Bahamas, les iles du Sud.

Bahamas, les iles du Sud.

Posté par : Pierre
10 December 2012 à 21h
Last updated 11 December 2014 à 15h
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Album correspondant: Bahamas les iles du Sud.

Donc le mardi 20/11/2012 nous quittons Nassau. Le bateau est chargé de provisions. On venait de faire les courses avant le départ précipité de Christian et Anette et on avait prévu pour quatre bien sur. Donc on a beaucoup de trucs pour deux. Merci a eux.

Direction Allens Cay.. Je rappelle pour ceux qui dorment que Cay veut dire ile. Celle ci est a 30 miles mais a travers un bank ou il y a pas plus de 4 a 5 mètres d'eau. Et en plus en plein milieu il y a le Yellow Bank long de 4 miles ou se trouvent plein de patates de corail qu'on doit éviter. Mais c'est une route que prennent à l'aller comme au retour tous les voiliers qui doivent aller aux Exumas donc ça devrait le faire. En fait Tove est restée a l'avant pour traverser le Yelow Bank et tout a été ok car on voit bien les patates.

On est seuls sur le bank pendant 6 heures jusqu'à Allens Cay. Au mouillage il n'y a qu'un bateau local.

Le lendemain on descend a Warderick Wells à 30 Miles. Bon vent et c'est vite fait. On est dans l' Exumas Park et on doit prendre une bouée. C'est un très bel endroit avec des bancs de sable qui découvrent à marée basse. Voir le blog de l'année dernière.

L'année passée il fallait réserver deux jours à l'avance pour avoir une des 20 bouées. Cette année il y avait deux bateaux avant nous et ils sont repartis le lendemain. Donc nous sommes restés seuls pour Thanksgiving. Explication: le cyclone Sandy a retardé tout le monde et surtout les Canadiens et Américains du Nord.

De là on profite d'un vent du Nord pour traverser plein Est vers Little San Salvador et surtout Cat Island que nous n'avions pas vu l'année dernière du fait de sa position bien a l'Est des Bahamas.

Little San Salvador est une ile déserte avec une baie bien abritée à l'Ouest. Mais cette baie est squattée par les croisièristes. Il y a un énorme paquebot mouillé à l'entrée, on le voit avant de voir l'ile. On attend 16 heures que le paquebot parte et on débarque.

Ils ont creusé un port d'ou partent des bateaux qui font la navette entre le paquebot et la terre.

Il y a carrément une petite ville à terre. Bars, restos, magasins de souvenirs. Et bien sur des centaines de transats sur la magnifique plage, des locations de hobbie cat, de planche à voile, du parachute ascensionnel. Plus un grand centre équestre. Le soir il ne reste que trente personnes à terre et bien sur tout est fermé dés que le paquebot est parti. On a mouillé de l'autre coté de la baie et apparemment personne ne nous a vu. On rigole bien car chaque fois qu'on croise un jardinier ou quelqu'un qui fait de la maintenance ou quelqu'un du staff se baladant en voiturette de golf ils imaginent qu'on a raté le bateau. On les détrompe plus ou moins vite, mais ça les soulage à chaque fois.

Le lendemain matin à 8 heures il arrive un autre paquebot donc la décision est prise d'aller au Nord Cat Island à 20 miles de là. On y arrive en début d'après midi.

Et là on retrouve les iles lointaines de Bahamas comme on l'avait fait en arrivant l'an passé depuis la République Dominicaine.

Il n' y a rien. L'ile est plate, couverte d'une espèce de bush ou l'arbre le plus haut fait 5 mètres. Une seule route du Nord au Sud. Une maison sur deux est abandonnée, avec souvent une carcasse ou deux de voiture ou camion ou container devant la porte.

En fait les Bahamas sont riches a Nassau, aux Abaccos et a Grand Bahamas, là ou il y a beaucoup de tourisme. Un peu moins à Eleuthéra et carrément très pauvres sur les iles lointaines. Excepté a Georgestown au Sud des Exumas ou hivernent à peu prés deux cent bateaux Américains ou Canadiens qui apportent un peu de dollars.

On change de mouillage chaque jours, de village en village ou il ne se passe rien, pas de bars, pas de restos, pas internet, une épicerie tous les 15 Km. Mais des gens charmants, curieux et serviables.

Et qui chaque fois que nous nous promenons le long de l'unique route, nous klaxonnent ou nous font de joyeux signes de la main.

