Quelques nouvelles....

Posté par : François
22 June 2013 à 16h
Last updated 27 November 2014 à 09h
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Depuis notre départ de Saidia le 10 juin dernier, nous n'avons pas eu souvent l'occasion d'écrire sur ce blog, soit par manque de temps, soit par défaut d'accès à internet, soit tout simplement par paresse. Cela serait inavouable si nous avions du le faire absolument mais ici, la chaleur, l'ambiance estivale et le décor font que l'on remet souvent à plus tard ce que l'on peut faire tout de suite.
Aujourd'hui c'est différent, l'envie me prend de vous donner quelques nouvelles.
Nous avons donc traversé rapidement la mer d'Alboran accompagnés à plusieurs reprises par des bandes de dauphins plus sportives les unes que les autres à virevoleter autour du bateau, nous donnant chaque fois un spectacle inatendu.
 Nous avons, ensuite, longé la  côte espagnole: la costa Blanca pour trouver un mouillage à l'est de Aguillas, à LLano del sol plus précisément, dans un décor triste. L'ancienne digue métallique de chargement de minerai y étant certainement pour quelque chose. La costa Blanca jusqu'au cap de Palos est montagneuse, aride, dénudée.
Dans cet univers, nous avons trouvé un deuxième mouillage à l'est de Cartagena. Dans une crique entourée de roches tombant à pic dans la mer, à l'embouchure d'une rivière (asséchée à cette saison), dans la Cala del Gorguel,  nous avons trouvé un ''village de vacances'' construit de bric et de broc genre cabane dans les arbres de notre enfance. Ces ''vacanciers'' n'arrivent pas ici par avion via l'aéroport international, ils viennent tout simplement en voiture, empruntant un chemin caillouteux à travers la montagne. Des locaux donc qui  passent ici de bons moments, à la pêche et aux jeux en témoigne le terrain de foot et l'aire de jeu aménagés sur la plage.  L'ingéniosité des constructions montrant comment on peut tirer parti de matériaux de récupération me donne de la sympathie pour leurs constructeurs. Je devine des gens simples sachant prendre du bon temps dans cet univers désertique. J'aime cela. Cette misère au soleil  contraste avec les buildings de vacances construits sur des dizaines et des dizaines de kilomètres le long de la côte suivante jusqu'à Alicante. Là, nous trouvons une luxueuse et gigantesque marina. Du jamais vu pour nous. Imaginez des pontons en béton assez larges pour y circuler en voitures et pouvoir aussi se garer ''sur l'eau'' devant son bateau, je devrai dire devant son yacht. Nous y sommes restés une seule nuit, notre tirelire n'étant pas à la hauteur! Mais plus que cela, notre goût pour plus de simplicité nous dicte de partir au plus vite loin du bruit, des lumières et des pacotilles qui semblent plaire ici.
En voyant les avions décoller de l'aéroport d' Alicante, nous pensons aux pionniers de l'aéropostale, Daurat, St Exupéry et les autres qui ont tracés la voie de Toulouse à Dakar en suivant la côte espagnole puis marocaine. Alicante et Cap Juby au Maroc étaient les seules escales. Pouvaient ils imaginer que leurs exploits, et leurs peines, serviraient quelques décennies plus tard à déverser ici des touristes venus de bien plus loin pour le plaisir?
Nous avions choisi de faire escale à Alicante car nous pensions devoir passer à la douane pour notre entrée dans les eaux communautaires européennes mais rien nous a été demandé. Par contre à quelques milles au large, nous avons été controlé par la ''Guardia civil''  qui après une visite rapide nous a dressé un procès verbal nous signifiant que nous étions en règle. Ouf, on se demande toujours comment va finir cet interrogatoire. ''D'où venez vous? où allez vous? etc... ". Difficile de répondre et de paraitre crédible lorsqu'on ne sait pas où l'on va!
Ensuite, nous avons suivi la côte devenue moins aride. La végétation timide donne un peu de vie à cette nudité. Nous sommes surpris de voir autant d'immeubles dans toutes les villes que nous apercevons. Il n'y a pas ou très peu de culture, pas d'industrie alors pourquoi loger tant de monde ici?  Nous pensons donc que ces constructions sont là pour accueillir les touristes, mais combien sont ils sur la plage? La chaleur commence pour nous à se faire accablante. Pourquoi toutes ces personnes viennent elles ici, de leur plein gré, se faire cuire au soleil préparant sournoisement le terrain au cancer de la peau?  Pendant ce temps, je rève de verdure, de fraîcheur, d'ombrage. Le bruit et surtout la fraîcheur d'une cascade en montagne me feraient le plus grand bien car sur le bateau nous cherchons l'ombre et la fraîcheur, seule la nuit tombante nous délivre de ce supplice.
Notre dernière escale sur la côte espagnole fut à Moreira près du cap de la Nao. Sympathique mouillage au fond d'une crique entourée de jolies villas bien plus agréables au regard que ces murs de béton que nous avions jusqu'à présent. Cela, à proximité d'un port où nous aurions pu nous abriter en cas de besoin. A peine endormis, nous sommes réveillés par un son et lumière dans le port suivi d'un feu d'artifice.... Les pétards recommencerons à se faire entendre le lendemain matin. Pour quelle occasion?  Nous ne le saurons jamais. Demain nous traversons vers Ibiza, une soixantaine de milles que nous devrons faire vent debout : c'est à dire au moteur!

Location

A Paris, on se met à l'abri... de la pluie ! Profitez bien du soleil et de la chaleur et pensez à ceux qui sont restés dans le froid et la grisaille. Et pourtant, même si c'est difficile à croire, ici aussi, c'est l'été depuis hier !

Quel talent François !! As-tu déjà pensé à écrire un bouquin, à l'instar d'Antoine ... tu peux, peut être aussi, t'essayer à la guitare ??? En attendant, je vous envie d'avoir du soleil et vous fais de grosses bises. PS: on aurait arrêté le pyromane de l'Armor Baden !!

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