Samedi 3 août 2013

Nous partons de Vilanova à 9h15 par un beau soleil inimaginable la veille au soir.
Le léger vent du Nord fait ressortir l’odeur pénétrante des eucalyptus. La remontée de cette ria douce et riante s’effectue avec une veille attentive pour les viveros où viennent travailler les pêcheurs.  

La houle devient plus sensible dès que nous sortons. Nous virons l’Ile Salvora, belle toute boisée et l’Ile Ons (réserve d’oiseaux et parc national) qui protège la ria de Pontevedra, l’avant dernière des rias baxias. Nous naviguons sous génois à travers les iles puis cap sur les IIes Cies, à l’entrée de la ria de Vigo.

Des vedettes font les allées et venues pour emmener les touristes, mais le quota de visiteurs est très vite atteint. En effet, les Iles San Martino, Faro et Monteagudo qui composent l’archipel des Iles Cies, font partie du parc national des Iles Atlantiques de Galice, créé en 2002. Pour mouiller, il faut demander l’autorisation au moins 8 jours à l’avance… Pas toujours facile d’anticiper. Alors « nous n’irons pas au paradis » de sable blanc et d’eucalyptus cette fois-ci.

On remonte la ria de Vigo, vraiment très large et industrielle. Ses bords sont occupés en continu par des habitations, souvent de simples maisons, puis des immeubles et des industries au fur et à mesure de notre progression.

Arrivés vers 15h, après 25 milles, amarrés en long sur un ponton du Real Club Nautico, nous nous promenons dans la ville, moderne, au style éclectique et aux larges avenues dallées.

L’impression est agréable. Beaucoup de places ombragées, puis sur la place de la cathédrale, de nombreux vendeurs de cierges et de médailles nous intriguent. Un gentil petit monsieur nous explique tout … en espagnol ! On a un peu compris. Entiendamos un poco !

Quelques courses un peu lourdes que nous rapportons au bateau en taxi pour 5 euros, juste à temps pour fêter notre arrivée avec un verre de Moscatel et quelques tapas maison.

Dimanche 4 août

En route pour le Castillo de Castro, en passant par le quartier pêcheur avec ses ruelles en escalier.

Puis l’ascension se poursuit au milieu d’un parc où sont conservés les ruines du castro celte : Vigo vient de «  vicus » = village. De là- haut, un magnifique point de vue à 360° sur la rade et cette ville de 300.000 habitants, la plus importante de la Galice.

 . De là- haut, un magnifique point de vue à 360° sur la rade et cette ville de 300.000 habitants, la plus importante de la Galice.

 On repère les quais de commerce longs de 3 kms avec les voitures en attente de chargement.

En redescendant sur le port, voici le monument des pêcheurs.

Juste derrière le club, la statue de Jules Verne sur une pieuvre sur une pieuvre, veille.

Elle rappelle que Jules Verne, dans 20000 Lieues sous les mers, raconte une visite des épaves de la baie de Vigo.

 Dans l’après-midi, nous croisons des débuts de processions et des marchands de cierges jusqu’à 2 m de haut se multiplient. 7 messes ce jour-là, toutes retransmises devant la cathédrale, et une procession à 19h30.

La statue du Christ la Victoire est sortie à dos d’homme au milieu des applaudissements de la foule très dense massée sur les escaliers et la petite place. Pauvre petite madame qui cherche en vain sa lentille qu’elle vient de perdre  !! Sous les cloches, les chants, le cortège s’ébranle pour faire le tour de la ville.

Tout est très organisé, et les gens remontent les avenues, se pressant par colonnes de deux ou trois sur les côtés des rues, tandis que la chaussée est réservée aux cortèges officiels avec les paniers de fleurs portés par les femmes et enfants en costumes locaux.

Puis l’effigie du Christ est saluée par les sirènes du port. Cette fête traditionnelle le premier dimanche d’août rappelle l’aide apportée par le Christ lors de la rébellion de la ville en 1809 contre les troupes napoléoniennes. Le Christ de la Victoire devint ainsi le saint patron de la ville. Les chants et prières transmis par haut-parleurs accompagnent une foule hétéroclite : certains pieds-nus étaient recueillis tandis que d’autres papotaient sur leurs week-ends, tous un cierge allumé.

 Vendeurs de cierges  de toutes tailles à tous les coins de rue ; cierges qui sont ensuite récupérés à l'entrée de la cathédrale.