réglages de GV en multi

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Catamaran
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réglages de GV en multi
sujet n°98278
bonjour

je possède un cata construction amateur en bois epoxy, que je trouve très rapide et qui démarre à la moindre risée. je hisse les voiles dès 4-5 noeuds de vent, et j'avance au près à 5-6 noeuds. je trouve ca pas mal du tout

mais, j ai beaucoup de difficulté a régler la grand voile par allures bon plein, et arrière. faut-il choquer en grand? border un peu?
et surtout, je n arrive pas a ralentir le cata (pour éviter obstacle) et ne sait pas trop quoi faire pour absorber les rafales (sauf prendre un ris).
un exemple: vent établi à 18 noeuds, allure bon plein. pouf, passage sous le vent d une ile, rafales a 25 noeuds. j ai essayé de choquer l ecoute et de loffer un peu, ca marche pas vraiment. du coup, je me contente de rester bien abattu (et d accélérer) pour éviter un éventuel "retournement façon crêpe", puis prendre un ris si nécessaire.

des conseils? j avais plutot de l'expérience sur mono, et le cata réagit et se règle vraiment pas pareil. un régal tout de même Clin et je n ai pas trouvé de livres intéressants pour les multi (un équivalent du cours des glénans)

merci d avance pour vos commentaires
bon vent
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Bavaria 34 (Monocoque)
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réponse n°180889

Bonjour,
En matière de cata je suis croyant mais pas encore pratiquant...
Néanmoins à la lecture de nombreuses sources sur le sujet, je retiens qu'en cata il faut beaucoup anticiper et réduire dès que le vent monte car on ne sent pas grand-chose sur le bateau.
Déjà à 18 noeuds j'ai au moins 1 ris sur mon mono, je pense que c'est le minimum sur un cata. Peut-être aussi mettre un solent.
Après je suis à l'écoute des experts...

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°180890

Premier pb : ralentir le cata pour éviter un obstacle : il faut soit loffer soit choquer les voiles, l'inertie d'un cata léger étant faible, il ralentit rapidement. De préférence choquer la GV (chariot puis éventuellement écoute) qui, à cause de ses lattes, bat moins une fois choquée. Attention à ne pas laisser le foc se prendre à contre, c'est le virement bord quasi assuré...

Deuxième pb : les surventes : abattre un peu et donc accélerer est l'attitude immédiate la plus saine. Un cata (surtout léger) n'esquive pas une rafale en gitant mais en accélérant. C'est vrai qu'au début, on cherche le frein, mais assez vite on prend plaisir à ces accélérations. Bien sur dans les limites de la sécurité du bateau. Sinon, il faut choquer la GV, chariot et écoute qui ouvre bien le haut de la voile et antiiper les zones à grosses surventes en sous toilant légèrement...
En tout cas, je te souhaite autant de plaisr que j'en ai avec mon cata....

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Bavaria 34 (Monocoque)
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Cotisant depuis 2008
réponse n°180936

Didierc, c'est une notion capitale :  la gîte du mono aux surventes est remplacée sur le cata par l'accélération. Est-ce vrai également au près ?
Par ailleurs que veux-tu dire par : GV (...) qui, à cause de ses lattes, bat moins une fois choquée ? Pour moi plus une GV est choquée, plus elle bat, lattes ou pas.
Merci.

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°180950

L' accélération lors des surventes au près n'est pas aussi évidente qu'aux allures débridées. Alors qu'en mono, le bon réflexe va être de lofer pour profiter de l'adonnante (en vent relatif) provoquée par la survente (en faisant l'hypothèse que la survente est de même direction que le vent courant), en cata si on est bien toilé, le fait de lofer peut entrainer le risque de lever une coque ou de solliciter trop fortement la structure (surtout pour un cata raide à la toile), alors le sage réflexe est d'abattre un peu, donc cela accélère, mais on perd en cap.
Si l'équipage a les écoutes à portée de main et pas le verre d'apéro, le barreur est aux aguets, on lofe, on gagne en cap mais peu d'accélération.

