"Comment que c'est ?" diraient les amis bellilois ou pleurtuisiens. Ça va, ça va. Arrivés lundi dernier 17 novembre à Puerto Williams - Chile (cf post précédent), nous avons tranquillement décompressé toute la semaine au Yate Club du Micalvi, à couple de bateaux devenus amis, dans le bras d'eau alloué par la marine chilienne. C'est que Puerto Williams est avant tout une base navale (2600 personnes) où l'on tolère les voiliers qui vont remonter vers l'Ouest dans les canaux fuégiens. L'endroit est véritablement magnifique, bougrement isolé, hyper chaleureux pour les voiliers à couple du Micalvi, un ancien transport de marchandises pour les îles & canaux fuégiens... Ceci fera l'objet d'un post ultérieur car nous y revenons dans 2 ou 3 jours. J'ai déjà fait des belles balades avec les copains italiens de Shaula III (Ceno Bandera...) et l'ami Eric a arpenté la ville.

Pour l'instant nous sommes à Ushuaïa où nous avons refait une entrée Argentine , tout cela pour faire un avitaillement digne de ce nom (A Pto Williams, il y a vraiment le minimum et plutôt cher, pas de quoi être autonome 2 mois sur le parcours Pto Williams - Valdivia...) et pour marquer symboliquement ce demi-tour de l'Amérique du Sud par ce nom aux évocations claires pour tout européen de bout de la Terre de Feu et... du Monde un peu aussi !

Nous sommes arrivés samedi vers 13h (Muelle du Club AFASyN, un peu excentré, mais beaux panoramas de la ville et des montagnes qui la cernent) après 6h de moteur et petit vent dans le nez, un avant goût de notre périple Puerto Williams - Valdivia... Normal puisque Ushuaïa est 25 milles plus à l'W que Puerto Williams et toujours sur le canal du Beagle, donc quasi même latitude... Et avant qu'on ne me pose la question, on doit retourner à Puerto Williams ensuite car c'est le port d'entrée chilien avant d'embouquer les canaux fuégiens et tous chiliens...

C'est Eric qui a fait les premières photos vues de terre de ce post (grande première pour une série !!!) car je pense qu'il apprécie plus que moi cette ville qui compte maintenant 60 000 habitants (je crois qu'elle en comptait moitié moins lorsque nous y étions avec Françoise il y a... 15 ans, avant d'embarquer sur Le Boulard). Heureusement qu'il y a ce vieux remorqueur, ces monts enneigés, ce bras d'eau envahi de bateaux, d'oiseaux et en face le canal du Beagle avec les monts des îles chiliennes. La ville, elle, est un port franc, bourrée de magasins de luxe et de magasins de souvenirs un peu gnan gnan...

Mais je ne boude pas mon plaisir pour autant, l'escale est belle et unique et je sais que l'on va retrouver le bucolique mouillage du Micalvi (certes il peut aussi y avoir 50 noeuds de vent qui se lève à la minute, comme dans toute la région mais un seul secteur est dangereux...) sous peu puis ce sera le trajet magique Puerto Williams - Valdivia... mais ceci est une autre histoire, à suivre!

Ken bremaik

Bruno

PS : dans la cocotte des pattes de centolas, les "crabes-araignées" locaux, qu'on a mangées "en route" et que Thomas, un ami anglais avait données à Eric en échange d'un peu de gaine thermosoudée. Mon copain SpareRick en fait comme je l'ai rebaptisé car sur le bateau on a du stock en rab et c'est tant mieux !!!