Fernando Waaaouhhhhhhhhhhhhhh
Samedi 28 janvier: nous quittons Jacaré et allons enfin découvrir le chenal qui mène au mouillage puisque nous l'avions fait de nuit. Le chenal est très joli dans sa première partie.
Nous sommes à la queue leu leu et en profitons pour faire des photos les uns des autres.
Le chenal est nettement industrialisé et beaucoup moins "sea sex and sun" dans sa partie "embouchure".
Il y a même de gros tankers au mouillage devant l'entrée.
La nav pour atteindre Fernando de Noronha est sans grosse surprise. Un mix de prés et de bon plein. Un vent moyen. Une mer relativement désagréable. Monsieur Perkins est obligé de nous aider par moments (fort heureusement bien brefs). Nous n'avons même pas le plaisir de pêcher car le congel est encore plein.
Heureusement nous profitons de merveilleux couchers de soleil.
Et c'est encore de nuit que nous arrivons au mouillage de Fernando.
Au petit matin WAAAAAOUHHHHHHHHH!!!!
Pour la première fois de notre vie en mer, nous petit déjeunons au milieu des dauphins. Des dizaines, des centaines (?) de dauphins. Marius qui avait mis masque et tuba pour aller vérifier notre amarrage (il parait qu'il y a de grosse patates au milieu de la zone de mouillage) ne remonte pas à bord et par nager avec eux. Oups, c'est interdit mais on ne le savait pas encore....
Je ne suis toujours pas douée pour photographier nos amis cétacés, mais croyez moi, ils sont là, bien là à révasser, jouer, sauter, frayer (et oui, aussi) chaque matin. C'est un spectacle extraordinaire dont je ne crois pas qu'il soit possible de se lasser.
Le mouillage est vraiment magnifique, bien que rouleur (Il fallait bien trouver un défaut à cette escale de folie!)
L' ile est une réserve naturelle. Gérée avec beaucoup d'attention tant sur le nombre de touristes, que sur leur comportement. Ex: on ne peut pas se baigner avec produits solaires, on ne nage pas dans la baie lorsque les dauphins arrivent, on ne peut mouiller que dans une baie (celle où nous nous trouvons)..... L'IBAMA veille et les amendes sont parait il fort onéreuses.
Grâce à cela, l'île est enchanteresque. La faune et la flore (bien qu'en moindre importance puisque les conditions climatiques ne permettent pas une grande diversité de flore) sont totalement préservées; c'est le paradis des plongeurs. Là dessous il y a de quoi en prendre plein les yeux. C'est ravis, les yeux brillants, que mes hommes reviendront de leurs plongées. Marius en profitera (inextremis sur la fin de l'escale) pour passer son 2° degré de PADI. Nous avons donc désormais un plongeur "advanced" de plus à bord.
C'est également le paradis des surfers car l'île est ventée et la mer forme de beaux rouleaux.
Marius ayant une petite douleur à l'oreille, je l'ai amené à l'hôpital pour vérifier cela (ca peut être dangereux quand on plonge) et nous avons été reçus par un jeune docteur urgentiste qui travaille sur l'île pour pouvoir surfer. Imaginez le docteur jeune, bronzé, musclé, des yeux bleus rieurs, parlant parfaitement anglais... c'est à souhaiter tomber malade régulièrement!
C'est aussi à cette occasion que nous découvrons la totale gratuité des soins: nous n'avons rien payé pour la visite, et nous sommes même repartis avec les médicaments prescrits! Il semble que cela soit ainsi dans toutes les petites et moyennes villes. J'ai enfin compris pourquoi les pharmacies ne sont pas uniquement distributrices de médicaments, mais également magasins de souvenirs, centres de massages et autres manipulations....
Rassurés sur l'état de son oreille, il ne devra rester hors de l'eau que 2 jours, nous profitons de cette interdiction de plonger pour louer un buggy, c'est quasiment le seul véhicule disponible sur l'ile, faut dire qu'il n'y a qu'une seule route goudronnée pour une seule ligne de bus (avec un seul bus, le second est momentannément en panne), le reste étant des pistes plus ou moins praticables.
Petit plus: les 2 personnes à l'avant doivent boucler leur ceinture de sécurité et les passagers à l'arrière, jusqu'à trois, doivent s'assoir sur le coffre et se tenir aux barres de renforcement! Cherchez la logique!
A nous la visite de l'ile!
D'abord un petit tour dans le centre historique.
Le quartier des flamboyants
La maison du gourverneur, qui a également servie de prison
Première halte: Praia de Boldro
et premier coup de coeur Baia do Sancho
à laquelle on accède soit par la mer (attention là encore accés très réglementé) ou bien par un moyen surprenant: foto 16 car la plage se situe 50 m en contrebas!
De là nous suivons le "yellow brick road", euh non, le chemin des cailloux marrons
au milieu des oiseaux
des rongeurs "o roedor moco"
et des lézards "a lagartixa mabuia"
tous emblématiques de l'ile.
Ce petit chemin donc nous mène jusqu'au mirador des dauphins. Là 70 m au dessus de l'eau, nous regardons s'ébrouer des dizaines de dauphins, des tortues... Point de vue tout à fait magique.
puis nous irons Praia da cacimba do Padre: le repaire des surfers, qui malheureusement pour nous faisaient une pause déjeuner lorsque nous y étions.
Un petit tour Baia do Sueste, plage sous haute surveillance car c'est ici que les tortues viennent manger. La baignade comme toute autre activité est donc très controlée.
Dommage pour nous, les conditions ne sont pas excellentes et nous ne nagerons pas avec les tortues.
Retour au centre historique. Au bout duquel un petit endroit de rêve: Praia de Cachorro.
Là c'est la journée une plage à rouleaux pour plonger dedans, le soir un havre de romantisme, surtout au coucher de soleil....
Juste au dessus un restau excellent, qui surplombe la praia. Ah, manger une picanha en regardant le soleil se coucher et tout en sirotant une caïpi... si le bonheur existe, on ne doit pas en être loin!
Bon, c'est vrai ce billet ressemble un peu à un catalogue de voyagiste, mais je ne voyais pas comment faire autrement. Quand on y est, on y est et on comprend.
En dehors du tourisme, le grand pôle d'activité de Fernando se situe autour du port: pêche, transport de marchandises, approvisionnement de l'île et transport de plongeurs.... Un joyeux désordre dans une joyeuse cacophonie avec bien sur, Brésil oblige, la musique à fond.
Le tout dans un cadre encore une fois tout à fait magnifique.
Oui mais bon, il est temps pour nous de se faire violence, et de quitter ce paradis pour rallier Fortaleza. Fernando de Noronha restera une des plus belles escales que nous avons faites.
A ne manquer sous aucun pretexte!!! On a donc une pensée émue pour nos copains de Gem qui ont décidé de ne pas y venir...
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