Dans un article précédent, je critiquais le choix d'un chantier de faire sur un bon bateau de voyage en aluminium, des ouvertures dans la coque pour des hublots immenses et situés au maître bau. En voyant le bateau de mon nouveau voisin de ponton je me suis dit qu'il y avait chez lui beaucoup de bon sens.

Sur son bateau en aluminium les hublots sont dans un renfoncement de la coque et une plaque de protection permet de fermer de l'intérieur cette ouverture en cas de casse du plexiglas. Bien vu !

Récemment, un ami m'a transmis le récit du naufrage d'un catamaran. Naufrage dû à la rupture du hublot de sécurité situé entre les coques et permettant de rentrer ou sortir du bateau retourné. Là aussi je me suis toujours inquiété de la fragilité du hublot. Sur l'Outremer 45 que je skippais, les hublots sont identiques à ceux du pont, seul un léger déflecteur en plastique évite que la pression de l'eau n'agisse directement sur le joint du hublot.

Sur cette photo, on voit le hublot de la coque sous le vent sous l'eau, ce qui est le cas la plupart du temps sur ce bateau, la perte du déflecteur engendrerait déjà une grosse fuite due à la pression sur le joint. D'ailleurs, il serait bien d'avoir des déflecteurs sur les panneaux de pont de la plage avant, tant il est fréquent de les voir fuir sur beaucoup de voiliers actuels...

Le lecteur attentif remarquera qu'il y avait une erreur de sécurité au moment de la prise de la photo. Vous voyez ?

Des hublots exposés à une forte pression, pourtant, ils sont du même modèle que ceux du pont : très légers.

Réponses à ma question : le taquet du milieu est en place, ce qui empêche l'ouverture du hublot de l'extérieur... A quai c'est bon, mais pas en mer !