce n’est plus l’opulence.

Doit-on s’en plaindre ou s’en réjouir ? Certes le malheur des uns n’a jamais fait le bonheur des autres. Cependant cette crise à le mérite de faire le ménage dans les professionnels du nautisme. Le dédain et l’air suffisant de certains vendeurs a fait place à la sympathie et l’affabilité. C’est le moment pour eux de se remettre en question pour savoir exactement ce que veut le client !

C’est de ça que l’on parle car si la RATP ou la SNCF parlent d’usagers, lorsqu’on achète un bateau de plusieurs dizaines de millier d’euros je crois que l’on a les droits et les privilèges d’être des clients. Ceci me semble avoir été oublié par pas mal de professionnels de la branche. Je ne parle pas de l’accueil des marinas, ou souvent nous avons l’impression que l’on vous a fait une faveur de vous laisser payer des dizaines euros

C’est la crise ? Alors pour ça seulement, vive la crise !

Mais les clients, qui sont ils ? Des marins ? Des plaisanciers ?

Pour 80% je crois que le terme marin n’est plus d’actualité. A l’époque de la grande consommation nous avons à faire à des consommateurs de loisirs qui ne veulent en aucun cas faire l’apprentissage nécessaire. Ils veulent du prêt à consommer tout de suite. L’important n’est pas d’être un marin mais de se faire plaisir sur un bateau qui restera pour la majorité des cas bien amarré dans une marina. Je n’y vois aucune objection dans la mesure où nous ne nous trompons pas de définition.

Les constructeurs eux ne s’y trompent pas non plus. Ils on fait des 40pieds à 4 cabines où le four micro onde est de série mais le tourmentin en option. Ils ont compris la situation où ces unités sont parfaites pour boire l’apéritif au port mais qui risque la casse dés que l’on passe force8.

Je suis très étonné que sur des forums nautiques ces évidences dont je parle plus haut ne soient pas plus démontrées.

Des plaisanciers ? Certes ils ont évolués alors laissons les rêver de navigation lointaines dans leur carrés confortables au fond d’une marina.

L’évolution a tué la convivialité, l’étiquette maritime est une chose qui dépasse beaucoup ces nouveaux venus. Alors finalement je ne suis pas mécontent de les voir s’agglutiner entre eux dans les marinas surbookées. Ils ont simplement fermé l’accès de leurs camps retranchés à ceux qui n’aiment pas cette idée de la plaisance.

Heureusement des que l’on sort des sentiers battus on retrouve des bateaux et des hommes qui rêvent d’autres choses avec le respect de leurs voisins et des lieux visités.

J’en suis à ne plus divulguer mes mouillages de rêve au risque de voir débarquer des flottilles de charter polluer ces endroits magiques. Finalement les endroit ayant mauvaise réputation pour l’insécurité restent encore les lieux ou l’on peu trouver la quiétude et le bonheur des paradis perdus

Ces endroits non pollués par le tourisme de masse ou la télé sont dans la grande majorité des cas habités par une population hospitalière et agréable ou l’échange devient possible dans la mesure ou n’est pas vu comme une carte visa sur pattes.

En conclusion je dirais que je n’ai rien contre cette consommation de loisir et qu’il faut la laisser là ou elle s’agglutine

http://bessenay-richard.com/

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CATAMARAN
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answer no 212754
Méridien a écrit :
   On clique sur un titre et claque! mon temps de cerveau disponible est bien entamé.  Ainsi je ne suis pas le seul à me poser des questions sur  le "nautisme".  Pourquoi ai-je un bateau? Deux directions de réponse: Je voilote PARCE QUE et je voilote POUR.  Et en deux générations  je ne m'y retrouve guère, je veux dire qu'il y a maintenant des contradictions entre les causes de mon choix de la voile et  les buts que je poursuivais.
    Ma femme et moi avons rêvé de découvertes, qu'elles sioent humaines, climatiques ou panoramiques. Nous avons lu. Beaucoup. Autant les récits de mer que ceux de terre.  Les Anciens (avant le XVIIIème siècle) et les Modernes.
    Nous avons tiré beaucoup  de fierté à surmonter les difficultés de tout ordre. Et de trés grands plaisirs. Et aussi du bonheur.
    Et maintenant?
 Et bien, ça manque de sel. Quand je me penche sur mon passé, il y avait plus de plaisir car il y avait beaucoup plus de difficultés à surmonter.  Il fallait de la finesse, de la ténacité, enfin des qualités qui ne sont pas données à tous.
     J'ai compris que la plaisance des années 60 n'est plus celle d'aujourd'hui.  L'équitation non plus. L'aviation non plus.  Mais  il est des activités peu polluées par les mercantis. La randonnée, l'escalade, et certains sports de glisse.
    Mes voiliers: un moyen économique de passer les vacances en famille, en pêchant, en marchant, en faisant des rencontres inhabituelles de gens d'un autre milieu, en apprenant à mes enfants l'autonomie et le respect du milieu et des voisins.  Avec un prix de nuitées sans concurrence.
 Où en suis-je en ce début de XXIéme siècle?
     Mon voilier est un gouffre à pognon.  Les abris forains sont devenus des ports payants.  Les fontaines ont disparu.  Les fermes à poissons-portions envahissent tout.  Les débarquements possibles ne le sont plus, respect des 300mètres oblige.  Les poux de mer  se servent de mon voilier comme marque de parcours.  Les parcs de tout poil prolifèrent tout comme les bouées. Les couloirs de navigation aussi.
     Que penser de ces ports entourés de grilles? De ces sanitaires à code? De ces rangées de poubelles? Qu'hélas c'est la réalité "systémique" et qu'on ne peut pas aller contre. L'alternative ? Soit on s'en sert, soit on change de trottoir.
    Le bateau-Decaux, ou le voilierlib, je ne suis pas preneur. Pas plus que le loisir Costa. Attention, je n'ai rien contre, mais je n'aime pas. Si  la plaisance doit devenir ce que décrit ISTOS, pourquoi pas? Ce sera sans moi, ce qui ne gênera personne. A moi de trrouver un autre eldorado.

Mon cher "Méridien" - Donnes toi la peine de venir naviguer en Australie, en Indonésie ou en Malaisie (ou plus loin que tes réflexions semblent te mener): tu découvriras une nouvelle plaisance, pleine d'aventures, de plaisirs - et de risques ! mais, réservée à des sexagénaires, voir octogénaires ! Il faut avoir vécu, avoir de l'argent et du temps. pour s'offrir ces plaisirs ! Viens voir les bateaux dans les marinas de Langkawi: tous des voiliers de 14 mètres ou plus, bien équipés, bien entretenus ! et qui bougent ! le turn over des marinas en Malaisie, par exemple, est stupéfiant ! (pour un Français). Et ces marins sont Français, Suisses, Italiens, Canadiens,etc... et bien sûr, ici ,Australiens.
Non, la plaisance ne mourra pas - c'est juste une question d'argent...et d'esprit d'entreprise !
 
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CATAMARAN
Forum member
answer no 212755
Méridien a écrit :
   On clique sur un titre et claque! mon temps de cerveau disponible est bien entamé.  Ainsi je ne suis pas le seul à me poser des questions sur  le "nautisme".  Pourquoi ai-je un bateau? Deux directions de réponse: Je voilote PARCE QUE et je voilote POUR.  Et en deux générations  je ne m'y retrouve guère, je veux dire qu'il y a maintenant des contradictions entre les causes de mon choix de la voile et  les buts que je poursuivais.
    Ma femme et moi avons rêvé de découvertes, qu'elles sioent humaines, climatiques ou panoramiques. Nous avons lu. Beaucoup. Autant les récits de mer que ceux de terre.  Les Anciens (avant le XVIIIème siècle) et les Modernes.
    Nous avons tiré beaucoup  de fierté à surmonter les difficultés de tout ordre. Et de trés grands plaisirs. Et aussi du bonheur.
    Et maintenant?
 Et bien, ça manque de sel. Quand je me penche sur mon passé, il y avait plus de plaisir car il y avait beaucoup plus de difficultés à surmonter.  Il fallait de la finesse, de la ténacité, enfin des qualités qui ne sont pas données à tous.
     J'ai compris que la plaisance des années 60 n'est plus celle d'aujourd'hui.  L'équitation non plus. L'aviation non plus.  Mais  il est des activités peu polluées par les mercantis. La randonnée, l'escalade, et certains sports de glisse.
    Mes voiliers: un moyen économique de passer les vacances en famille, en pêchant, en marchant, en faisant des rencontres inhabituelles de gens d'un autre milieu, en apprenant à mes enfants l'autonomie et le respect du milieu et des voisins.  Avec un prix de nuitées sans concurrence.
 Où en suis-je en ce début de XXIéme siècle?
     Mon voilier est un gouffre à pognon.  Les abris forains sont devenus des ports payants.  Les fontaines ont disparu.  Les fermes à poissons-portions envahissent tout.  Les débarquements possibles ne le sont plus, respect des 300mètres oblige.  Les poux de mer  se servent de mon voilier comme marque de parcours.  Les parcs de tout poil prolifèrent tout comme les bouées. Les couloirs de navigation aussi.
     Que penser de ces ports entourés de grilles? De ces sanitaires à code? De ces rangées de poubelles? Qu'hélas c'est la réalité "systémique" et qu'on ne peut pas aller contre. L'alternative ? Soit on s'en sert, soit on change de trottoir.
    Le bateau-Decaux, ou le voilierlib, je ne suis pas preneur. Pas plus que le loisir Costa. Attention, je n'ai rien contre, mais je n'aime pas. Si  la plaisance doit devenir ce que décrit ISTOS, pourquoi pas? Ce sera sans moi, ce qui ne gênera personne. A moi de trrouver un autre eldorado.

Mon cher "Méridien" - Donnes toi la peine de venir naviguer en Australie, en Indonésie ou en Malaisie (ou plus loin que tes réflexions semblent te mener): tu découvriras une nouvelle plaisance, pleine d'aventures, de plaisirs - et de risques ! mais, réservée à des sexagénaires, voir octogénaires ! Il faut avoir vécu, avoir de l'argent et du temps. pour s'offrir ces plaisirs ! Viens voir les bateaux dans les marinas de Langkawi: tous des voiliers de 14 mètres ou plus, bien équipés, bien entretenus ! et qui bougent ! le turn over des marinas en Malaisie, par exemple, est stupéfiant ! (pour un Français). Et ces marins sont Français, Suisses, Italiens, Canadiens,etc... et bien sûr, ici ,Australiens.
Non, la plaisance ne mourra pas - c'est juste une question d'argent...et d'esprit d'entreprise !
 
