On a bien quitté le continent...
Nous avons quitté notre hivernage de Sant Carles de la Rapita mercredi 6 mars vers 9h30.
Faute de vent, c´est au moteur que nous entamons la traversée vers les Baléares. Après quelques milles au large, nous apercevons des sommets enneigés dans les sierras un peu en arrière de la côte. Nous croisons quelques bateaux de pêche, avant que la côte ne disparaisse. Nous voilà au large et ressentons alors un plaisir certain à avoir largué les amarres.
Comme prévu sur nos cartes météo, le vent finit par se lever et c´est au portant, toute voiles dehors, que nous poursuivons notre route. Un peu avant la nuit, nous prenons un ris (manœuvre qui consiste à réduire la surface de toile) dans la grand voile, en prévision d´un renforcement du vent. Sous pilote automatique, nous prenons nos quarts de nuit : l´un dort pendant que l´autre veille sur le pont au réglage des voiles et aux quelques cargos qui, en provenance ou à destination de Barcelone et de la côte sud française, croisent notre route. En passant complètement sur notre arrière, le vent nous cause un peu de souci : le génois se noue autour de l´étai et quelques empannages (comme conseillé dans le cours des Glénans !) seront nécessaires pour remettre les choses en ordre. Pour finir, le vent, force 4 à 5, revient au grand largue et c´est au petit matin, soleil levant dans un magnifique ciel bleu, que Katia aperçoit les sommets de la sierra Tramontana qui borde cette partie de la côte nord de Majorque.
Quelques heures encore pour doubler le cap de Formentor et ses falaises de plus de 200m de haut et nous mouillons l´ancre vers 10h dans la magnifique cala del Pino de la Posada. Cala peut se traduire en français par anse. Nous y passons la journée à récupérer sous un soleil qui nous permet de déjeuner sur le pont : c´est bien agréable en ce début mars. Le lendemain nous décidons d´aller voir à quoi ressemble Puerto de Pollença qui se trouve un peu plus dans l´ouest de la baie.
En arrivant nous apercevons un peu au nord-est du port, quelques bouées qui signalent des corps-morts. Certains sont occupés par quelques bateaux à voile qui y sont amarrés. Nous nous en approchons et demandons au capitaine de l´un d´eux si nous pouvons prendre un des corps-morts libres. À notre grande surprise, c´est en français qu´Axel,qui vit seul sur son bateau, nous indique la meilleure place puis vient, en annexe, nous aider à nous amarrer.
Nous décidons de prolonger notre escale jusqu´à l´arrivée d´Odette et Maryse ce qui nous permettra de redescendre le long de la côte est de Majorque jusqu´à Palma. Depuis Puerto de Pollença, nous nous rendons en bus dans les petites villes alentours.
Alcudia a éte créé par les Phéniciens, tient son nom des Arabes (Al Kudia : la colline), fût entouré de remparts par les Catalans et resta capitale de l´île avant que les Sarrazins ne lui préfère Palma. Comme beaucoup de ville de l´île, elle est située en retrait du bord de mer pour mieux se protéger des attaques surprises de pirates en tous genres.C´est aussi le cas de Pollença, à une dizaine de kilomètres à l´intérieur des terres, où nous nous rendons au marché.
Puis c´est en voiture, louée pour aller chercher nos invités à l´aéroport, que nous visitons la partie ouest de l´île, essentiellement constituée de la sierra Tramontana qui culmine à 1445m. La côte est beaucoup moins hospitalière mais offre quelques jolies cala.
À Soller, la ville est relié au port par un tramway et à Palma par un petit train tout aussi pittoresque.
La gare abrite deux expositions en accès libre : l´une d´oeuvres de Miro, originaire de l´île, et une autre de poteries de Picasso, son ami. Excusez du peu !
Nous récupérons Odette, ravie de son premier voyage en avion, et Maryse et regagnons le bord. Sans doute pour arroser leur arrivée, le lendemain le temps se dégrade sérieusement et un violent coup de vent (56 noeuds - 103km/h) secoue le mouillage ! Et jeudi matin, c´est la surprise : nous apercevons la neige sur les sommets enneigés de la sierra toute proche.
La température a chûté de dix degré mais ne nous empêche pas déjeuner au soleil sur le pont, tout en admirant la dextérité des pilotes de canadair à l´entraînement dans la baie. Avant qu´un bel orage se profile à l´horizon...
Et c´est finalement vendredi matin que nous mettons le cap sur Puerto Cala Ratjada...
Bien couverts, mais certains d´aller... à la rencontre du printemps !
Le jeu
Même pas le temps de mettre à jour le blog qu´Hugette a, la première, déjà trouvé la solution ! Il s´agissait bien de gargoulettes pour pêcher le poulpe : "Hors période de reproduction, le poulpe est solitaire. La distance sociale entre deux individus est d’une trentaine de mètres. Ce comportement a été mis à profit par les pêcheurs, qui depuis l’antiquité ont proposé au poulpe des gîtes individuels, les gargoulettes (amphores et poteries encordées) pour le pêcher." (Lire ici ou regarder cette vidéo sur le site de l´Ina).
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