Kuala Belait - Kota Kinabalu

Vendredi 26 Avril
A 7h nous remontons l'ancre et lentement nous descendons l'embouchure du fleuve toujours aussi boueux.
8h Le point: 4° 37' N 114° 13' E
A midi au moment du changement de quart Vincent e skipper voulant bricoler sur tribord perd une vielle knikers à 3 francs 6 sous qui tombe à l'eau et flotte à quelques metres du bateau.
Plusieurs virement de bord ,marche avant, marche arrière ne nous ont pas permis de la repêcher. Le tout sous les yeux d'un navire de travaux pétroliers qui visiblement se demandait ce que nous faisions et commencait a faire un grand cercle autour de nous.
Je ne suis pas sûre que si celà avait été un effet personnel d'un membre de l'équipage nous aurions intérrompu notre route.
12h Le point: 4° 45' N 114° 35' E
Vers 13h le vent se lève enfin et pour la première fois nous naviguons que grace aux voiles, le moteur babord est coupé. Vive le silence ou presque. On entend maintenant que le bruit du vent et de l'eau glissant sur la coque.
Vent de travers babord amure 9 - 10 noeuds qui nous pousse à 7 - 8 noeuds.
Pourvu que celà dure nous somme là pour ça!
16h30 le vent est tombé nous retrouvons nos 5 noeuds.
L'ambiance sur le bateau est assez mauvaise. Vincent notre skipper quand il n'est pas dans sa cabine pour une sieste ne nous adresse pas la parole, sauf quelque fois à Nérissa seule femme a bord.
Il se plonge dans la consultation de son PC.
Juste au moment de prendre son quart il décide d'affiner lui même le réglage des voiles
et se met à la barre systématiquement avec 10 à 15 minutes de retard.
Il refuse toujours de tracer une route sur le plotter. nous n'aurons qu'un cap à suivre.
Didier se fait engueuler car il pilote avec un display du plotter qui ne convient pas à Vincent. Manque de précision dit il.
Il se méfie des rochers affleurants nombreux dans le coin.
Pourquoi ne veut il pas tracer une route plus au large pour éviter ces eccueuils.
Il connait le problème puisqu'il à perdu de nuit son ancien bateau justement dans ces eaux. De la faute d'un équipier qui à mal évaluer les distances à ses dires.
je suppose que là aussi il n'y avait pas de route et que le pauvre barreur naviguait à l'estime.
A mon 1er quart de nuit de 22h30 à minuit le cap est au 60. Quand je prend mon 2eme quart à 4h30 Régis me passe la consigne d'un cap toujours au 60.
Au paravent, Didier à tracer une ligne pour la nuit au 60 sur le plotter plus facile à suivre que de garder un oeil en permanence sur le compas.
En fin de quart le plotter m'indique un rocher balisé à babord. j'ai beau scruter je ne vois rien. Je suis un peu inquiet car le courant nous pousse dans cette direction et nous avançons en crabe. En zoomant sur le plotter j'ai l'indication qu'il s'agit de rochers non émergeants il me manque la balise.
Je préfère me dérouter cap au 30 pour m'eloigner de cette zone dangereuse en serrant les fesses
Vincent, pour une fois à l'heure à sa prise de quart suivant le mien, quand je lui explique la situation me répond qu'il avait donné comme consigne de rouler au 45
Cherchez l'erreur.
Samedi 27 Avril
En début de matinée nous sommes en vue de Kota Kinabalu, avec en arrière plan le mont Kinabalu (+ de 4000m) entouré d'une bande de nuage qui forme comme un ecrin.
Pour Didier, Nerissa et moi c'est décidé nous quittons le bord. celà devient dangereux et nous sommes qu'à la moitier de la route.
Régis n'a pas encore pris sa décision. je pense que son envie de nous suivre est trés forte, mais comme Vincent doit lui payer en grande partie le voyage avion de retour il hésite.
Regis pensait être sur la totalité du voyage donc jusqu'à Subic
Vincent avait dit à Didier que Regis descendait à Puerto Galera et était remplacé par Jacques un copain de Vincent avec sa copine.
Ou Regis restait et dormait dans le carré ou il quittait le bord. Cela non plus n'était pas clair.
Sans parler des avances de monnaies locales ou de dollars US que nous lui avons consenti, y compris pour le carburant, car monsieur n'a apporté qu'un minimum d'euros et que sa carte visa est souvent refusée aux caisses des magasins et ATM.
Nous accostons au ponton de la marina à 11h.
Une dernière réflexion de Vincent concernant son moteur tribord nous fait penser que nous avons eu raison de quitter le bord et qu'il n'a pas l'intention de réparer quoi que se soi.
Sur route il n'utilise qu'un seul moteur, le 2eme est utile pour les manoeuvres de port.
Comme ces manoeuvres ne durent pas longtemps, le moteur n'a pas le temps de chauffer et de perdre toute son huile. donc on peut poursuivre.
Pendant que nous bouclons nos sacs, Vincent aurait du en temps que skipper s'occuper des formalités du port necessaires avant de passer aux service de l'immigration.
Il préfère tourner, discuter sur le ponton.
Quand nous quittons le bord il est trop tard les bureaux sont fermés pour la pose déjeuner.
Il argumente que les services d'immigrations sont fermés le samedi et dimanche qu'il ne pourra faire les démarches que lundi.
Là encore mensonge. Il y a un aéroport international à Kota Kinabalu et les services doivent être ouvert pratiquement 24h/24. Nous l'obligeons a rester avec nous à attendre l'ouverture de la capitainerie puis à aller à l'aéroport.
A l'aéroport la police des frontières ne peux rien pour nous qui sommes arrivés en bateau et nous envoi aux services d'immigration du port de commerce qui eux aussi sont ouvert le samedi et le dimanche.
Comment aurions nous pu quitter le pays sans visa d'entrée par bateau pour un départ par avion.
Bonjour les problèmes à l'embarquement.
Au retour en ville par taxi, Vincent nous quitte sèchement.
Regis lui part faire des courses. Il compte dormir sur le bateau la nuit prochaine puis entreprendre l'ascenssion du mont Kinabalu en 2 jours. Il décidera de l'orientation de son voyage à son retour.
Quant à nous nous cherchons un hotel.
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