Le golfe de Gascogne

Posté par : François
28 September 2012 à 20h
Last updated 27 November 2014 à 09h
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Le Golfe de Gascogne a mauvaise réputation, il faut pourtant bien le traverser pour descendre vers l'Espagne. Retenus plusieurs jours aux Sables d'Olonne pour raisons techniques, nous étions impatients de partir afin de profiter des vents d'est / nord-est déjà établis depuis quelques jours, et pour peut-être plus  longtemps.


       Nous quittons les Sables mardi 18 septembre au matin direction la Corogne, 350 miles cap au 240°. Avec plaisir nous découvrons notre nouveau génaker qui propulse MARIPOSA à 5/6 kts dans un vent de 2/3 beaufort.

Le vent est monté tout au long de la journée jusqu'à 5/6, ce qui nous permit de progresser rapidement. Rapidement, ce fut aussi le mal de mer qui progressa. Le Capitaine en premier, puis le matelot, c'est à dire tout l'équipage! Seul, le pilote automatique, fut capable d'accomplir la tâche qui lui fut confiée dés le départ, qu'il soit ici remercié. S'il demandait que sa solde soit augmentée pour la qualité de son travail, sans réserve et sans discussion nous lui accorderions volontiers tant il fut précieux pour nous.

Le mal de mer est plus qu'une indisposition, cela conduit à ne plus avoir envie de réagir aux conditions sérieuses. On attend, on retarde sans cesse les décisions et les actes qui sur un voilier doivent souvent être exécutés sans attendre.

Pour ce vent moyen, l'état de la mer était vraiment désordonné avec du clapot généré par le vent d'est sur une houle résiduelle de nord ouest. Je vous passe les détails mais nous n'avons rien pu avaler pendant 3 jours!

La première nuit, nous étions encore suffisamment valides pour prendre la sage décision de remplacer le génaker par le génois et de prendre un ris dans la grand voile. Bien vu, car le vent à continué de monter. A 9/10 Kts, nous avons traversé plusieurs flottilles de chalutiers dans la nuit noire ce qui eu pour effet de maintenir le capitaine en éveil.

La 2ème journée continua de malmener nos estomacs avec autant de ténacité, le seul bénéficiaire fut le compteur de miles qui progressa avantageusement, aussi, conscient de notre incapacité à maintenir une veille efficace sur le bateau et du risque réel de collision nous décidons de faire escale à Gijon pour éviter une 2ème nuit de galère en mer. Cela fut cependant pénible car nous sommes arrivés à 23 heures avec force 8, au mouillage que notre GPS et le traceur ont trouvé pour nous!

Eux aussi peuvent être remerciés pour le bon boulot qu'ils ont fournis.

J'écris ces lignes quelques jours après cette traversée. Sur le moment, nous nous demandions réellement ce que nous étions venus faire dans cette galère. L'idée de tout abandonné nous traversa l'esprit, ainsi que le désir de pouvoir s'allonger sous notre pommier. Pourquoi avons nous quittés notre maison de Bretagne où nous étions si bien?

 

De cela nous retenons plusieurs choses:

      • Il faut toujours anticiper avant qu'il ne soit trop tard même et surtout si le bateau est facile à manœuvrer.

      • Il ne faut pas surestimer ses capacités surtout en début de croisière, des petites étapes chaque jour sont bien plus profitables.

      • Le mal de mer est un véritable piège pour un équipage réduit.

 

 

Il y eut aussi de bon moment (je le mets volontiers au singulier! ) comme cette rencontre de dauphins venus nous accompagner pendant plus d'une heure, passant sous les étraves, d''une coque à l'autre, partant puis revenant dans le seul but semble-t-il de se faire plaisir et de nous divertir!

A ce moment nous avancions entre 9 et 10 Kts, les dauphins suivaient sans effort, et le plus surprenant sans mouvement apparent. Mais comment font-ils?dauphin.JPG

Bjr, Propriétaire d'un catamaran, Mahe 36, basé pour l'instant à ARCACHON , je vais suivre avec intérêt votre navigation car j'envisage de partir au sud. Merci à bientôt Lucas

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