En plus Sandy est passé en plein sur Cat Island il y a un mois. Il y a eu des toits emportés. Le gouvernement aide a refaire tout ça. Ça va vite car ce sont des charpentes en planche et recouvertes de shingle. Mais le long de la côte l'herbe et les arbres sont brulés par le sel de l'eau de mer. En effet l'eau a envahit la terre quelques fois assez loin suivant le profil de la côte.

C'est à Arthur Town, 50 habitants maximum, qu'est né Sidney Poitier. Premier acteur noir à être oscarisé et premier acteur noir a avoir embrassé une blanche dans un film « Devine qui vient diner ce soir ». Anobli par la Reine d'Angleterre. Pour ceux qui ne suivent pas, les Bahamas ne sont indépendantes que depuis 1973, avant c'était des îles Anglaises.

A Bluff, on échange avec Alexander un barracuda péché le matin contre des papayes . Et il nous sert de guide dans des grottes ou on rentre au bord de la route pour déboucher sur la mer. Il devait y avoir plein de chauve-souris mais elles ont disparu. Sans doute Sandy encore.

De là on descend encore vers Fernadez Bay. Petite baie bien fermée avec une magnifique plage de sable blanc et un beau resort avec plein de bungalows bien cachés dans les arbres. Donc on a internet au bar et ils nous proposent même des vélos gratuit. On va au village, Smith Bay, mais toujours pareil très peu de monde et beaucoup de maisons fermées. Heureusement le bateau qui ravitaille Cat Island une fois par semaine est arrivé hier donc on trouve quelques fruits frais et deux cotes de porc congelées. Première viande depuis Nassau il y a 10 jours.

La météo du premier weekend de Décembre n'est pas bonne. Vent de Nord Est à 25 nœuds. Nous allons donc nous abriter à New Bight le plus grand village de l'île. Deux épiceries et une station service. Et même un bar. Et le point culminant des Bahamas, le Mont Alvérina qui culmine a 63 mètres. La haut un prêtre a fini sa vie dans un ermitage construit des ses mains. La vue est magnifique sur les deux cotés de l'île.

Le vent est fort mais au niveau du mouillage j'ai la ceinture et les bretelles comme je n'ai rarement eu. En effet nous sommes seuls dans une baie immense, bien protégés de la houle et derrière nous il y a 3 mètres d'eau pendant 2,5 miles. Et j'ai mis 40 mètres de chaine.

Bien m en a pris car en pleine nuit passe un gros grain et l 'anémomètre monte a 35 nœuds avec une pluie diluvienne. Ça dure une demie heure mais il pleut et vente tellement fort qu' on ne voit pas ou on est, ni si l'ancre dérape ou quoi que ce soit. Puis tout se calme et Eole va souffler plus loin.

Mais la météo déconne un peu. Alors qu'on a eu beaucoup de vent du Nord depuis un mois, voilà que maintenant il est Est Sud Est et nous empêche de descendre vers Cuba.

On patiente en se baladant la journée. Et le reste du temps le bateau est plein de rhum, de bière, de films, de livres. Et comme il y a internet au village,on peut même télécharger les derniers prix littéraires de la rentrée sur notre tablette de lecture. Et on aura tout lu avant Noël ce qui ne nous était jamais arrivé avant. Vive le bon progrès.

Et toujours pas d' autres voiliers …...

Finalement les vents tournent un peu au Nord Est: Cap sur Cuba le Jeudi 13/12/2012.

260 miles jusque au cap Maisi a l'Est de Cuba plus 120 miles pour arriver a Santiago.

 

Location

venons de lire votre recit de voyage et sommes heureux que tout se passe bien, ce chieur de sandy vous a évité, c'est plutôt une bonne nouvelle tant pour vous que pour nous qui nous inquiétions, passez de bonnes fêtes et abusez de tout. Nos amitiés relatives à Castro s'il vit encore. Un gros bisou bretonnant à tous les deux (les bisous bretonnants sont exceptionnels). kenavo Christian Martine

Et alors? Z'êtes arrivés chez castro ou pas? On attend la suite bande de glandeurs... un pt'it coup d'annexe, 2km à pieds, un cyber pourri, une connexion vitesse lambi, taper le texte, retaper le texte à cause de la déconexion, payer 10 dollars, revenir à l'annexe remplie d'eau, démarrer le moteur noyé, finir à la rame, décharger le pain ki a gouté l'eau du clapot et vla l'travail! C'est pourtant pas compliké de donner de vos nouvelles bordel! Bonne année à vous deux et une moins bonne pour les langoustes ki vous attendent. Jean pierre et Mireille

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