Premiers bords aux Baléares.
Nous quittons Pollença vendredi 15 mars vers 9h15.
Sous génois seul et sous le soleil nous traversons la baie de Pollença jusqu´au Cabo del Pinar puis la baie d´Alcudia. Avant que le vent nous abandonne au large de Cabo Ferrutx, nous apercevons la côte sud de Minorque. C´est au moteur, dans une mer assez désordonnée, que nous longeons les belles falaises de la côte nord-est, et débordons Cabo Pera, qui sera notre longitude la plus est avant longtemps : désormais nous ne ferons que gagner vers l´ouest. À l´heure espagnole du déjeuner, sur les conseils de marins locaux, nous pendillons dans la partie publique de Puerto Cala Ratjada.
La météo annonçant des vents de secteur-sud, nous décidons de profiter de ce bon abri pour louer une voiture et visiter cette partie de Majorque.
Nous commençons par le grand marché de Felanitz, renommé pour la charcuterie locale et notamment les sobrasadas, sorte de chorizo mou qui se mange tartiné sur du pain. Nous y trouvons les premières décorations pascales : feuilles de palmiers tressées qui décoreront les balcons lors des processions de la semaine sainte. Par de petites routes bordées de muret de pierre, dans une campagne assez verdoyante à cette époque de l´année, avec ça et là notre ballade nous mènera à Sineu, petit village qui date de la fin du XIIIe. Dans ces vieux villages, les grandes portes des maisons donnent souvent sur une seconde porte joliment décoré de verre ciselée.Oliviers, cyprès, amandiers ou figuiers, orangers et citronniers bordent les routes que parcourent des centaines de cyclistes amateurs attirés par l´exemple des équipes de professionnels qui viennent profiter du climat et du relief de Majorque pour préparer leur saison (et profiter des potions magiques espagnoles ???). Construite sur une colline entourée de plaines cultivées, évidemment dominée pas une église, la vieille ville d´Arta est assez préservée du tourisme.
Lundi en fin de matinée, nous hissons le génois, direction Porto Cristo. Un bon vent (5-6 de ouest- sud-ouest) nous emmène à 7 nœuds sous génois réduit jusqu´à ce petit port proche de Manacor, seconde ville de l´île, rendue célèbre par un certain Raphaël Nadal, enfant du pays. Mouillé sur corps-mort, nous y profitons d´une belle journée ensoleillée pour paresser au soleil et faire un brin de toilette.
Mercredi, il nous faut à peine plus de 90mn pour parcourir, toujours sous génois seul, les 8 milles qui nous séparent de Porto Colom, paisible port de pêche niché dans une belle anse protégée de tous les vents où nous mouillons sur corps-mort dans la partie ouest.
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