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CATAMARAN
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answer no 212757
Méridien a écrit :
   On clique sur un titre et claque! mon temps de cerveau disponible est bien entamé.  Ainsi je ne suis pas le seul à me poser des questions sur  le "nautisme".  Pourquoi ai-je un bateau? Deux directions de réponse: Je voilote PARCE QUE et je voilote POUR.  Et en deux générations  je ne m'y retrouve guère, je veux dire qu'il y a maintenant des contradictions entre les causes de mon choix de la voile et  les buts que je poursuivais.
    Ma femme et moi avons rêvé de découvertes, qu'elles sioent humaines, climatiques ou panoramiques. Nous avons lu. Beaucoup. Autant les récits de mer que ceux de terre.  Les Anciens (avant le XVIIIème siècle) et les Modernes.
    Nous avons tiré beaucoup  de fierté à surmonter les difficultés de tout ordre. Et de trés grands plaisirs. Et aussi du bonheur.
    Et maintenant?
 Et bien, ça manque de sel. Quand je me penche sur mon passé, il y avait plus de plaisir car il y avait beaucoup plus de difficultés à surmonter.  Il fallait de la finesse, de la ténacité, enfin des qualités qui ne sont pas données à tous.
     J'ai compris que la plaisance des années 60 n'est plus celle d'aujourd'hui.  L'équitation non plus. L'aviation non plus.  Mais  il est des activités peu polluées par les mercantis. La randonnée, l'escalade, et certains sports de glisse.
    Mes voiliers: un moyen économique de passer les vacances en famille, en pêchant, en marchant, en faisant des rencontres inhabituelles de gens d'un autre milieu, en apprenant à mes enfants l'autonomie et le respect du milieu et des voisins.  Avec un prix de nuitées sans concurrence.
 Où en suis-je en ce début de XXIéme siècle?
     Mon voilier est un gouffre à pognon.  Les abris forains sont devenus des ports payants.  Les fontaines ont disparu.  Les fermes à poissons-portions envahissent tout.  Les débarquements possibles ne le sont plus, respect des 300mètres oblige.  Les poux de mer  se servent de mon voilier comme marque de parcours.  Les parcs de tout poil prolifèrent tout comme les bouées. Les couloirs de navigation aussi.
     Que penser de ces ports entourés de grilles? De ces sanitaires à code? De ces rangées de poubelles? Qu'hélas c'est la réalité "systémique" et qu'on ne peut pas aller contre. L'alternative ? Soit on s'en sert, soit on change de trottoir.
    Le bateau-Decaux, ou le voilierlib, je ne suis pas preneur. Pas plus que le loisir Costa. Attention, je n'ai rien contre, mais je n'aime pas. Si  la plaisance doit devenir ce que décrit ISTOS, pourquoi pas? Ce sera sans moi, ce qui ne gênera personne. A moi de trrouver un autre eldorado.

Mon cher "Méridien" - Donnes toi la peine de venir naviguer en Australie, en Indonésie ou en Malaisie (ou plus loin que tes réflexions semblent te mener): tu découvriras une nouvelle plaisance, pleine d'aventures, de plaisirs - et de risques ! mais, réservée à des sexagénaires, voir octogénaires ! Il faut avoir vécu, avoir de l'argent et du temps. pour s'offrir ces plaisirs ! Viens voir les bateaux dans les marinas de Langkawi: tous des voiliers de 14 mètres ou plus, bien équipés, bien entretenus ! et qui bougent ! le turn over des marinas en Malaisie, par exemple, est stupéfiant ! (pour un Français). Et ces marins sont Français, Suisses, Italiens, Canadiens,etc... et bien sûr, ici ,Australiens.
Non, la plaisance ne mourra pas - c'est juste une question d'argent...et d'esprit d'entreprise !
 
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answer no 212764
    Me donner la peine....une peine comme ça on en redemande! Hélas je n'ai jamais franchi le canal de panama. Quant à Suez, si ça déjà été fait, le refaire me semble délicat. Du moins actuellement. Si je ne suis plus ( not at all ) sexagénaire je ne suis pas encore ( a young ) octogénaire et tous ces progrés d'accastillage  semblent permettre  bien des concrétisations de ce qui n'étaient que des rêves fumeux dans les années 60.
    "La vieille Europe", le mot n'est pas de moi.  Mais justement, la propriété de mon bateau n'est-elle pas un fil à la patte? Ne serait-il pas plus simple de louer un bidet sur place? Je ne peux m'y résoudre car mon Méridien est beaucoup plus pour moi que ce qu'il est pour les autres. Il est pas émouvant, le vieux?
    Un autre fil à la patte sont les petits marmailles, considérant le prix du transport aérien. Neuf billets pour l'Australie c'est lourd.
    Et ISTOS qui voit plus loin que le bout de son nez pose de vraies questions:  En Europe ou du moins en France la plaisance doit changer de cap. Après réflexions, puisque Charibde et Scylla sont dans cette vieille Europe.
    Je reviens si je peux dire au canal de suez.  Le dét.our par le Cap est aussi une aventure pour qui est riche de temps. Mais n'y avait-il pas une tradition de piratage dans la lointaine Indonésie?
 Et merci pour le "Cher" Méridien. Ce n'est pas courant dans les fora et j'y suis sensible.

   

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SUNSHINE 36 GTE
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answer no 212803
Daniel F a écrit :


  

Donnes toi la peine de venir naviguer en Australie, en Indonésie ou en Malaisie: tu découvriras une nouvelle plaisance, pleine d'aventures, de plaisirs - et de risques ! mais, réservée à des sexagénaires, voir octogénaires ! Il faut avoir vécu, avoir de l'argent et du temps. pour s'offrir ces plaisirs ! Viens voir les bateaux dans les marinas de Langkawi: tous des voiliers de 14 mètres ou plus, bien équipés, bien entretenus ! et qui bougent ! le turn over des marinas en Malaisie, par exemple, est stupéfiant ! (pour un Français). Et ces marins sont Français, Suisses, Italiens, Canadiens,etc... et bien sûr, ici ,Australiens.
Non, la plaisance ne mourra pas - c'est juste une question d'argent...et d'esprit d'entreprise !
 
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Cher Daniel F

Merci de ces informations.
N'ayant pas un bateau de 14 m, n'ayant jamais spéculé en bourse, trempé dans des bizness juteux, géré un compte en Suisse pour mon évasion fiscale (j'ai juste mené des générations d'étudiants à des diplômes et à des thèses avec une paye puis une retraite dont je ne suis pas sûr qu'il puisse couvrir les frais d'apéro de ces gens là) et n'ayant enfin pas 80 ans, je peux barrer Langkawi de mes destinations potentielles... Cette plaisance ne mourra pas, la fraude fiscale comme esprit d'entreprise non plus d'ailleurs... Me voilà rassuré.

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POLYESTER
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answer no 212804

Je n'adhère pas aux discours segmentants genre "les aventuriers vs les blaireaux". Classez moi dans les blaireaux si vous voulez, mais je n'ai pas envie de faire le tour .... de quoi que ce soit si ce n'est le tour de ma vie (et ça suffira), jamais compris pourquoi les gens avaient besoin de faire le tour d'un truc pour se sentir exister. Bref, je revendique mon statut de petit plaisancier qui prend plaisir à faire son petit tour en Med 3 ou 4 mois par an.

Pas envie de me lancer dans des vents et des mers de 60 nds, pas envie de jouer la gloriole (sur les forums ou dans les bistrots bien sur Clin

Garder un bateau simple, discret et confortable, pas trop gros pour pouvoir se faire accepter partout, y compris avec les pêcheurs dans les coins de racket organisés. Pas de cata du coup, pas de bateau clinquant et tape à l'oeil, pas question d'acheter un bateau plus "moderne". Pourtant j'aurais les moyens d'acheter beaucoup plus ostentatoire, mais pour toutes ces raisons je ne veux pas.

Un vrai blaireau de plaisancier quoi, qui n'a pas envie de partir en Patagonie pour trouver la tranquilité, mais qui n'a pas envie de payer 3 zodiacs et une bimbo à 100 euros pour s'ammarrer à un bout de quai en béton, qui ne demande qu'une digue de protection quand le mauvais temps est annoncé, payer bien sur pour un peu de flotte toutes les 3 semaines, et surtout, SURTOUT, ne pas avoir à payer 50 euros pour planter sa pioche dans le sable dans un mouillage, et tous les trucs qui existent maintenant. Pas besoin qu'un mec vienne me chercher la poubelle à bord, je peux aller la déposer moi même à terre.

Pour toutes ces raisons, c'est ce qui fait que la plaisance meure maintenant, que les vieux mettent sac à terre, et que les jeunes ne sont pas assez masos (pour ne pas dire assez cons !) pour ne pas prendre la relève. Pas besoin d'une grande lucidité, il n'y a plus de "démocratisation" de la plaisance, il n'y a plus que de la "racketisation".

Faut être maso pour vouloir se balader en bateau !

La preuve se trouve sous notre nez, sur le forum:

http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=45052&st_row=1&rep...

L'avenir de la plaisance, c'est la survie !


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CATAMARAN
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answer no 212811
Pytheas54 a écrit :
Daniel F a écrit :
  
Donnes toi la peine de venir naviguer en Australie, en Indonésie ou en Malaisie: tu découvriras une nouvelle plaisance, pleine d'aventures, de plaisirs - et de risques ! mais, réservée à des sexagénaires, voir octogénaires ! Il faut avoir vécu, avoir de l'argent et du temps. pour s'offrir ces plaisirs ! Viens voir les bateaux dans les marinas de Langkawi: tous des voiliers de 14 mètres ou plus, bien équipés, bien entretenus ! et qui bougent ! le turn over des marinas en Malaisie, par exemple, est stupéfiant ! (pour un Français). Et ces marins sont Français, Suisses, Italiens, Canadiens,etc... et bien sûr, ici ,Australiens.
Non, la plaisance ne mourra pas - c'est juste une question d'argent...et d'esprit d'entreprise !
 
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  Cher Daniel F Merci de ces informations. N'ayant pas un bateau de 14 m, n'ayant jamais spéculé en bourse, trempé dans des bizness juteux, géré un compte en Suisse pour mon évasion fiscale (j'ai juste mené des générations d'étudiants à des diplômes et à des thèses avec une paye puis une retraite dont je ne suis pas sûr qu'il puisse couvrir les frais d'apéro de ces gens là) et n'ayant enfin pas 80 ans, je peux barrer Langkawi de mes destinations potentielles... Cette plaisance ne mourra pas, la fraude fiscale comme esprit d'entreprise non plus d'ailleurs... Me voilà rassuré.

 NON, il n'est pas nécessaire d'être un escroc, un fraudeur et un tricheur pour faire de belles et lointaines navigations avec son voilier: il faut faire des choix - et d'abord un choix de vie. Avec nous navigue un ex-prof sur son ketch de 14 mètres (vieux de 20 ans - mais très bien entretenu): comme nous, il a un petit budget, une retraite...Comme nous, il évite les marinas, fait son carénage, etc... - et peut quand même payer l'apéro aux copains ! 
Daniel F.

