La Corogne

Posté par : François
29 September 2012 à 16h
Last updated 27 November 2014 à 09h
491 vues
Flux-RSS

Nous voici enfin arrivés à La Corogne que nous espérions atteindre en une seule étape depuis notre départ des Sables.


Le changement de programme que nous avons du adopter bien malgré nous (voir note précédente) nous a permis de longer la côte d’Asturie puis de Galice que nous n’aurions pas vu de si prés en faisant route directe sur la Corogne. Cette côte est agréable à suivre car sauvage et découpée, elle offre de nombreux mouillages, les rias donnent envie de remonter ces cours d’eau en pénétrant dans les montagnes toutes proches. Chose que nous n’aurons pas le temps de faire. La nature semble sauvage, beaucoup de forêts de conifère sont exploitées, témoin ces billes de bois entreposées dans les petits ports dans l’attente d’un caboteur. Les ports de pêche sont nombreux avec beaucoup de bateaux en activité, des gros biens entretenus et des petits un peu rafistolés. Le soir, après le travail, de nombreux pêcheurs viennent sur les jetées pêcher par distraction (ou par nécessité?). Depuis Gijon nous avons rallier la Corogne en 4 étapes, faisant escale à Ensenada de Canero, à Burela, et à Curino (voir le parcours sur le site Doolink car la carte de ce blog hébergé par STW n’est toujours pas fonctionnelle, si quelqu’un a une idée de solution je suis preneur) Quelques photos vont suivre… Ces escales bucoliques n’ont pas toujours été calmes et sereines. Les restes de la tempête ‘’Nadine’’ après avoir sévi de l’autre coté de l’atlantique sont venus s’agiter par ici. Notre quiétude, bien à l’abri du port de pêche de Curino, à été malmenée, c’est le moins que l’on puisse dire. Arrivé le samedi 22 septembre dans ce port, nous n’en repartirons que le jeudi 27, bloqué par le mauvais temps et par une ancre engagée impossible à remonter ! Le vent est monté, 2 jours de suite, dimanche et lundi, passant en quelques dizaines de secondes de 3/4 Beaufort à 7/8 voir 9 Beaufort. L’anémomètre du bord ayant enregistré 49.9 Kts ! Nous étions protégé sous le vent des montagnes, mais peut-être que ces mêmes montagnes ont généré des rafales plus violentes à cause du relief et des vallées. Dans ces conditions notre ancre à chassé dés les premières bourrasques, nous laissant dériver vers les bateaux de pêche. Panique à bord et surprise nous nous arrêtons à distance raisonnable. Voulant mouiller à nouveau à distance respectable, nous n’avons pas pu relever notre ancre. C’est avec beaucoup d’inquiétude, ne sachant pas par quoi notre ancre était coincée, que nous avons attendu l’accalmie durable. Nicole en arrivant dans cet endroit me dit : ‘’ il n’a pas plu depuis notre départ’’. Il ne faut jamais provoquer les dieux du ciel, bien des druides vous le diront, car des trombes d’eau se sont abattues sur nous et notre bateau qui fut lessivé et rincé du sel accumulé sur le pont pendant notre traversée. Le vent se calma petit à petit, le mercredi 26, nous avons enfin pu remonter notre ancre pour l’apercevoir. Ce n’est qu’à la marée basse du soir que nous avons réellement découvert la situation : l’ancre était engagée dans une chaine mère, emmêlée autour de bouts, d’un reste de filet et surtout d’un câble en acier, le tout bien serré après ces 3 jours de gros temps ! Avec patience, sans jurons, (ça c’est vrai) nous nous sommes libérés vers 19 heures. A la réflexion, ce méli-mélo hyper solide nous a surement sauver d’une situation délicate, grâce à lui nous avons tenu bon pendant la tempête. Une leçon pour conclure, c’est promis, jamais je ne mouillerai plus sans mettre un orin, particulièrement ici en Espagne où beaucoup de choses étranges trainent sur l’eau et de toute évidence au fond de l’eau.

Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .

Le site de la Grande Croisière...