Vers l'Ilha Itaparica

Partis mardi matin 17 juin de Salvador pour l'Ilha Itaparica en face (17 km en direct). C'est la plus grande île maritime du Brésil, riche en agriculture et en pêche et station balnéaire pour les habitants de Salvador.

1er mouillage forain devant la marina d'Itaparica (NW de l'île)

Fort de Sao Lourenzo

Fontaine eau de source de Bica, construite en 1942 et juste derrière la marina. Top pour nous !

Eh,eh langoustes du matin, chagrin ?

Rio Paraguaçu

Première nav tranquille depuis 3 mois qu'elle dit la fille !

Repartis le 20 juin pour remonter le Rio Paraguaçu.

Passés devant l'île Medo, rentrés dans le Rio à la Barra,

pris plein les yeux avec les install de maintenance de plates-formes de forage de Pétrobras

puis avons longé l'Ilha Monte Christo,

quelques méandres,

l'Ilha Frances

et mouillage devant l'ancien couvent de Sao Francisco dans la baie d' Iguape.

On pensait boire un coup et regarder la France jouer (contre la Suisse) mais nada. Brève visite du village et livraison impromptue du « pain » frais qu'on testera plus tard et grâce à une habitante et sa TV on sait que França 2- Suissa 0...

On repart pour Maragogipe à 5 milles sur le Rio Guai.

Troisième mouillage devant un long ponton (100m) avant la nuit. Ronde de 5 ferries locaux, en bois, mais 80 pelos à chaque fois en sortent tous en cote orange, ce sont des « Pétrobras », travailleurs qui rentrent chez eux. Impressionnant et magique à la fois, la nuit est tombée depuis bien longtemps quand le dernier accoste...

Escale car gros marché le lendemain samedi, très réputé. En plus c'est le Forro des Cais (bal des Quais) qui dure 3 jours et est suivi par la Fiesta de Sao Joao (qu'on retrouvera dans les autres communes), une St-Jean à l'ancienne où devant chaque maison on retrouve un ptit foyer qui se rallumera tous les soirs de la semaine.

Lundi matin nous partons pour le haut du Rio à Cachoeira, petit tirant d'eau exigé et absence de carte nautique...

On y arrive doucement après qques touchers de vase... et 5 heures plus tard.

Mouillage devant le long quai. Au bout un pont en fer monovoie qui va en face à Sao Felix, pour train (convoi de 2km) ou voiture dans un sens ou dans l'autre...

En plus ville bouclée, en fête agricole (entre autres), donc monstrueux bouchons mais dans la bonne humeur brésilienne et... un assourdissant vacarme !!!

Jouons avec la pluie pour sorties en annexe (saison des pluies oblige, à l'inverse de celle de Tahiti pourtant 17°S). Musiques, pétards, et autres réjouissances (Copa del Mundo...) partout alentours.

Une super nuit à suivre... Lendemain soir balade sur Sao Felix et on a guinché dans une bonne ambiance familiale sur groupe local sympa avé les MégaWatts à donf ! Bars, restaurations, et foule tout autour de la scène...

Sur Cachoeira, au retour (et le lendemain) c'est tjrs la fête, foraine, artisanale, musicale, gustative... jusqu'à 6h du mat..

Nous quittons le mouillage le 23 dans l'après-midi à la recherche du calme. On le trouvera ¾ de mille plus loin, presque en pleine nature (vaches, oiseaux et crapauds) devant un motu (sans nom).

Ah quelle nuit !

Le lendemain (le 27 juin) nous redescendons le Rio (qques arrêts/échouages non prévus)

et après la sortie nous nous arrêtons à Salinas de Margaridas.

Belle escale pour un voilier, village balnéaire avec de quoi marcher. Et enfin un relais internet trouvé dans la Pousada Coquilles, une petite auberge repérée par d'autres voileux avec un accueil très sympa. Mais pas de débit pour aller sur le blog (ni de tps batterie, ni de tps de compo...)

Nous y restons 3 nuits et repartons pour la côte Ouest d'Itaparica, une autre nature, somptueuse également et bien préservée. Beaucoup de pêcheurs avec des embarcations traditionnelles (entres autres des pirogues monoxyles à voile carrée/sloop, voire grées en goélette, avec une dérive extérieure façon tjalk).

Nous allons jusqu'au pont, trop bas pour nous (pour aller plus sud) en cherchant la cascade de Matarandiba (et la fontaine associée). Nous la trouvons au retour mais rien à voir avec une du fenua.

C'est un gros filet d'eau qui nous permet de remplir 4 jerrycans d'eau de source.

Nous mouillons ensuite au sud de l'île de Cal, face à un petit village de pêcheurs de Matarandiba et entourés de « concentrateurs » de poissons fait de branches autour desquels les pêcheurs, à marée haute posent leurs filets qu'ils videront à marée basse... Une vie simple ponctuée de chants et de discussions entre les embarcations durant la nuit ou le jour... Les concentrateurs appartiennent à tous.

Nous passerons deux jours magnifiques et on ira même acheter un peu de poisson sur le lieu de capture en admirant les outils de pêche et la gentillesse des gens.

Un reportage de Françoise et Bruno