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Forum member
answer no 212818
Mon cher "Méridien" - Donnes toi la peine de venir naviguer en Australie, en Indonésie ou en Malaisie (ou plus loin que tes réflexions semblent te mener): tu découvriras une nouvelle plaisance, pleine d'aventures, de plaisirs - et de risques ! mais, réservée à des sexagénaires, voir octogénaires ! Il faut avoir vécu, avoir de l'argent et du temps. pour s'offrir ces plaisirs ! Viens voir les bateaux dans les marinas de Langkawi: tous des voiliers de 14 mètres ou plus, bien équipés, bien entretenus ! et qui bougent ! le turn over des marinas en Malaisie, par exemple, est stupéfiant ! (pour un Français). Et ces marins sont Français, Suisses, Italiens, Canadiens,etc... et bien sûr, ici ,Australiens.
Non, la plaisance ne mourra pas - c'est juste une question d'argent...et d'esprit d'entreprise !
 
  Vu la façon dont le vent tourne, je viens de relire la réponse de ce cher daniel.  Tu as raison, il suffit de se donner la peine. Ce qui suppose que ceux qui ne passent pas à l'acte ont ce qu'ils méritent: ni aventureux, ni jouisseurs pardon, hédonistes, ni riches d'argent ni riches de temps, ce qui est un pléonasme.
  Mais me revoilà pisse-vinaigre!
  J'avais compris que ISTOS abordait le problème de la plaisance en FRANCErance, voire en Europe. Ce qui me semble déjà suffisamment ambitieux.  Quant à faire le tour des marinas australiennes.....! Ce que je connais des marinas de Floride ne me plaît pas. Je parle du système, pas des individus.  Je préfère l'accueil et la rusticité du Y-C de Victoria (Mahé).  Et je regrette que bien des criques nous aient été confisquées par des investisseurs de marinas.  Mon voilier est bien entretenu. Il hiberne à Navy-service. Il mesure hors-tout 15.50m. Construit en 1976. Je pourrais faire mieux, mais ce serait sûrement au détriment de mon esprit d équipe et de famille, comme suggéré dans mon précédent post.
  

 

 

 

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
Forum member
answer no 212820

Nous y voila avec une grande majorité de français n’a pas rompu avec la lutte des classes. Au delà des convictions politiques nous sommes dans une ère ou on devrait s’excuser d’avoir gagner de l’argent et surtout d’en posséder. Depuis ma plus tendre enfance on m’a expliqué que lorsqu’on avait un projet ou une passion il fallait s’en donner les moyens. Mais voila nous sommes dans une société ou on veut tout et si possible maintenant.

Une passion demande des sacrifices et la question est de savoir lesquels veut on faire pour l’assouvir

Une passion réclame des choix. Si on veut garder son petit confort avec ses abonnements aux chaînes TV payantes, sa voiture neuve à crédits, sa consommation imbécile, voire sa maison de campagne, c’est sur qu’il faut un salaire de ministre pour se payer un bateau digne de ce nom et l’entretenir.

Une passion c’est aussi prendre des risques que ce soit professionnel ou personnels.

Il est sur que lorsqu’on ne se donnent pas les moyens de ses ambitions, il est plus facile pour son ego de se dire que c’est réservé aux cons de riches, voir aux sales patrons, ou encore aux cons de propriétaires qui ont sûrement exploités les autres pour en arriver là. On peut ainsi se draper dans une virginale moralité d’opérette qui rassure sur l’incapacité d’aller au bout des choses ! Il serait bien que ces frustrés fassent leur introspection. Qu’ils analysent leurs motivations plutôt que de rêver à une société collectiviste.

Cette réponse n’est en aucun cas destinée pour ceux qui utilisent leurs bateaux comme un outil de loisir sporadique avec aucun désir d’horizons lointains. Je m’adresse plutôt à certains candidats au départ qui voudrait avoir l’air mais n’ont pas l’air du tout (comme dirait jacques Brel)

http://bessenay-richard.com/

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Forum member
answer no 212862

  Cher Merlan,
  Mais pourquoi tant de haine? Ne pourriez-vous pas exposer votre manière de voir les choses en gardant  votre sérénité et en évitant certains mots  certes très expressifs mais quelque peu vulgaires? C'est regrettable  pour l'avenir de la plaisance, n'est-il pas? Et puis ça fait un peu prolo. Vu nos âges, la dimension de nos bateaux, et leur niveau d'entretien, nous devrions envisager une concentration à Longuelavi (excusez la proximation, je ne cause pas l'indonésien)

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
Forum member
answer no 212867

Serait-ce de la haine que de parler d’évidence ? Mon cher méridien je crois que tu t’égare
Vulgarité as-tu dit ? J’aimerais que tu m’expliques quels sont les termes de mes propos que tu trouves vulgaires ?
Ne serais-tu pas simplement à cours d’argument ?

Il suffit d’écouter les médias et d’observer autour de soi pour corroborer mes dires.
Je vais te confier une confidence. J’en ai rien à foutre. Et là pour le coup je serais vulgaire. Tout ça pour une bonne raison. Car à partir du mois de juin pendant que vous serez encore en train d’épiloguer sur le bien fait ou le mal fait de notre société confiscatoire je largue les amarres pour la grande boucle

Alors tu vois….

Je pourrais voir de loin s’agiter les apparatchiks philosopher sur les richesses de leurs voisins.

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ENDURANCE 35
Membre cotisant
Forum member
answer no 212875

 Merlan a raison et j'ajouterai: hélas!
Tout cela n'est qu'une question d'argent. En avoir ou pas...
Nous vivons les dernières années de ces propriétaires peu fortunés (= moins de 5000 euros par mois de revenus) qui aimaient naviguer en famille ( où voulez vous que je trouve trois autres couples prêts à dépenser 3000 euros par semaine pour se promener en bateau?) et qui étaient prêts à quelques sacrifices pour ce plaisir rare.
C'en est presque fini: j'ai du renoncer à la côte méditerranéenne française, puis à l'Espagne , à l'Italie et à la Croatie (voir fil sur ce sujet ).
Il ne nous reste (restait) que la Grèce. 
On peut résister encore un peu à l'inflation mais cela ne durera pas. Je gagne 2400 euros par mois. Ce n'est pas un secret: la grille indiciaire de la fonction publique est ...publique. Je n'irai pas au delà de 500/600 euros par mois pour mon bateau. Donc je ne suis pas très loin du seuil de rupture. Je ne pourrai même pas vendre le bateau: il ne vaut rien ! (bateau de 30 ans, pas fun etc...)
Voilà les chiffres; ils sont sordides mais réels.
Alors, la nouvelle plaisance, eh bien je la regarderai de loin, mais avec de bons souvenirs.
J'aurais eu un bateau, un vrai.  
Désolé Francis de "casser" l'ambiance, mais les chiffres sont parfois têtus et c'est ce qui manquait dans ton panorama de la future belle plaisance: elle est inabordable, même en faisant des choix et quelques sacrifices.
Je ne suis pas dans la sensibilité, j'ai pas connu Moitessier, j'aime bien bien le GPS et toutes les c...eries informatiques qu'on voit sur les catalogues, mais c'est que là, on est rincés, sans le sou quoi!!!

On s'est bien marrés quand même...

Romain


DK
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Forum member
answer no 212887

 aujourd'hui, nous sommes le 22 décembre, la fin du monde n'a pas eu lieu .... mais peut être que malgré tous vos propos, la fin de la plaisance ne sera pas non plus. Elle va se réorganiser, changer de visage... et peut être devrions nous apporter notre pierre à l'édifice.
A une certaine époque, "nous n'avions pas de pétrole, mais des idées", aujourd'hui, nous n'avons plus d'argent (pour certains), peut être que nous devrions avoir des idées, des projets ou des propositions pour faire évoluer ce monde que nous aimons, comment je ne sais pas... ...

Manu (femme de marin qui aime la voile - jusqu'à force 6 - , son voilier et les voyages et qui en accepte les contraintes météo et financières)

Offline
VULCAIN 6
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answer no 212894
Romain a écrit :
 Merlan a raison et j'ajouterai: hélas!
Tout cela n'est qu'une question d'argent. En avoir ou pas...
Nous vivons les dernières années de ces propriétaires peu fortunés (= moins de 5000 euros par mois de revenus) qui aimaient naviguer en famille ( où voulez vous que je trouve trois autres couples prêts à dépenser 3000 euros par semaine pour se promener en bateau?) et qui étaient prêts à quelques sacrifices pour ce plaisir rare.
C'en est presque fini: j'ai du renoncer à la côte méditerranéenne française, puis à l'Espagne , à l'Italie et à la Croatie (voir fil sur ce sujet ).
Il ne nous reste (restait) que la Grèce. 
On peut résister encore un peu à l'inflation mais cela ne durera pas. Je gagne 2400 euros par mois. Ce n'est pas un secret: la grille indiciaire de la fonction publique est ...publique. Je n'irai pas au delà de 500/600 euros par mois pour mon bateau. Donc je ne suis pas très loin du seuil de rupture. Je ne pourrai même pas vendre le bateau: il ne vaut rien ! (bateau de 30 ans, pas fun etc...)
Voilà les chiffres; ils sont sordides mais réels.
Alors, la nouvelle plaisance, eh bien je la regarderai de loin, mais avec de bons souvenirs.
J'aurais eu un bateau, un vrai.  
Désolé Francis de "casser" l'ambiance, mais les chiffres sont parfois têtus et c'est ce qui manquait dans ton panorama de la future belle plaisance: elle est inabordable, même en faisant des choix et quelques sacrifices.
Je ne suis pas dans la sensibilité, j'ai pas connu Moitessier, j'aime bien bien le GPS et toutes les c...eries informatiques qu'on voit sur les catalogues, mais c'est que là, on est rincés, sans le sou quoi!!!

On s'est bien marrés quand même...

Romain



 

 Hélas d'accord; mais avec quelques reserves.

Je peux me tromper mais il me semble que la plaisance devient de plus en plus une activité de loisir d'été: avec comme conséquences des ports encombrés et des prix de marinas plus chers qu'à l'hotel (avec moins de confort qu'au Formule 1!!).

 
En naviguant au printemps (avril mai), on trouve des marinas moins encombrées qu'il y a 20 ans ; et avec des tarifs hors saison accessibles (une dizaine d'euros pour mon bateau de 9 mètres). Et des bureaux de port souvent "fermés": on m'a plus d'une fois fait comprendre que si je mettais tranquille dans un petit coin du port, personne ne me demanderait rien.
Cela demande de pouvoir prendre des vacances au printemps; ou d' être retraité!!

Ceci dit, avec mon petit dériveur intégral, j'arrive même en été à sortir de sentiers battus : mais j'ai de plus en plus l'impresion dêtre un  dinausaure en voie d'extinction.
Quand j'ai commencé à naviguer dans les années 70-80, on était un peu des "précurseurs". L'activité plaisance est maintenant tellement calibrée et organisée que je comprends qu'elle interesse moins les jeunes générations. Sans parler de l'aspect financier.

Benoit 

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answer no 212906
Manuk a écrit :
 aujourd'hui, nous sommes le 22 décembre, la fin du monde n'a pas eu lieu .... mais peut être que malgré tous vos propos, la fin de la plaisance ne sera pas non plus. Elle va se réorganiser, changer de visage... et peut être devrions nous apporter notre pierre à l'édifice.
A une certaine époque, "nous n'avions pas de pétrole, mais des idées", aujourd'hui, nous n'avons plus d'argent (pour certains), peut être que nous devrions avoir des idées, des projets ou des propositions pour faire évoluer ce monde que nous aimons, comment je ne sais pas... ...

