Visite de l'île de Madère

Visite de l'île de Madère

Posté par : Frederic
01 October 2013 à 23h
Last updated 19 November 2014 à 12h
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Il y a quelque temps que je n'ai pas écrit et pourtant nous étions actifs. Les découvertes s'enchaînent mais comme nous changions souvent d'hôtels nous avions peu de temps libre et de plus les connexions nomades ne sont pas toujours optimales, surtout pour y mettre des photos. C'est bien sûr le plus important car ici tout est si dépaysant.

Le climat est très doux et c'est ce qui frappe car si nous avons un peu de pluie, elle sèche très vite et la température ne descend pas en dessous de 24°. Pourtant parfois dans la montagne, avec l'humidité nous avons du mettre un peu de chauffage pour assainir!

Beaucoup de contrastes entre le Nord et le Sud, pour le relief, la végétation : au nord le raisin pousse à même le sol pour absorber la chaleur de la roche  tandis qu'au sud, il pousse sur des treilles en hauteur ... et bien sûr la variété de raisin est différente! Nous apprenons tout cela dans notre visite des caves de madère !

 

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 Arrivés en bateau sur l'extrémité ouest, nous avons d'abord exploré Machico et Caniçal, pas très loin; puis en louant une voiture pendant une semaine nous avons sillonné la montagne, le nord, le plateau et le sud.

 

  • La montagne

Montez avec nous sur les sommets au centre de l'île; le pic Ruivo et le pic Arreiro atteignent presque 1900m et sont époustouflants. Pourtant il faut admettre que la montagne est présente partout, dans toute l'île dont les éruptions volcaniques successives ont façonné un paysage tournenté, difficile à vivre et peu propice aux échanges. Les techniques modernes, les aides européennes ont aidé l'île à construire un réseau routier rapide et les tunnels passent sous presque toutes les montagnes. Leur nombre et leur longueur sont impressionnants.

 

Au cœur de ces montées et descentes où les précipices sont vertigineux et déroutants sur une île, il ne faut jamais oublier l'homme qui est au centre de tout... car lui peut passer partout, se faufiler pour défricher à mi-pente, construire des cultures en terrasses, récolter le raisin à la main sur de minuscules parcelles, tout comme les bananes ou la canne à sucre ou encore le roseau sans penser aux simples légumes et fruits indispensables et que l'on retrouvera sur les marchés.

 

Allez ! en route! en images

 

  • Le Nord

 

La côte nord de Madère est toujours beaucoup plus humide que le sud. (Je souris en écrivant ce détail car depuis ce matin il n’arrête pas de pleuvoir à Funchal, au sud !) Cette différence est due à la proximité des montagnes et des vents dominants de Nord. Ainsi le nord approvisionne le sud en eau pour les cultures grâce un réseau de canaux creusés et cimentés, très bien entretenus, qui sont également de bons itinéraires de randonnées : Ce sont les levadas, qui sillonnent l’île sur des centaines de kms. Leurs tracés sont plus ou moins accidentés, reliant donc le nord au sud ou les hauteurs à la plaine (c’est un bien grand mot ici car rien n’est longtemps plat !). L’habitat est très dispersé, tirant parti de la moindre parcelle près de la mer. Il n’y a pas de plage ici ; Les panoramas sont superbes et dégagés ; il ne faut pas craindre le vertige.

 

Se succèdent Ponta da Cruz et sa rhumerie ainsi que sa promenade en chemin de ronde, Santana et ses maisons, puis Sao Jorge, Ponta Delgada, qui s’accroche à 800m d’altitude . Nous y avons passé deux nuits et l’atmosphère était fraîche mais l’accueil très chaleureux. En continuant vers l’ouest nous découvrons le petit village de Sao Vicente maintenant à l’écart de la route à cause du nouveau tunnel et ses grottes. Enfin Porto Moniz s’ouvre sur l’océan et respire l’iode. Le raisin doit en être bien imprégné et donne une saveur particulière au madère.


