Navigation en mer des Sargasses
Pour naviguer vers les Bermudes, il faut traverser la mer des Sargasses. Et que trouve-t-on dans la mer des Sargasses ?
Des sargasses bien sûr, qui sont des paquets d’algues très organisés qui dérivent en flottille : véritables microcosmes dérivant, ils abritent des petits crustacés et petites pieuvres et même des anguilles qui viennent s’y reproduire avant de sombrer définitivement dans les abysses de l’océan.
L’ennui est, que nos lignes de traine les accrochent au passage toutes les quarts d’heure environ,
D’où le fastidieux travail d’enroulage de la ligne
Et néanmoins particulièrement indispensable, pour vérifier l’accessibilité du leurre aux poissons pélagiques que nous visons.
Mais nous avions d’autres entraves pour pêcher : un fou brun (ou un pétrel ?) rodait au dessus des lignes…
Et réussit à mordre à l’hameçon ! Il a pu se décrocher tout seul … heureusement. D’autres navigateurs nous ont raconté avoir remonté des oiseaux noyés…
Bref, nous n’avons pas pêché en 5 jours ! Et nous sommes rabattus sur les « exocetus volitans » échoués sur le pont…
Qui ont fait d'honorables sashimi à peine suffisant pour l’apéritif.
La météo nous a bien sûr intéressés (c’est un euphémisme !). Ici, notre route avec une estimation du vent pour le départ. A noter que la force du vent donnée dans les fichiers GRIB (gridded binary data files) est toujours minorée de 30% environ.
Nous nous sommes mis d’accord sur les critères à renseigner lors des « points » que nous faisons toutes les 3h sur le livre de bord. (certains critères déjà pré inscrits ne nous intéressaient pas)
Malgré les belles journées ensoleillées, le soleil faisait des siennes à son coucher…
Donc, pas de « rayon » vert, cette fois –ci.
Mais de belles couleurs, de belles vagues de travers et des nuages à surveiller.
Le dernier jour sans vent, Bernard s’est occupé à refaire les surliures des pare-battage (toutes sales et trop courtes)
En vue de notre accostage au ponton des douanes aux Bermudes.
Nous avons aussi fait des yaourts (les torchons compensent la substantielle baisse de chaleur enregistrée depuis le départ des Antilles). Et vive le cardan de la gazinière permettant de garder la cocotte horizontale malgré la gite et le roulis.
Voici donc notre route effectuée en 5 jours et 8h: Cap au 355, 860 miles, vent entre 14 et 23 N par le travers tribord amure et 24h de moteur pour finir.
(non, ce n'est pas notre carte de navigation !)
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