Manu (femme de marin qui aime la voile - jusqu'à force 6 - , son voilier et les voyages et qui en accepte les contraintes météo et financières)

 Enfin une réaction constructive. Merci Manuk.
Effectivement c'est à nous de construire la prochaine plaisance, ceux qui malheureusement ne sont pas trop intervenu dans le débats , les femmes et les jeunes de tous poils, sans considération de bac à sable.
Je suis assez attéré de voir qu'aucun ne pense à concilier écologie et plaisance et que tous ne parlent que de gros sous et places de marinas; des préoccupations uniquement égoïstes. Certaines lectures me rapellent les bonnes comédies de Molière (l'Avare, le Bourgeois Gentilhomme, et surtout Le Mysantrope).

La seule chose que je crois discerner dans ce "débat"  (???) est une réelle séparation entre les plaisanciers habituels - qui travaillent, habitent une maison et jouissent d'un objet nautique pour leur loisirs - et ceux qui pensent être des marins, voyageurs, voir des aventuriers.
C'est oublier qu'être marin est un métier souvent difficile et pas obligatoirement résultant d'un choix de vie.
C'est aussi oublier qu'avant de pouvoir s'aventurer sur d'autres continents avec son frêle esquif, la plupart d'entre vous avez pris goût à la chose en faisant de petites escapades de "plaisanciers".

Je comprends mieux aujourd'hui pourquoi les français s'entredéchirent sans cesse. Ils ne sont même pas capables de se réunir constructivement sur un intérêt commun. Fédération est un mot vide de sens.  L'avenir de la plaisance sera celui que VOUS voulez lui donner et si vos préoccupations concernent aussi l'avenir de vos enfants et de votre planète, certainement les chantiers vous proposeront des solutions un peu plus acceptables que celles qui nous sont imposées aujourd'hui.

Encore merci à Manuk de remettre si gentiment les pendules à l'heure de notre nouvelle civilisation puisqu'au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu, l'ancienne plaisance a disparu avec la fin du monde et nous avons donc le champ libre pour reconstruire celle que nous désirons

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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answer no 212911
Romain a écrit :
 Merlan a raison et j'ajouterai: hélas!
Tout cela n'est qu'une question d'argent. En avoir ou pas...
Nous vivons les dernières années de ces propriétaires peu fortunés (= moins de 5000 euros par mois de revenus) qui aimaient naviguer en famille ( où voulez vous que je trouve trois autres couples prêts à dépenser 3000 euros par semaine pour se promener en bateau?) et qui étaient prêts à quelques sacrifices pour ce plaisir rare.
C'en est presque fini: j'ai du renoncer à la côte méditerranéenne française, puis à l'Espagne , à l'Italie et à la Croatie (voir fil sur ce sujet ).
Il ne nous reste (restait) que la Grèce. 
On peut résister encore un peu à l'inflation mais cela ne durera pas. Je gagne 2400 euros par mois. Ce n'est pas un secret: la grille indiciaire de la fonction publique est ...publique. Je n'irai pas au delà de 500/600 euros par mois pour mon bateau. Donc je ne suis pas très loin du seuil de rupture. Je ne pourrai même pas vendre le bateau: il ne vaut rien ! (bateau de 30 ans, pas fun etc...)
Voilà les chiffres; ils sont sordides mais réels.
Alors, la nouvelle plaisance, eh bien je la regarderai de loin, mais avec de bons souvenirs.
J'aurais eu un bateau, un vrai.  
Désolé Francis de "casser" l'ambiance, mais les chiffres sont parfois têtus et c'est ce qui manquait dans ton panorama de la future belle plaisance: elle est inabordable, même en faisant des choix et quelques sacrifices.
Je ne suis pas dans la sensibilité, j'ai pas connu Moitessier, j'aime bien bien le GPS et toutes les c...eries informatiques qu'on voit sur les catalogues, mais c'est que là, on est rincés, sans le sou quoi!!!

On s'est bien marrés quand même...

Romain

 Juste un petit mot Romain pour mettre des guillemets à ce que j’ai dit. Je suis à peu près dans les mêmes catégories de salaire que toi mais cela ne m’empêche pas d’avoir un projet de tour du monde avec un beau bateau qui va avoir 20ans cette année.

J’ai la joie de posséder un Amel Santorin que je n’échangerais en aucun cas contre ces caravanes flottantes que l’on fabrique actuellement. Et comme toi-même si j’ai beaucoup d’admiration pour Moitesseir je navigue avec tous les derniers gadgets électroniques qui nous facilite la vie.

J’ai la chance de vivre avec une femme qui partage mon projet et mes rêves. Le budget n’est pas extensible Mais voila tout n’est qu’une question de choix ! Le bateau qui va devenir au printemps prochain notre résidence principale monopolise toutes nos priorités budgétaires. Pour avoir déjà vécue cette expérience pendant un an avec mon épouse je connais l’importance du confort à bord.

En ce qui concerne les destinations, j’ai définitivement rayé de mes projets la méditerranée. Même si il existe des coins magnifiques sur cette mer, je n’accepte plus les mouillages payants, les ports hors de prix, les mouillages bondés de zozos incorrectes et pour finir une météo à la con qui se résume par trois chose :.pas de vent, trop de vent, vent dans le nez, sans même vous parler des coups de tabacs imprévisibles avec des mers hachées.

Nous avons vécus au Brésil comme des seigneurs avec des budgets trois fois inférieur à la France. Lorsque l’on privilégie les mouillages aux ports et que l’on ne fait pas son caprice pour avoir son camembert à l’autre bout du monde, la vie en mer est moins chère que la vie à terre. Et en ce qui concerne le bateau, lorsqu’il est bien préparé avant de partir on minimise les galères.

Pour ma part j’ai trouvé mon nirvana en mer en fuyant les destinations connues privilégiant les mouillages lointains et secrets avec deux ou trois équipages. Pour cela je préfère les pays à sale réputation qui feront peur au consommateur de loisir

http://bessenay-richard.com/

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SLOOP ACIER
Forum member
answer no 212913

Bonjour a toutes et a tous,

D'accord et pas d'accord avec tout ce que je viens de lire (Non je ne suis pas Normand Sourire  )
Le GROS problème viens du fait que les plaisanciers sont de moins en moins des "marins" et palie leur incompétence avec la carte bleue.
Leurs pouvoir d'achat allié a la technologie leurs rends possible (du moins ils le pensent) la possibilité de prendre le large.
Pour ce, ils achètent des bateaux plus grand (plus sûr?), avec GPS, traceurs, Irridium etc...
Quand je vois les sommes nécessaire pour naviguer style 5.000€/mois, je remarque que l'on ne vie pas sur la même planète
De plus en plus de marins arrivent ici aux Canaries, sur des petits bateaux (moins de 9m), simples et sans plein de matériel électroniques couteux qui pourissent les escales (réparation) et font fumer la carte bleue.
De même, les frais de port, carénages et autres sont bien inférieurs pour un "petit" bateau que pour un 12m voir plus.
Certains débordent d'ingéniosité, régulateur d'allures "maison" a - de 100€, installation électrique faite de matériaux de récup dans des "casses" de voitures, un GPS a 50€ acheté sur ebay ou autre, etc...
D'un autre coté, il y as les "Pro" de la plaisance qui on vite compris le phénomene "carte bleue" et ne se privent pas, en faisant payer 4 a 5 fois le "vrais" prix... et ca marche mais à la longue, ils se tuent eux même car du coup, la "relève" (les jeunes) fuit la plaisance ou trouvent des solutions alternatives aux "Pro" en se formant eux mêmes sur le tas ou avec l'aide de copains.
Non, la "plaisance" ne meurt pas, elle revient seulement à ses origines, des bateaux de tailles raisonables et simples, faciles à entretenir et réparer sois même.

Serge

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SLOOP ACIER
Forum member
answer no 212928
Ool a écrit :

Bonjour à tous et toutes,

Serge, je suis en parfaite contradiction avec tes idées.
Tu commences par opposer le marin à la carte bleue... raccourci un peu facile qui laisserait entendre qu'un bon marin est forcément fauché, et  inversement. La question est déjà de savoir ce qu'est un "marin" ? Il serait interessant de savoir ou placer le curseur. J'ai tout ce que tu décris pour "prendre le large". Ceci au prix d'effort pour moi et ma famille, je suis jeune (37 ans) et c'est un choix comme l'a souligné Merlan. Crois tu que je ne sais pas me servir d'un sextant, de tracer une route, balancer avec un simple fil électrique n'importe quel message en graphie ou en phonie à des milliers de km pour autant (merci l'armée) ? MA liberté est de faire ce que je veux, y compris bénéficier du meilleur confort possible de mon époque et que mes finances me permettent.
Pourtant, pour le moment, je ne prends pas le large, je fais comme j'en ai envie et je m'éclate, meme il y a quelques jours avec mon pont teck gelé au possible et la goutte au nez. je ne suis pas un cador, je fais sans me soucier de l'avis des autres.

La qualité d'une personne ne se définit pas à son porte-feuille, à la taille de son bateau, de ses équipements, au nombre de ses nav, à son age ou à ses choix. Il faut avoir un complexe pour aller sur ce terrain là, selon moi
.

Par ailleurs, la mémoire sélective est un défaut. les prix dans la plaisance ne grimpe pas, au contraire, autant de l'achat du bateau neuf ou d'occas que de tout ce qui est annexe (accastillage, etc...), il suffit de comparer à prix constant pour s'en convaincre. Ca fait 5 ans au moins que ca dure, grace au net, aux forums. L'équipement à évolué et c'est ce qui fait que les prix globaux pour équiper un bateaux au gout du jour semblent élevés. Un peu comme dans une famille lambda dans une maison lambda, il y a 20 ans il n'y avait pas de portable, de consoles, de lave vaisselle, d'écran plat, d'ordi, de tablette, de canalsat, et on faisait avec... C'est toujours possible du reste pour celui qui veut.

J'espère que les solutions données par francis , l'auteur de ce fil, permettront de rajeunir un peu la plaisance et de réconcilier un peu tout le monde. Voeux pieu, je le concède...