 

 La côte nord, C'est Madère la sauvage, la discrète. Par beau temps, c'est une pure merveille!

 

 

  • Le plateau

 

 

Situé au centre de l’île, c’est un espace très sauvage, venté, balayé par la brume et les vents. Mieux vaut ne pas tomber en panne de carburant ou s’aventurer de nuit dans ces parages.

 

 

 

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 C’est le seul endroit de l’île qui est presque plat et cela lui valut d’être présumé pour la construction de l’aéroport. 

 

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 Pourtant cette hypothèse fut abandonnée car les fermiers tiennent à continuer à utiliser cette lande comme pâturage. Les vaches paissent en liberté et c’est bien le seul endroit où l’on peut voir du bétail.

 

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les vaches s'aventurent vers les parkings et le bétail se compose de plusieurs races

 

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 Pas d’arbres ici ! Ce paysage peut évoquer les landes écossaises….le climat y est plus doux mais ici il est rude ; le plateau est à 1300m d’altitude. Il y a également de nombreuses éoliennes qui produisent une grande partie de l’électricité de Madère. Si ce plateau de Paul da Serra est connu des randonneurs, c’est surtout pour le départ de nombreux itinéraires.

 

 

 

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Voyez-vous les randonneurs?

 

 En poursuivant on parvient même à un point de vue où l’on peut admirer la côte sud et la côte nord  en même temps !

 

 

 

 

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Vue sur le nord ouest

 

 

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Si peu de végétation ....et déjà la brume arrive !

 

 

 

 

 

  • La côte sud

 

La côte sud , c’est la plus traditionnelle quand on évoque Madère, son climat doux et sa végétation luxuriante. .

 

De la pointe San Laurenço qui lance ses rochers arides et volcaniques dans une eau bleu profonde et transparente à l’autre pointe de l’île, il se décline toute une variété de paysages aux couleurs gaies et dont la palette de vert est infiniment riche.

 

Avant d’atteindre Funchal, la capitale, nous circulons sur une voie rapide qui emprunte plusieurs tunnels et qui longe la mer et l’aéroport.

 

En effet l’aéroport de Madère est situé à Santa Cruz, petite ville de la côte méridionale ; il est remarquable puisque sa piste a été en partie construite sur la mer ; elle repose sur des piliers sous lesquels est installé un chantier naval ! vues insolites !

 

Nous visiterons Funchal plus tard et traversons donc à flanc de montagne dans la forêt d’eucalyptus, qui embaume le parfum de pastilles d’hiver ! Ce bois est aussi très fragile et toute la forêt de Madère a été ravagée par un incendie très important il y a trois ans. Malgré les travaux colossaux pour dégager les troncs brûlés, reboiser les pentes, on peut toujours en voir les traces. La voie rapide, elle, passe sous de nombreux tunnels percés sous chaque flanc de montagne.

 

En progressant vers l’ouest, on atteint Camara do Lobos, une petite ville de pêcheurs ; Mais ce qui frappe ici c’est les nombreuses plantations de bananes qui colmatent littéralement tous les espaces libres. La banane s’insinue entre les maisons, dans les jardins ,dans des champs généralement assez petits. Son vert profond contraste avec le bleu de la mer et la grande falaise du cap Girao.

 

Puis arrive une petite station balnéaire Ribeira Brava, son petit front de mer et son atmosphère nonchalante. Son musée etnographique est intéressant et nous montre les différentes sortes d’artisanat de l'île: tissage, vannerie, canne à sucre, vignobles.

 

Bientôt nous parvenons à Ponta do Sol, elle aussi très investie dans la culture de la banane. Tous les côteaux sont plantés de bananiers et c’est vraiment étonnant de voir des bananiers partout. Leurs longues feuilles lisses d’un vert franc donnent à la colline l’apparence d’une peinture à l’huile très lumineuse.

 

Faites le circuit avec nous en images !

 

 

 

 

 

 

 

Ca change complètement comme paysage avec les montagnes... très joli ! Vous avez testé les piscines naturelles ?

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