Pour l'achat du successeur à notre petit Zeff les questionnements furent nombreux: quel taille, transportable sur une remorque ou à quai? Nous épluchons les nombreuses annonces sur le Bon Coin ou autres sites.

Puis, un week end, nous rejoignons des amis voileux à Leucate et nous visitons un Sangria:nous constatons que le même problème se pose à savoir que dans le carré nous sommes un peu pliés en deux et toujours à l'étroit dans le cocpit! Nous décidons alors de nous rendre à Gruissan où un Arpège Dufour est à visiter.

Et là c'est le déclic: nous nous sentons à l'aise, le carré nous apparait comme une petite maison et nous nous voyons déjà partir au bout du monde à son bord! De plus tous les commentaires concernant ce bateau sont plutôt élogieux.

Le propriétaire du navire est un monsieur dont le grand age ne lui permet plus de naviguer. L'essai du bateau avant la vente restera mémorable: le papy nous invite à sortir un jour de grand vent (nous apprendrons plus tard qu'on le lui avait déconseillé).Nous venions à peine de hisser la grand voile que celle ci se déchire! Il nous faut donc rentrer.

Arrivés à mi chemin de l'entrée du port le moteur se met à cracher une fumée noire et déverse dans l'eau une nappe graisseuse, nous n'avançons plus et nous rapprochons dangereusement des rochers. Dan conseille au monsieur d'essayer la marche arrière, ce qui nous éloigne un peu du danger. Mais il faut nous rendre à l'évidence, nous avons besoin d'un remorquage.Pour sécuriser le navire nous décidons de jeter l'ancre,mais le propriétaire se précipite et essaye vainement de la retenir car il n'est plus très sûr que la chaine soit attachée à son extrémité! Heureusement je pense à faire un tour de taquet avec la chaîne et nous nous immobilisons.

Un bateau à moteur qui passait par là,bonne âme, veut nous porter secours, mais il se prend dans la chaîne de l'ancre et nous l'éperonnons! Heureusement pas de dégat! Papy descend dans le carré et nous entendons:"Merde! La VHF ne fonctionne plus!" En fait il avait juste oublié de brancher le courant et il peut enfin joindre la capitainerie.

Le zodiac de secours arrive, s'amarre et nous rentrons mais soudain son moteur s'arrête! Puis il repart, puis il s'arrête de nouveau! C'était le tuyau d'essence qui était coincé dans les amarres, et durant ce temps le navire se rapproche de la rive et commence à s'ensabler! Nous repartons de justesse.

Arrivés à la capitainerie le propriétaire fait appel à un mécanicien qui incrimine peu être un encrassement des injecteurs mais surtout une coque et une hélice complètement envahie par les coquillages et les algues.

Résultat de cette épopée: nous gagnons un carénage mais nous sommes de piètres acheteurs et nous ne sommes pas au bout de nos surprises...