 Re Bonjour

Ou ais je écrit que pour être bon marin il faut être fauché? Le problème sur les forums c'est que l'on interprète  comme on veut la lecture...
Je donne simplement mon avis sur l'évolution que je vois et qui n'est pas forcément Franco-Française... le reste du monde existe et navigue aussi

Ta liberté est essentiel, fait ce que tu veut, je suis totalement d'accord avec toi et n'ai jamais dis le contraire

Ou vois tu que je dis que la qualité d'une personne se mesure a son portefeuille ou la taille de son bateau?
J'ai beaucoup d'amis avec de tres grands bateau et le portefeuille qui vas avec, et je les respectent

Je n'ai jamais écrit non plus que les bateaux étais plus cher que avant, ni l'accastillage, mais il est vrais que pour l'accastillage en "général", lorsque l'on payais 10 fois le prix avant et que l'on ne paye plus que 5 fois aujourd'hui, ils ont fait des efforts et ceci justement grace a l'internet ou l'on peut comparer avec les autres pays...
Ce que j'ai essayer d'expliquer (mal apparement) c'est que les plaisanciers en on marre d'être des vaches a lait a cause de certains qui font chauffer la carte bleue à cause de leurs incompétence et se dirige vers des solutions alternatives et plus simples.
Pour exemples de la vache à lait,en voiçi 2 que je viens d'avoir
Je cherche un pont de diodes pour redresser du 12V en alternatif vers du 12 DC
Prix aux "Ship3 du coin, 90€.... je l'ai acheté sur le net a un grossiste en électronique 3€
Mon pilote tombe en rade, je l'ouvre, un transistor naze a cause de l'humidité qui est rentrée
Le "Ship" avec enseigne "réparation électronique"... c'est pas réparable faut en acheter un nouveau (de pilote)
J'ai de nouveau fouillé le net et j'ai acheter le transistor brulé ... 1,55€. 3 petites soudures, et mon pilote se porte a merveille
Je précise je ne suis pas électronicien.

De plus en plus de plaisancier cherchent des solutions alternatives, la faute a qui?
La plaisance change, de plus en plus de voiliers simples, avec pour but de se faire plaisir

Francis parle pour le futur de bateaux "clé en main" pret a partir pour se faire plaisir.
D'électronique qui facilite la vie style smartphone et autres
De coques toujours propres grace au feilles de cuivre
De météo fiable
etc...
Il suffit de voir les post sur STW pour voir que l'on ne vas pas vraiment dans ce sens avec les nouvelles unités

Mais encore une fois, on interpreteras ce que j'ai écrit comme bon le semble, selon l'humeur ou le fait d'être touché dans son orgueil

Serge

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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answer no 212933

Tout ces avis ne manque pas d’intérêt et chacun dans sa démonstration a une part de vérité mais je pense qu’avant d’épiloguer sur tel ou tel façon de voire la plaisance il serait intéressant d’en déterminer les acteurs.

Chacun voit midi à sa porte et je ne poserai jamais un jugement sur la façon qu’ont les différentes personnes d’utiliser leurs bateaux.

Nous sommes cependant soumis à la loi du nombre qui enduit la loi du marketing.

Déjà définissons les différents dits « plaisanciers »

Il y a ceux qui sont dans la vie active qui ont peu de temps et qui se servent de leurs bateaux peu de fois dans l’année. Il ne sont pas nécessairement des super bricoleurs et ont parfois deux mains gauches. C’est sur que pour cela il leurs faut des solutions clés en main et si de surcroît leur famille prend peur au premier coup de vent, ce sont les clients les plus assidus des marinas.

Il y a les ex baba cool fauché qui survivent sur des épaves bricolés qui rêvent d’horizons lointains mais qui ne font que rêver et ne partiront jamais se trouvant toujours de bonne raison pour cela

J’ai connu des constructeur (dont j’ai même fait partie) qui passent des années a construire leur canot en rêve de grand départ. Souvent ils divorcent avant la fin du projet leurs compagnes ne tenant pas la longueur et ne partent jamais.

Il y a les régateux , ceux qui s’éclatent entre trois bouées

Il y a les passionnés sans moyens qui naviguent coûte que coûte sur des petits bateaux qu’ils équipent selon leurs moyens

Maintenant nous avons une autre catégorie qui est les retraités dont je définirais encore plusieurs sortes. Premièrement ceux qui sont des ex passionnés et qui vont enfin avoir le temps de réaliser leur passion. Deuxièmement ceux qui rêvent d’un autre monde sans jamais avoir mesuré la difficulté de la navigation.

J’en oublie beaucoup mais déjà avec cette première approche on mesure la difficulté de faire cohabiter ensemble tout ces point de vue sur le nautisme

Je pense que chacun peut trouver son bonheur la seul chose est de ne pas confondre le mélange des genres

Pour ma part ma quête du graal sera probablement dans le pacifique loin de toutes les agitations existentielle.

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Forum member
answer no 212936


"Il est sur que lorsqu’on ne se donnent pas les moyens de ses ambitions, il est plus facile pour son ego de se dire que c’est réservé aux cons de riches, voir aux sales patrons, ou encore aux cons de propriétaires qui ont sûrement exploités les autres pour en arriver là. On peut ainsi se draper dans une virginale moralité d’opérette qui rassure sur l’incapacité d’aller au bout des choses ! Il serait bien que ces frustrés fassent leur introspection. Qu’ils analysent leurs motivations plutôt que de rêver à une société collectiviste."
  Merlan, je viens de relire  ce qu'a écrit ISTOS sur l'évolution future de la plaisance. C'est de la prospective.
 Moi je dressais un constat sur l'évolution passée. Telle que je la ressens. Pour ce que j'ai vécu, pas plus.
 Je lis et relis le passage cité plus haut entre guillemets  et je ne le comprends toujours pas. Je ne vois dans aucune des interventions précédentes ce qui permet  d'écrire ce que vous écrivez. Quand j'écris que les marinas de Floride ne me tentent pas, c'est que les marinas de Fort Lauderdale et de Sarasota et de Tampa reflètent justement une forme de plaisance que je n'apprécie pas.  Ceci n'a rien à voir avec le collectivisme mais plutôt l'individualisme.ISTOS a employé le mot de consommation.
   Quand ISTOS devine  "un usage des bateaux mieux partagé", je dis que vous caricaturez sa pensée en parlant de rêve collectiviste.  Quant aux riches, aux patrons et aux propriétaires que j'ai le plaisir de fréquenter, ils ne sont ni cons ni sales.  Et ils ont souvent (très souvent) des qualités de coeur que vous pourriez leur envier. Mais peut-être les avez-vous déjà, puisque vous vous apprêtez à aller au bout de votre ambition/ faire ce que d'autres ont déjà fait.


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VOYAGE 12.50
Forum member
answer no 212940

Bonjour à tous
Ha, si j’osais je vous parlerai de richesse… Rouletabille en parle bien… La richesse ce n’est pas l’opulence, hein…
Quand on aura compris çà, on pourra donner, même si on a peu à partager. Enfin je vous dis çà depuis mon cockpit ensoleillé des premiers rayons de l’hiver.
Je pense que l’avenir de la plaisance ce sont les gens qui naviguent. Si nous naviguons pas, c’est sans avenir… voilà tout simple hein…
Au fait, depuis mon cockpit aux pieds ensoleillés des, monts du Taurus enneigés … Je suis un homme riche… très, très riche… et je pense beaucoup à vous…
Une petite photo, peut être ???
Michel

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Forum member
answer no 212941

  Yorük  =  salaud!  T'as pas le droit.

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VOYAGE 12.50
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answer no 212942
Méridien a écrit :
  Yorük  =  salaud!  T'as pas le droit.

 Quelle ingratitude... et moi qui faisais l'effort de ne pas te citer parmi les hommes riches...
Amitiés
Michel

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Forum member
answer no 212953
Merlan a écrit :
Tout ces avis ne manque pas d’intérêt et chacun dans sa démonstration a une part de vérité mais je pense qu’avant d’épiloguer sur tel ou tel façon de voire la plaisance il serait intéressant d’en déterminer les acteurs.

Chacun voit midi à sa porte et je ne poserai jamais un jugement sur la façon qu’ont les différentes personnes d’utiliser leurs bateaux.

Nous sommes cependant soumis à la loi du nombre qui enduit la loi du marketing.

Déjà définissons les différents dits « plaisanciers »

Il y a ceux qui sont dans la vie active qui ont peu de temps et qui se servent de leurs bateaux peu de fois dans l’année. Il ne sont pas nécessairement des super bricoleurs et ont parfois deux mains gauches. C’est sur que pour cela il leurs faut des solutions clés en main et si de surcroît leur famille prend peur au premier coup de vent, ce sont les clients les plus assidus des marinas.

Il y a les ex baba cool fauché qui survivent sur des épaves bricolés qui rêvent d’horizons lointains mais qui ne font que rêver et ne partiront jamais se trouvant toujours de bonne raison pour cela

J’ai connu des constructeur (dont j’ai même fait partie) qui passent des années a construire leur canot en rêve de grand départ. Souvent ils divorcent avant la fin du projet leurs compagnes ne tenant pas la longueur et ne partent jamais.

Il y a les régateux , ceux qui s’éclatent entre trois bouées

Il y a les passionnés sans moyens qui naviguent coûte que coûte sur des petits bateaux qu’ils équipent selon leurs moyens

Maintenant nous avons une autre catégorie qui est les retraités dont je définirais encore plusieurs sortes. Premièrement ceux qui sont des ex passionnés et qui vont enfin avoir le temps de réaliser leur passion. Deuxièmement ceux qui rêvent d’un autre monde sans jamais avoir mesuré la difficulté de la navigation.

J’en oublie beaucoup mais déjà avec cette première approche on mesure la difficulté de faire cohabiter ensemble tout ces point de vue sur le nautisme

Je pense que chacun peut trouver son bonheur la seul chose est de ne pas confondre le mélange des genres

Pour ma part ma quête du graal sera probablement dans le pacifique loin de toutes les agitations existentielle.

 J'ai toujours adoré cette façon de ranger les gens dans des petites boites bien proprettes. Ca permet de ne pas perdre ses repères et d'expliquer n'importe quoi par n'importe comment.
Que faire du régateux fauché et de l'ex baba qui bosse et veut sa soluce clé en main ?
Ben oui, c'est loin d'être aussi simple et systématique. Un peu de compréhension et de sympathie (au sens éthymologique du terme) permettrait d'éviter tous ces eccueils et de pouvoir naviguer tous ensembles sans se regarder de travers. C'est bien là que le bas blesse pour la plaisance française.
Pour rejoindre SergeLPC, ça se passe plutôt autrement ailleurs... et autrement mieux d'ailleurs avec beaucoup plus de tolérance et de partage.

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Kirié Feeling 446 (Monocoque)
Membre cotisant
Registered member since 2005
answer no 212956
Yörük a écrit :
Bonjour à tous
Ha, si j’osais je vous parlerai de richesse… Rouletabille en parle bien… La richesse ce n’est pas l’opulence, hein…
Quand on aura compris çà, on pourra donner, même si on a peu à partager. Enfin je vous dis çà depuis mon cockpit ensoleillé des premiers rayons de l’hiver.
Je pense que l’avenir de la plaisance ce sont les gens qui naviguent. Si nous naviguons pas, c’est sans avenir… voilà tout simple hein…
Au fait, depuis mon cockpit aux pieds ensoleillés des, monts du Taurus enneigés … Je suis un homme riche… très, très riche… et je pense beaucoup à vous…
Une petite photo, peut être ???
Michel

 

Ah ! Enfin un commentaire qui me fait plaisir et l'envie d'écrire quelques mots, j'ai du mal à comprendre toute cette philosophie sur l'avenir de la plaisance, je ne suis ni riche ni pauvre, si ! riche de par mes navigations, mais alors là Michel tu es inégalable dans la richesse de tes propos ! Merci.
Alain

DK
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Forum member
answer no 212974
Solive a écrit :
Merlan a écrit :
Tout ces avis ne manque pas d’intérêt et chacun dans sa démonstration a une part de vérité mais je pense qu’avant d’épiloguer sur tel ou tel façon de voire la plaisance il serait intéressant d’en déterminer les acteurs.

