C'est donc le 3 mai que nous relâchons aux Sorlingues. Et oui, c'est le nom sous lequel sont aussi désignées les îles Scilly. Nous y avons déjà fait escale plusieurs fois mais c''est toujours avec autant de plaisir que nous retrouvons ces îles du bout de l'Angleterre. Elles bénéficie d'un climat océanique tempéré qui permet l'existence d'un extraordinaire jardin botanique créé par un aventurier local qui a rapporté dans ses îles des plantes exotiques qui se sont adaptées.

Nous y arrivons alors que vont commencer des championnats du monde  ( les 23 èmes...) ! Bon, c'est un titre un peu exagéré par nos amis britanniques... Il s'agit en effet des « World Pilot Gig Championships ».

Les « gigs » (prononcer guy-gs) sont de grandes barques traditionnelles en bois à bord desquelles se trouvent six rameuses ou rameurs et un barreur et qui étaient utilisées pour tracter les bateaux à voile lors de leur entrée dans les ports. C'est aujourd'hui un sport de loisirs, surtout dans le sud de l'Angleterre. Et en fait de « mondiaux », il n'y avait d'étrangers qu'un équipage gallois et un autre hollandais.

Nous passons quatre jours sur l'île principale et sur une autre que nous ne connaissions pas dans le nord de l'archipel à faire de jolies ballades.

Mais la météo ne nous est toujours pas très favorable et il nous faut choisir : rester aux Scilly encore quatre jours en attendant des vents favorables ou profiter d'une fenêtre météo pour faire route au sud, vers le soleil et sa chaleur ?

Nous quittons les Scilly le 7, vers 10h du soir en prévoyant d'arriver vers Ouessant le lendemain soir au début de la marée descendante de façon à profiter des courants particulièrement forts en cette période de grande marée. C'est avec un bon vent de suroît (sud-ouest) force 5 à 6 (40 à 50 km/h) que nous entamons cette traversée de plus de 100 milles (près de 200km). Ces conditions un peu musclé ne durerons pas et au petit matin nous nous retrouvons dans la pétole (absence de vent) et au moteur (mais presque sous le soleil) pour faire le reste de la route. Et c'est finalement dans la brume que, vers 23h, le 8 mai, nous accostons à Camaret, petit port de péche à l'entrée de la rade de Brest qui était connu au début du 20ème siècle pour sa flotille qui allait pêcher (à la voile) les langoustes au large de la Mauritanie

Nous qui espérions le soleil... nous nous imaginons plutôt au mois de novembre ! Mais nous sommes à quai et, au moins, pouvons nous chauffer un peu grâce à nos radiateurs électriques. Nous en profitons pour nous faire envoyer des pièces (coulisseaux) qui avaient cédés sur notre grand voile et refaire le plein de provisions. La bière anglaise est excellente, mais un p'tit Muscadet.... Et puis nous sommes au pays du Kouign'aman !!! Alors...dancing in the rain !!!

Après avoir réparé, nous repartons samedi 12 pour Morgat : nous avalons les 35 milles en moins de cinq heures, sous le soleil et accompagné, au large des Tas de Pois, d'un gros dauphin souffleur. Dimanche nous décidons de respecter le repos dominical et de profiter, enfin, d'une journée de grand soleil !
Le jeu...

Pas de bon réponse à notre dernière question ! N'y-a-t-il donc pas de gourmand parmi vous ???

Selon les guides locaux, en Cornouaille, on met toujours la confiture au dessus pour... cacher la quantité de crème !

Pas de gourmand mais sûrement des gourmets qui vont trouver le nom de cet excellent fromage anglais, une sorte de bleu dont nous nous sommes régalés.