Le  14 mai, nous quittons St Raphaël pour Porquerolles; début de promenade tranquille au portant, mais le vent nous abandonne rapidement et nous arrivons au moteur après 8h30 de route.

La météo est très pessimiste pour les jours suivants, nous choisissons de faire escale au port plutôt que de mouiller devant une des plages. Nous resterons 3 jours, pratiquement sans voir le soleil, sous la pluie, on se croirait en Manche!

A la faveur d'une éclaircie, nous pouvons vérifier que la ligne de flottaison est limite.

Le 17, nous mettons le cap sur La Ciotat. nous nous dégageons de Porquerolles au moteur, le vent est dans le nez. Toute la toile est hissée, passé le fort du Langoustier.

On voit les grains passer dans le sud, en se demandant quand ils vont nous arriver dessus; ce qui ne tarde pas,  le vent monte à force 5 en quelques minutes, c'est la prise du premier ris, puis immédiatement après le deuxième ris. Nous sommes au près, on avance à 7 noeuds dans les pointes! Bravo Jean-François, il est réussi ce bateau! Les grains passent, le vent reste soutenu et nous arrivons à La Ciotat.

Nous découvrons ce port, avec ses vestiges de chantiers navals qui ont connu leur heure de gloire avant de se recycler dans la grande plaisance, mais aussi sa vieille ville avec son côté authentique.

Après 3 jours d'escale, presque toujours sous la pluie, nous reprenons ma mer en direction de Sausset les Pins. Le soleil est revenu, mais le vent est toujours contre nous; nous tirons des bords, dans une jolie brise, sous régulateur d'allure que nous avons baptisé GRIGRI, jusqu'à destination. Nous longeons cette belle côte découpée de calanques dans lesquelles la météo ne nous permet pas de nous réfugier.

Après 2 jours à Sausset, direction Palavas.

Mais Eole et Neptune en décident autrement.

La jolie brise de force 3 est exactement sur le cap à prendre, il faut donc encore tirer des bords! Le vent monte progressivement, toujours dans le nez,et nous voici avec 2 ris et 3 tours d'enrouleur dans le foc. Nous tirons des bords carrés, à une belle vitesse, mais sans avancer beaucoup dans la bonne direction. Il faut se résoudre, ce ne sera pas Palavas mais les Saintes Maries de la Mer. Nous y arrivons après 10 h de navigation et avoir parcouru deux fois la route théorique.

Le 24 et le 25 mai sont les jours pendant lesquels on honore les saintes des gitans et plus particulièrement Sainte Sara. Cela donne lieu à des processions au milieu d'une foule de gitans venus des quatre coins de la France et d'ailleurs.

Après ces jours de calme, c'est impressionnant.

Mais c'est aussi un joli village, avec son église emblématique.

Le départ pour les Baléares est prévu pour le lundi 27 mai, si la météo est toujours optimiste pour cette période.