Chacun voit midi à sa porte et je ne poserai jamais un jugement sur la façon qu’ont les différentes personnes d’utiliser leurs bateaux.

Nous sommes cependant soumis à la loi du nombre qui enduit la loi du marketing.

Déjà définissons les différents dits « plaisanciers »

Il y a ceux qui sont dans la vie active qui ont peu de temps et qui se servent de leurs bateaux peu de fois dans l’année. Il ne sont pas nécessairement des super bricoleurs et ont parfois deux mains gauches. C’est sur que pour cela il leurs faut des solutions clés en main et si de surcroît leur famille prend peur au premier coup de vent, ce sont les clients les plus assidus des marinas.

Il y a les ex baba cool fauché qui survivent sur des épaves bricolés qui rêvent d’horizons lointains mais qui ne font que rêver et ne partiront jamais se trouvant toujours de bonne raison pour cela

J’ai connu des constructeur (dont j’ai même fait partie) qui passent des années a construire leur canot en rêve de grand départ. Souvent ils divorcent avant la fin du projet leurs compagnes ne tenant pas la longueur et ne partent jamais.

Il y a les régateux , ceux qui s’éclatent entre trois bouées

Il y a les passionnés sans moyens qui naviguent coûte que coûte sur des petits bateaux qu’ils équipent selon leurs moyens

Maintenant nous avons une autre catégorie qui est les retraités dont je définirais encore plusieurs sortes. Premièrement ceux qui sont des ex passionnés et qui vont enfin avoir le temps de réaliser leur passion. Deuxièmement ceux qui rêvent d’un autre monde sans jamais avoir mesuré la difficulté de la navigation.

J’en oublie beaucoup mais déjà avec cette première approche on mesure la difficulté de faire cohabiter ensemble tout ces point de vue sur le nautisme

Je pense que chacun peut trouver son bonheur la seul chose est de ne pas confondre le mélange des genres

Pour ma part ma quête du graal sera probablement dans le pacifique loin de toutes les agitations existentielle.

 J'ai toujours adoré cette façon de ranger les gens dans des petites boites bien proprettes. Ca permet de ne pas perdre ses repères et d'expliquer n'importe quoi par n'importe comment.
Que faire du régateux fauché et de l'ex baba qui bosse et veut sa soluce clé en main ?
Ben oui, c'est loin d'être aussi simple et systématique. Un peu de compréhension et de sympathie (au sens éthymologique du terme) permettrait d'éviter tous ces eccueils et de pouvoir naviguer tous ensembles sans se regarder de travers. C'est bien là que le bas blesse pour la plaisance française.
Pour rejoindre SergeLPC, ça se passe plutôt autrement ailleurs... et autrement mieux d'ailleurs avec beaucoup plus de tolérance et de partage.

il va falloir beaucoup de petites boites bien proprettes pour classer tout le monde, il devrait y avoir une boite par voilier : dans mon coin, La Bretagne, il y a beaucoup de navigateurs mais je n'en connais pas 2 qui naviguent de la même façon même si parfois ils font un bout de chemin ensemble. mais je vais vous laissez philosopher la dessus, cela fait passer l'hiver au coin du feu en attendant le retour du beau temps.....Mais mon coté pragmatique reprend le dessus, comment faire avancer "les choses", vous me direz, je n'interviens peut être pas dans la bonne discussion.... mais c'est pas grave, on me le dira.... et puis je lance quelques idées : par internet nous échangeons nos idées, pourquoi ne pas aller plus loin et échanger du matériel, faire du troc ou se grouper pour des commandes, que sais je encore....
manu

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
Forum member
answer no 212986
Manuk a écrit :
Solive a écrit :
Merlan a écrit :
Tout ces avis ne manque pas d’intérêt et chacun dans sa démonstration a une part de vérité mais je pense qu’avant d’épiloguer sur tel ou tel façon de voire la plaisance il serait intéressant d’en déterminer les acteurs.

Chacun voit midi à sa porte et je ne poserai jamais un jugement sur la façon qu’ont les différentes personnes d’utiliser leurs bateaux.

Nous sommes cependant soumis à la loi du nombre qui enduit la loi du marketing.

Déjà définissons les différents dits « plaisanciers »

Il y a ceux qui sont dans la vie active qui ont peu de temps et qui se servent de leurs bateaux peu de fois dans l’année. Il ne sont pas nécessairement des super bricoleurs et ont parfois deux mains gauches. C’est sur que pour cela il leurs faut des solutions clés en main et si de surcroît leur famille prend peur au premier coup de vent, ce sont les clients les plus assidus des marinas.

Il y a les ex baba cool fauché qui survivent sur des épaves bricolés qui rêvent d’horizons lointains mais qui ne font que rêver et ne partiront jamais se trouvant toujours de bonne raison pour cela

J’ai connu des constructeur (dont j’ai même fait partie) qui passent des années a construire leur canot en rêve de grand départ. Souvent ils divorcent avant la fin du projet leurs compagnes ne tenant pas la longueur et ne partent jamais.

Il y a les régateux , ceux qui s’éclatent entre trois bouées

Il y a les passionnés sans moyens qui naviguent coûte que coûte sur des petits bateaux qu’ils équipent selon leurs moyens

Maintenant nous avons une autre catégorie qui est les retraités dont je définirais encore plusieurs sortes. Premièrement ceux qui sont des ex passionnés et qui vont enfin avoir le temps de réaliser leur passion. Deuxièmement ceux qui rêvent d’un autre monde sans jamais avoir mesuré la difficulté de la navigation.

J’en oublie beaucoup mais déjà avec cette première approche on mesure la difficulté de faire cohabiter ensemble tout ces point de vue sur le nautisme

Je pense que chacun peut trouver son bonheur la seul chose est de ne pas confondre le mélange des genres

Pour ma part ma quête du graal sera probablement dans le pacifique loin de toutes les agitations existentielle.

 J'ai toujours adoré cette façon de ranger les gens dans des petites boites bien proprettes. Ca permet de ne pas perdre ses repères et d'expliquer n'importe quoi par n'importe comment.
Que faire du régateux fauché et de l'ex baba qui bosse et veut sa soluce clé en main ?
Ben oui, c'est loin d'être aussi simple et systématique. Un peu de compréhension et de sympathie (au sens éthymologique du terme) permettrait d'éviter tous ces eccueils et de pouvoir naviguer tous ensembles sans se regarder de travers. C'est bien là que le bas blesse pour la plaisance française.
Pour rejoindre SergeLPC, ça se passe plutôt autrement ailleurs... et autrement mieux d'ailleurs avec beaucoup plus de tolérance et de partage.

il va falloir beaucoup de petites boites bien proprettes pour classer tout le monde, il devrait y avoir une boite par voilier : dans mon coin, La Bretagne, il y a beaucoup de navigateurs mais je n'en connais pas 2 qui naviguent de la même façon même si parfois ils font un bout de chemin ensemble. mais je vais vous laissez philosopher la dessus, cela fait passer l'hiver au coin du feu en attendant le retour du beau temps.....Mais mon coté pragmatique reprend le dessus, comment faire avancer "les choses", vous me direz, je n'interviens peut être pas dans la bonne discussion.... mais c'est pas grave, on me le dira.... et puis je lance quelques idées : par internet nous échangeons nos idées, pourquoi ne pas aller plus loin et échanger du matériel, faire du troc ou se grouper pour des commandes, que sais je encore....
manu

 Mon propos n’a jamais été de classer les plaisanciers dans des petites boites mais seulement de mettre en lumière un ensemble de morphotype que j’ai pu observé en 20ans de navigation. N’ais-je pas dit que le liste n’était pas exhaustive.

Par contre si je croise un ex baba cool qui a réussi à wall street en dreadlocks et tong sur le pont d’un Amel 55 promis je fais une photo et je vous l’envoie.

Cependant il n’est pas nécessaire d’être sociologue pour se rendre compte que nous sommes trop nombreux.

Pour ma part c’est plus compliqué de rester zen lorsque je me trouve dans un troupeau de gnous de 40bateaux dans un mouillage et que le nouvel arrivant vient poser son ancre sur la mienne que lorsque je suis avec deux ou trois bateaux dans un mouillage du bout du monde. De plus lorsque les bateaux sont francophones (plus facile pour la communication) c’est très rare que les soirées ne se finissent pas chez les uns ou chez les autres.

Bref je vous laisse refaire le monde cela semble vous passionner mais excusez-moi je crains que cela sera sans moi

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Forum member
answer no 212989
Merlan a écrit :
Manuk a écrit :
Solive a écrit :
Merlan a écrit :

 Mon propos n’a jamais été de classer les plaisanciers dans des petites boites mais seulement de mettre en lumière un ensemble de morphotype que j’ai pu observé en 20ans de navigation. N’ais-je pas dit que le liste n’était pas exhaustive.

Par contre si je croise un ex baba cool qui a réussi à wall street en dreadlocks et tong sur le pont d’un Amel 55 promis je fais une photo et je vous l’envoie.

Cependant il n’est pas nécessaire d’être sociologue pour se rendre compte que nous sommes trop nombreux.

Pour ma part c’est plus compliqué de rester zen lorsque je me trouve dans un troupeau de gnous de 40bateaux dans un mouillage et que le nouvel arrivant vient poser son ancre sur la mienne que lorsque je suis avec deux ou trois bateaux dans un mouillage du bout du monde. De plus lorsque les bateaux sont francophones (plus facile pour la communication) c’est très rare que les soirées ne se finissent pas chez les uns ou chez les autres.

Bref je vous laisse refaire le monde cela semble vous passionner mais excusez-moi je crains que cela sera sans moi

Aucune attaque personnelle dans mes propos.
La vision "catégorisation" , "morphotype" a un immense désanvantage c'est qu'elle reste un vision statique et on ne peut donc absolument rien en déduire.
On constate seulement que la plaisance d'aujourd'hui concerne avant tout des papyboomers middle class généralement plus, pas ou très peu concernés par l'avenir et ne souhaitant rien changer qui pourrait avoir un impact sur leur confort.
Bon, ok mais ça on le savait déjà et ce n'est pas ce constat qui permet de faire sa liste au père noël pour une plaisance plus respectueuse des us et coutûmes, conditions sociales, mieux partagée, plus écologique,....
Avec un axe d'analyse dynamique (que sont devenus les plaisanciers d'il y a 20 ans ? qu'étaient, il y a 20 ans, ceux qui sont devenus plaisanciers aujourd'hui ?) on peut déterminer les pourquois et peut être en déduire les comments du futur. Et c'est bien notre propos dans ce fil.

La vision statique c'est un peu la vision à la giscard : j'observe ce qui me permettra d'argumenter dans le sens désiré (et c'est souvent inconscient... bon d'accord pas pour giscard ... quoique ). Elle apporte un point de vue statistique mais aucun dynamisme à l'étude.

