Olivier Stern-Veyrin

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CATAMARAN
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Olivier Stern-Veyrin
sujet n°85315
Dans la nuit du 7 janvier 2008, Olivier Stern-Veyrin, a appareillé pour les mers sereines comme le disent ses amis des Frères de la Côte. Il avait écrit cette belle oeuvre "Navigation en haute mer, le point et les routes" qui était la référence des néophytes se lançant dans la navigation astronomique. Ce bouquin à la couverture blanche était un des piliers de la collection technique Arthaud. Olivier avait de tels talents de pédagogue et de dessinateur que, dans ce livre, les démonstrations rébarbatives devenaient soudain si limpides que l'on avait parfois l'impression d'être intelligent. C'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai réussi mes premières droites de hauteur. Mais Olivier était aussi un marin-navigateur. Il avait raconté les aventures de son bateau "Smile", un Cap Nord avec lequel il fit un tour de l'Atlantique, l'aller avec sa fille et le retour en solitaire. C'était une belle aventure à l?époque et qui méritait un livre. Ce fut « Solitaire ou pas » un très bon livre paru lui aussi dans la collection « mer » chez Arthaud aux côtés de la « Longue Route » de Bernard Moitessier et de « Damien » de Gérard Janichon et Jérôme Poncet. Les récits de cette collection, dont certains nous semblent maintenant un peu désuets avaient l?immense mérite de nous faire rêver à des aventures lointaines. Le germe des croisières au grand large était là et il a suffit d?un peu d?eau salée pour le faire pousser. Olivier était aussi médecin et il avait cette écoute et ce regard aux autres qui devrait être la prédisposition naturelle de tous ceux qui soignent. Il embarque à bord de Kriter pour la première Whitbread, c?était en 1973. A Sydney, il se retrouve à bord de « 33 export » et aide l?équipage à se retrouver après la disparition de Dominique Guillet au large de l?Australie. « 33 » finit honorablement cette première épopée en équipage autour du monde. Olivier avait également rédigé la préface de mon premier bouquin « la Médecine de bord ». Je me souviens de ces mots « Pas plus que la médecine, la voile ne se laisse enfermer dans des formules simples. Ce sont des mondes imprécis, aux confins de la science et de l?art ». Ne reste plus qu'à lui souhaiter un bon vent sur des mers définitivement sereines.
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réponse n°109140

Pour être complet, il faut rappeler que la toute première version de la méthode de navigation astro d'Olivier Stern-Veyrin figurait en appendice à la fin de
"Solitaire ou pas", publié dans la collection Mer chez Arthaud comme le mentionne le Docteur. Moi aussi, j'ai tracé mes premières droites de hauteur grâce
à la lumineuse pédagogie de Stern-Veyrin (les chiens et les chats alignés en rang autour du soleil !), il y a trente ans sur la route des Antilles. Stern-Veyrin
avait testé sa méthode sur sa fille de douze ans lors de leur traversée en double de Madère à La Barbade : après quelques jours la gamine faisait le point
toute seule. Plus tard, j'ai acquis "Navigation en haute mer, le point et les routes", et là je me suis mis à Dieumegard et Bataille. C'était plus long qu'avec
les tables américaines mais les documents prenaient moins de place et de poids?

Mais surtout, Olivier Stern-Veyrin faisait partie du cercle restreint des marins écrivains de talent. Il était "une plume". Comme Annie Van de Wiele, Bernard
Moitessier, Nicole Van de Kerchove et quelques rares autres.

C'est un peu de nous qui s'en va. Bon vent à ses cendres?

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réponse n°109141

Quand on lit ci-dessus

Bon vent à ses cendres ?

il faut savoir que le point d'interrogation qui apparaît correspond sur mon clavier à la frappe de points de suspension. C'est le système un peu bizarre de
STW qui s'amuse avec la typographie. Il le fait dans beaucoup d'autres occasions. Par exemple quand il refuse d'aller à la ligne si on ne fait pas deux
retours chariot, avec donc une ligne de blanc. Y aurait ptêt' quèquchose à voir, non ?...

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Moody S38 (Monocoque)
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réponse n°109153

Je me souviens d'une séance de dédicaces lors d'un salon nautique: j'y apportais "Solitaire ou pas" ainsi que son bouquin de
navigation astronomique. Outre de jolis dessins inédits sur la page de garde, Olivier Stern Veyrin avait tenu à s'assurer que
j'avais bien compris certaines de ses explications. L'intention n'était pas de mettre à mal le pied tendre que j'étais mais d'être
certain qu'il maîtrisait suffisamment la technique exposée. Sa bienveillance était évidente , malgré mon trac provoqué par le
monde qui se pressait au stand! Avant de potasser ses écrits, j'avais suivi un stage de nav astro et en étais ressorti avec
l'impression que les détenteurs du savoir cherchaient surtout à s'assurer qu'il resterait peu accessible au vulgum pecus.
Grâce à lui, la droite de hauteurs et ses diverses variantes se sont laissé apprivoiser et m'ont accompagné pendant une
vingtaine d'années...depuis, le gps s'est peu à peu imposé! A Port St Louis du Rhône, son Petit Prince n'était pas très loin de
mon bateau et je regrette ajourd'hui qu'il soit trop tard pour le bonjour que je pensais lui porter...

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SYMPHONIE
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réponse n°109193

Olivier etait aussi un sacré dessinateur et dans tous ses écrits on trouvait le petit croquis qui remplacait tant de mots
"Voiles et voiliers " devrait lui consacrer un dossier dans le N°de fevrier
Jacques REY Mécontent

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CATAMARAN
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réponse n°109230

A lire la belle interview d'Olivier de Stern-Veyrin par Jacques Rey dans le dossier Interviews de la rubrique Livres de Mer.
http://www.stw.fr/dt/display_dt.cfm?dt=1218

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(Monocoque)
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réponse n°109363

C'est grâce à la lecture assidue de son excellent livre, que j'ai pratiqué (et aimé) la navigation au sextant.

Et ce livre, je l'ai toujours gardé précieusement dans ma bibliothèque...

Merci, Mr Stern-Veyrin

Chris

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GIB'SEA 76
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réponse n°109373

bonjour,
c'est prémonitoire, j'ai ressorti navigation en haute mer, les tables de bataille et quelques pages de calcul de 1982 mon sextant,
justement pour m'y remettre samedi dernier.
je me souviens de ces courses aventureuses qui me sont toujours en mémoire j'en rêvais.
maintenant, cela ne nous rajeunis pas.
retraité depuis peu, je vais essayer de naviguer plus en pensant toujours à ces hommes ont contribué à entretenir la partie rêve
de mon plaisir.
JJ

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haliotis 38 (Monocoque)
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réponse n°109383

Bonjour

Dans le bel hommage qu'il a rédigé, Le docteur Chauve fait référence a 33 export ou a embarqué Olivier Stern Veyrin ,

on peut lire le beau récit qu'il en a fait avec Jean Pierre Millet dans le livre "LE GRAND OCEAN" ed. Robert Laffont

Loin d'etre désuet, ce récit ,comme les autres, de ces périodes ou on traversais les océans ,sans le sou avec" la bite et le
couteau" force le respect

prenons en de la graine,

chapeau bas Mr Stern Veyrin!

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