PS : pour la photo, merci mais j'ai déjà quelques personnes sur ma liste.

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GIN FIZZ
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answer no 212994
ISTOS a écrit :
Bonjour,

Comment aider notre belle plaisance à sortir du marasme dans lequel elle est tombée. La critique « constructive » doit nécessairement suivre l’examen de conscience.
Gardons comme premier principe que l’appel de la mer, le Thalassa des grecs, reste et restera intact. Prenons comme second que la plaisance ne sera plus jamais comme les anciens l’ont connue. Et risquons comme troisième que les progrès technologiques et l’élévation du niveau de vie amènera encore davantage de gens sur l’eau.
Pour voir émerger cette nouvelle plaisance, il faudra sans doute attendre un peu car les temps sont devenus difficiles. On peut cependant en discerner les premiers traits.

1- Vers une « consommation » de la mer plus facile, moins exigeante

Les mots sont choisis non pour heurter les sensibilités mais pour décrire une évolution qui n’a aucune raison de s’interrompre.
La voici :
• Le bateau est immédiatement prêt à partir, on largue dès que l’on est à bord. La manœuvre est facile, grâce au propulseur d’étrave, on se dégage en créneau.
• Pour la route, la règle de cras est remplacée par le smartphone et l’appli Navionics.
• Depuis cinq ans la coque est toujours propre car une feuille de cuivre diluée dans de l’époxy la recouvre. L’antifouling n’est plus qu’un vieux souvenir, le nettoyage se fait à l’éponge à gratter.
• Un coup d’œil sur les champs de vent (fichiers Grib à 7 jours) et l’on est sûr que l’on ne se prendra pas un méchant coup de tabac.
• La petite hélice qui tourne accrochée au tableau arrière alors qu’on est sous voile recharge les batteries au-delà du nécessaire. La bière sera fraîche à midi.
Et bien d’autres choses que je n’arrive pas encore à imaginer.

2- Vers un usage du port de plaisance orienté service

Les gestionnaires de ports de plaisance français ne le savent pas encore : ils vont changer de métier. Il leur serait pourtant facile de s’en rendre compte car il suffit de quitter les côtes françaises pour aller voir les toutes nouvelles marinas du monde.
• Il y a toujours de la place (même en méditerranée). Les bateaux sont mis à flot au moment où ils naviguent car la marina dispose d’autant de places à flot que sur terre-plein et des moyens de manutention et de calage sur bers qui limitent les coûts de main d’œuvre. Les bateaux ventouses n’existent plus car les navigateurs n’ont plus peur de perdre leur place.
• Dans ces nouvelles marinas, le personnel est accueillant parce qu’il a le sentiment qu’il s’adresse à des clients. Le terme « usager » a d’ailleurs disparu du vocabulaire en France dans les années 2015 mais bien plus tôt en Turquie et en Espagne par exemple. Pour les gens du port cela a été une vraie révolution culturelle mais ils considèrent qu’elle leur a fait du bien.
De gestionnaires de parkings, ils sont devenus des gestionnaires de flux de bateaux. D’un seul coup sans ajouter une place de ponton ils ont accru la capacité des ports d’un bon tiers. Ça tombe bien parce que plus personne aujourd’hui n’accepte de maculer le littoral de parkings à bateaux

3- Vers un usage des bateaux mieux partagé

• Le coût d’un bateau qui pèse sur un seul propriétaire demeure un vrai handicap pour accéder à la mer. Il en réserve l’usage à quelques privilégiés. Mais les bateaux ont la vie longue. Avec un nouvel équipement une coque ancienne a encore de longues années de navigation. Les bateaux de papy boomers vont être repris par la nouvelle génération et à moindre coût repartiront en mer. C’est le partage longitudinal, intergénérationnel.
• La location, les stages en école de voile, le charter sur voilier, les bourses d’équipier, l’embarquement entre potes que l’on monte le WE d’avant pour la WE d’après grâce à la qualité des prévisions météo. Toutes ces formes d’entreprises indépendantes, multiformes ont connu et connaitront encore un formidable essor grâce aux liens de l’internet. C’est le partage horizontal celui des réseaux sociaux et celui des bateaux.

4- Et bizarrement, ce qui changera le moins ce sont les bateaux eux-mêmes

Certes, ils ne sont plus tout à fait les mêmes qu’il y a 25 ans, mais ils ne sont pas non plus radicalement différents. Un peu plus légers, un peu plus rapides, planant plus vite, ils sont plus fun. Mais on ne voit pas ce qui peut radicalement les changer aujourd’hui. Le débat multicoque monocoque est un peu dépassé pour ne plus concerner que les adeptes de la navigation à plat opposés à tous les autres.
Le « trop fort n’a jamais manqué » et les éternels débats sur la solidité des coques modernes se calmeront un jour comme s’est éteinte la discussion sur la solidité des voitures appréciée à l’épaisseur des tôles.

Vive la belle plaisance, son avenir est déjà là.

Francis

 Bonsoir,

La plaisance d'aujourd'hui est ce qu'elle est. Il faudrait s'y adapter, comme on s'adapte,de gré ou de force,à la mondialisation.Comment ça marche le grand fleuve et ses rives rugueuses ? A nous de tirer des bords sur des mers difficles et des vents contraires.Préférer la cap à la vitesse ou l'inverse.
A l'exemple,STW,et c'est heureux,est ouvert à l'échange de positions. Bateaux,veilles,infos vérifiées, météos,médias,etc...Perso,je suis optimiste.Il en sortira quelque chose d'acceptable.

Meilleurs voeux

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VOYAGE 12.50
Forum member
answer no 213032

Bonjour et bonne années à tous…
En dépassant l’hédonisme de base… qui me va bien !!!! Qu’imaginer pour la plaisance de demain ??? On peut probablement projeter l’évolution d’hier, en évitant de se mettre dans le mur de ports encombrés, d'aujourd'hui, de ses bateaux ventouses, et des gestionnaire de pénuries qui se frisent les moustaches…

  • Le passé :
    •  il y a 40 ans (un petit peu plus), j’ai passé une annonce pour une offre d’emploi, dans un journal professionnel. Dans la semaine, j’avais 7 réponses….
    • Très vite le goût d’aller sur l’eau m’est venu. Je suis dans l’ordre, allé voir un copain qui vendait un petit croiseur (Pirate, 5,50m, plan Sergent), puis mon banquier qui m’a dit pas de problème de financement, trouvez-moi 6 cautions. Puis le Président du club de voile de Piriac, qui m’a dit : tu installes tes chaines, là et là, et surtout tu n’emmerdes pas les pêcheurs….
  • Le présent
    • J’ai pu bénéficier des trente glorieuses, en travaillant beaucoup, vraiment beaucoup, ne libérant que quelques weekends, dédiés à la navigation
    • Puis les ports se sont remplis, saturés rapidement de ceux qui ne naviguent pas. Les liste d’attente se sont allongés, les tarifs portuaires, aussi. Bien de trop pour les revenus des jeunes, revenus s’amaigrissant rapidement, pour déboucher sur une précarité organisée
    • Au résultat, aujourd’hui (j’étais à Piriac la semaine dernière) : 700 bateaux abandonnés, un port désert, plus aucun pêcheur… Pas une ombre de vie… Un désert, quasiment un cimetière
  • L’avenir
    • Il ne suffira pas de trouver des solutions techniques pour trouver de la place dans les ports
    • Il faudra trouver des solutions économiques viables pour que de jeunes gens reprennent le goût de naviguer. Cà ne se fera pas avec un taux de chômage de 25% pour les jeunes de moins de 25 ans
    • L’avenir est probablement dans la possibilité de développement de métiers exerçables à bord. L’informatique et le web sont porteurs. On commence à en voir, ici en méditerranée orientale
    • Et, il faudra surtout que ces jeunes gens, plus aventuriers que nous, bougent et aillent voir ailleurs. Alors… Il y aura de la place dans les ports pour qu’un président de club dise à un autre jeune : « tu installes tes chaines, là et là, et surtout tu n’emmerdes pas les pêcheurs…. »

Michel béat… mais têtu…

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Forum member
answer no 213035
Yörük a écrit :
Bonjour et bonne années à tous…
[...]
    • Et, il faudra surtout que ces jeunes gens, plus aventuriers que nous, bougent et aillent voir ailleurs. Alors… Il y aura de la place dans les ports pour qu’un président de club dise à un autre jeune : « tu installes tes chaines, là et là, et surtout tu n’emmerdes pas les pêcheurs…. »

Michel béat… mais têtu…

 Vous êtes incorrigibles vous les vieux, voilà maintenant que vous voulez virer les jeunes ailleurs alors que c'est vous qui avez décider d'acheter les bateaux  pour y aller ...mais où va-t-on ? (nous, les jeunes).
Joyeuses fêtes à vous qui n'avez plus besoin de vous grimmer pour jouer les pères noël et à tous les autres.

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GIN FIZZ
Forum member
answer no 213071

 Bonsoir,

Etre vieux serait un vue de l'esprit !
On pourrait être d'âge jeune et vieux d'esprit !
Taxer peut-être les bateaux ventouses ou chambres d'hôtes ?


Awa
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VOILIER -SUN FIZZ
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answer no 213074

Pour moi, septuagénaire, la plaisance, c'est être bien avant d'avoir.

Aujourd'hui, il me semble que la plaisance , c'est plutot avoir (un bateau, une place, un GPS, ....) avant d'être, et de montrer ce que l'on est par la navigation, les rencontres, les découvertes, l'échange d'expérience sur les forum.... 

Demain, le bateau ne sera plus le problème, on  le louera...on consommera de la navigation... 

Le principal sera de vivre pleinement et de bénéficier des richesses qu'apporte le choix de ce mode de vie très particulier qui demande de composer avec un'équipage, un bateau, une zone denavigation , la météo, le vent, la mer etc... 

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Forum member
answer no 213088

Je crois aussi que nous sommes trop nombreux et que le voyage au long cours en voilier n'a plus le même parfum d'aventure.

Lorsque la plaisance s'est développée le bateau était le seul moyen de voyager sans se ruiner: les compagnies aériennes n'étaient pas soumises à la concurrence et même des cadres devaient réserver sur un charter plusieurs mois à l'avance pour aller simplement en Grèce par exemple. Tout a changé et les jeunes qui ont le goût de l'aventure peuvent partir de nos jours en voyage plusieurs mois en toute liberté - chaque fois que je pars en Amérique du sud j'en rencontre qui sont épanouis avec leur tente sur le dos.

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POLYESTER
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answer no 213097
Yörük a écrit :
    • L’avenir est probablement dans la possibilité de développement de métiers exerçables à bord. L’informatique et le web sont porteurs. On commence à en voir, ici en méditerranée orientale

Michel béat… mais têtu…

 Michel, ma femme et moi faisons partie des ces "happy few" qui ont pu profiter de la liberté qu'a apporté internet pour créer une activité professionnelle nous permettant de vivre à plein temps à bord. Presque 6 ans après avoir pris ce "virage", le bilan est extremement positif puisque nous avons réussi à travailler beaucoup moins (4 à 5 mois par an) et à gagner beaucoup plus que quand nous vivions à terre (ce qui n'était pas prévu, mais on ne va pas cracher dessus !). Le tout en nous amusant beaucoup.
Si il y a 6 ans je pensais aussi que c'était l'avenir, force est de constater que nous sommes très rares dans ce cas, extrèmement rares d'ailleurs. Je pense que cela tient à des contraintes familiales, car notre choix de vie nous a amené également à choisir de ne pas avoir d'enfants, ce que se refusent de nombreux couples et je le comprend bien. Vivre en permanence à bord quand on a des enfants n'est pas forcément une vie idéale pour beaucoup (scolarité et vie sociale des enfants, espace restreint, .....), et même si je pense que c'est faisable (car les exemples existent), cela demande de plus grandes capacités. Bref, cela pourrait être un sujet à part entière.

Sinon j'ai le sentiment que la discussion est biaisée et relativement fermée car de nombreux intervenants associent plaisance = voyage au long cours en tirant radicalement un trait sur ce qui existe autour et qui, il me semble, était plus le sujet lancé par Istos.

Ben non, pour moi la plaisance ce n'est pas que le voyage au long cours, un plaisancier c'est aussi quelqu'un qui navigue en croiseur cotier, qui ne navigue que pour ses vacances ou ses WE de part ses obligations professionnelles et familiales, ou bien qui a du temps mais choisit (pour des raisons respectables qui lui appartiennent) de ne naviguer que quelques mois par an, et cela représente au moins 95% de la plaisance.

Mettre ces 95% dans un sac (de gnous !) avec une pierre au fond ne risque pas de donner de l'avenir à la plaisance, bien au contraire ! Cela ne pourra engendrer qu'une plaisance élististe, avec d'une part la grande plaisance (c'est à dire la plaisance des bateaux de plus de 30 m) qui est déjà en pleine explosion (les chiffres de mises en chantier des méga yachts sont là pour le confirmer), où l'argent est roi, et la plaisances des, heu, comment dire, ceux qui crachent sur les gnous, quoi, je peine à trouver un qualificatif, où le crachat et le dédain est roi.

Cela dit, sans vouloir être pessimiste, j'ai bien peur que le processus soit déjà largement engagé, et que l'avenir rêvé par Istos ne passe par une explosion prélable du monde de la plaisance afin de repartir sur des bases plus saines.

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OVNI (Monocoque)
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answer no 213099
Rouletabille a écrit :

Ben non, pour moi la plaisance ce n'est pas que le voyage au long cours, un plaisancier c'est aussi quelqu'un qui navigue en croiseur cotier, qui ne navigue que pour ses vacances ou ses WE de part ses obligations professionnelles et familiales, ou bien qui a du temps mais choisit (pour des raisons respectables qui lui appartiennent) de ne naviguer que quelques mois par an, et cela représente au moins 95% de la plaisance.

Mettre ces 95% dans un sac (de gnous !) avec une pierre au fond ne risque pas de donner de l'avenir à la plaisance, bien au contraire ! Cela ne pourra engendrer qu'une plaisance élististe, avec d'une part la grande plaisance (c'est à dire la plaisance des bateaux de plus de 30 m) qui est déjà en pleine explosion (les chiffres de mises en chantier des méga yachts sont là pour le confirmer), où l'argent est roi, ...

 Bonjour,

Retrouvant une connexion à l'occasion d'un retour en France   ( la lecture du site marche très bien en 3G au CapVert ou je suis depuis 6 semaines, mais l'écriture ne fonctionne pas), je dis mon plaisir à trouver cette discussion sur , finalement , le sens de notre asso.
Je l'ai demandé au moment du changement de bureau et je m'en réjouis.
D'accord avec Rouletabille. Une petite partie d'entre nous- les navigateurs-  a la chance, l'occasion, l'envie, etc, .. de pratiquer le hauturier au long cours.  STW fut l'asso de ces gens là et nous a bien aidé à réaliser notre projet par le partage d'expériences, les formations notamment. Pour autant, je partage ce qui est cité sur la constatation évidente d'une  proportion majoritaire et croissante de plaisanciers qui pour un tas de raisons , pratiquent une plaisance plus courte, plus "cliente" des pros, des boites de locs, des ports, des mouillages organisés si rassurants, etc, ...Nombre de ceux ci doivent probablement rêver à de la grande croisière ,  le jour où celà sera possible.
J'ai même l'idée qu'une navigation cotière, comme celles qui se pratiquent en Mediterranée entre 14 juillet et 15 aout, doit donner une sacrée envie , de s'enfuir un jour, beaucoup plus loin.
Comme l'ont longtemps rêvé , au cours de leurs trop courtes navigations "cotières" ou régionales, grand nombre de ceux qui par exemple, escalent actuellement au CapVert, lieu d'éclatement des routes et des projets  :vers le Brésil, la Guyane, la Martinique ou Panama et plus loin, ...
Notre asso constatant ce fait, doit elle se replier sur les longs couristes ou s'ouvrir à tous. Le présent débat, suivant le renouvellement du bureau pousse clairement , à mon avis, vers l'ouverture. Les petites croisières d'aujourd'hui font les grandes croisières de demain.

Deuxième sujet: le long cours change t il ? Clairement , oui, la technologie a bouleversé en quinze ans notre pratique,entre le gps , l'ais et les grib, ceci pour le bon coté.Coté positif encore, les grosses digues brise lames améliorent bien quelques mouillages.   Du mauvais coté, la liberté est bien entamée, les bouées me désolent Je crains mon prochain passage en Martinique: quels mouillages  vont ils rester ?
Les comportements des "autres"  surtout ne sont plus les mêmes, une pratique de court terme  se répand, plus courte et plus consommatrice-justement parce que concentrée sur quelques jours- , plus avide de sécurisation ,  peu soucieuse de l'étiquette . Cette demande entrainant une réponse profiteuse de l'offre de services locales. La rencontre cède la place à une relation de fournisseur à clients.  En grande croisière, coexistent, ceux pour qui le temps n'est pas compté et ceux qui ont un projet limité dans le temps. 

La solution ne peut être que dans la coexistence, dans le partage des expériences et des envies.  Une nouvelle plaisance , bien décrite par Istos, facilitée par les progrès techniques , même plus immédiate, n'empêchera pas de se confronter à la mer , à la première angoisse du large, aux nouvelles données  de la météo  comme en Méditerranée. Les rencontres seront toujours là, entre navigateurs, mais aussi avec les locaux ,à condition d'admettre finalement et contradictoirement, que leur évolution plus professionnelle traduit l'évolution de leur société.

Il y a encore de beaux jours devant nous. F .

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VOYAGE 12.50
Forum member
answer no 213104
Rouletabille a écrit :

Sinon j'ai le sentiment que la discussion est biaisée et relativement fermée car de nombreux intervenants associent plaisance = voyage au long cours en tirant radicalement un trait sur ce qui existe autour et qui, il me semble, était plus le sujet lancé par Istos.

Ben non, pour moi la plaisance ce n'est pas que le voyage au long cours, un plaisancier c'est aussi quelqu'un qui navigue en croiseur cotier, qui ne navigue que pour ses vacances ou ses WE de part ses obligations professionnelles et familiales, ou bien qui a du temps mais choisit (pour des raisons respectables qui lui appartiennent) de ne naviguer que quelques mois par an, et cela représente au moins 95% de la plaisance.

 Bonjour
Bien sûr, il n’est pas question de remettre en cause la respectabilité de ceux qui naviguent pour les raisons mises en exergue plus haut
Mais… Qui possède un bateau et qui navigue aujourd’hui ??? On parle d’une moyenne de trois jours par an pour le bassin d’Arcachon … Vrai ??? Faux ??? … Le problème ne me semble pas être statistique, mais sociologique
Je joins deux photos de Piriac : l’une est celle de mon bateau, quand le président du cercle de voile de Piriac m’avait dit : ‘’mets tes chaînes là et là, et surtout n‘emmerdes pas les pêcheurs’’. La deuxième correspondant à la vision glaçante m'ayant saisi la semaine dernière, montre le port, sur équipé, en eau profonde bourré et plein comme un œuf… Aucune place pour quelqu’un souhaitant s’essayer à la voile… rien qu’un cimetière de bateaux morts….
C’est cette spirale qu’il faut casser, pour revenir impérativement à un espace de liberté ouvert à moindre coût et à tous. Il n’est pas normal qu’un bateau ne naviguant qu’un mois par an, ne soit pas au sec onze mois par an. Il n’est pas normal qu’un bateau déficient ne soit pas soumis à un contrôle technique, et s’il est déficient après contrôle, il n’est pas normal qu’il soit encore à l’eau… Et… il n’est pas normal que l’on puisse encore tolérer la gestion de la pénurie, etc. etc…
Alors, on débloquera de l’espace pour que de nouveaux venus nous rejoignent et enrichissent notre communauté, et ils viendront, comme le souligne Christaneb… ils déposeront leurs sacs à dos… à bord

Michel

NB la prise de vue GE date du 25 mai 2011....   25 mai !!!

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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answer no 213111

Pourquoi se sentir agresser ? L’esprit grégaire de tout un chacun n’a rien de discutable. Comme je vais le répéter encore une fois, chacun voit midi à sa porte. De plus beaucoup d’entre nous n’ont pas loisir de jouir de grandes disponibilités et n’ont comme seule choix des petites navigations côtières. Loin de moi l’idée de les considérer comme des sous plaisanciers ou je ne sais pas quoi.
Cependant j’aimerais quand même que chacun d’entre nous prennent conscience du fléau qui c’est développé à cause du nombre croissant de bateaux. Les prix qui ont flambés, les mouillages surchargés et les incivilités qui arrivent même à se développer dans des milieux aussi restreint que la voile. Tout cela est bien triste. Et comme dirait un certain navigateur croisant au large du cap Horn un bateau croisière qui emmenait un troupeau de gnous aller faire chier les pingouins sur l’antarctique : « Jusqu’où il va falloir aller pour avoir la paix ! »
Enfin ceci est bien compliqué pour que les consommateurs du prêt à naviguer puissent cohabiter avec ceux pour qui la navigation et le bateau s’accompagne d’une certaine étiquette (comme nos amis anglo-saxon le pratique)
Pour répondre à Yorük , même si je comprends ton agacement sur ce que tu viens de citer et pour lequel je partage tes opinions, tu me fais réellement peur en parlant de légiférer. Souviens-toi de ce qu’a écrit Baudelaire : Homme libre la mer tu chériras.
Et toi tu voudrais mettre des contrôles techniques ?? Dans ces mêmes concepts pourquoi pas mettre des radars automatiques, voir des feux rouges ou bien encore des sens unique et pour clôturer des péages. Laisse bien dormir les politiques, ils font assez de conneries comme ça. Ce n’est pas la peine qu’ils nous inventent encore des lois pour nous faire chier.

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GIN FIZZ
Forum member
answer no 213113

 C'est bien un usage exacerbé de la liberté qui aliène. Sans lois et règlements : point de liberté !

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Le site de la Grande Croisière...