Ma deuxième affirmation manquait de nuances : bien sur, une voile totalement choquée bat... Mais je trouve qu'une voile entièrement lattée (comme la GV de la plupart des catas) bat peu lorsque est partiellement déventée, donc en efficacité propulsive quasi nulle, ce qui permet de ralentir le cata (la réponse était liée à cette demande) . De plus elle a peu de chance de se prendre à contre, alors qu'un foc le fait plus facilement et vu le peu d'inertie d'un cata, il est difficile de ramener le bateau sur le bon bord, donc yapluka virer...

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Catamaran
Membre cotisant
Cotisant depuis 2007
réponse n°180951

bonjour

c'est vrai que grâce aux lattes, la GV bat beaucoup moins fort (mais bat quand même).
le gros problème, c'est que même en choquant en grand, on ne dévente pas la GV, pas comme sur un mono: les haubans sont beaucoup plus en arrière, et donc la GV appuye sur les haubans, voir les lattes se retournent derrière, mais ca ne dévente pas tant que ca, meme en loffant en grand (ce qu il conviendrait a priori d'éviter, si ce qu on veut c'est absorber des rafales).

bref, ce que j en retiens, c'est que la seule solution c'est anticiper et réduire.
des conseils pour les réglages travers et bon plein? on choque en grand, ou on laisse bordé (de plus je n ai pas de rail, mais un système à 2 écoutes sur chaque amure)

bon vent

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CATANA 40
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réponse n°180970

 sur tropicat  la gv se régle par un double palan ( je préfére ça au chariot d écoute )si survente je choque le palan sous le vent  , la gv vrille et prend mons d air dans les haut 

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°181039

Anticiper et réduire est une sage option lorsqu' on est dans une zone où le risque de surventes est important, temps à grain, sous le vent d'une côte montagneuse, etc.
Il est bon aussi d'étalonner le cata (et soi même) dans différentes conditions de vents et de mer. La participation à des régates est une bonne école, naviguer avec des équipiers expérimentés et vigilants également. Cela permet de tirer un peu plus sur le bateau, d'approcher un peu ses limites et lorsque l'on est en croisière avec un équipage réduit et cool, on navigue un cran en dessous. Il vaut mieux faire l'approche modestement et progressivement que de prendre des risques.
Un cata de croisière peut aller vite dans certaines conditions de mer et de vents,  (j'ai déja parcouru 280 miles en 24 h au largue, c'est à dire environ 12 n de moyenne, donc des accélérations régulières à plus de 15 n) mais si les conditions ne s'y prètent guère, il ne faut pas hésiter à brider le bateau pour limiter la fatigue du matériel et de l'humain. (je navigue parfois sous toilé à 6-7 n sans honte, mais serein )

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LAVEZZI
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réponse n°181043

oui, anticiper plus qu'avec un monocoque, c'est la regle, on n'a pas la gite comme soupape de securite.
prendre un ris des 18knts est sage
maintenant, bien sur, ce qui a été conseille plus haut s'applique depuis le pres jusqu'au travers
en cas de survente attendue, a partir du petit largue, bien sur, c'est l'inverse: commencer par prendre du chariot et border la grand voile et abattre un peu, il y aura legerement moins de puissance dans la GV, mais pas  trop afin d'eviter l'empanange intempestif, mais un peu quand meme pour calmer le jeu si possible.
mais c'est pas la meme configuration de survente pour un obstacle tel qu'une ile, et un grain d'autre part.
la survente d'une ile est la resultante de la friction du vent avec la mer et la terre. il faut imaginer les effets venturi et la deviation du vent qui va avec.
la survente du a un grain est differente. il faut imaginer la masse d'eau qui tombe et chasse de l'air tout autour du grain. soit le vent se renforce soit il baisse selon que l'on est place au vent ou sous le vent. il faut s'attendre alors a rajouter ou a retrancher 5 knts environ, et le vent va soit adoner soit refuser de 15°.
voir l'excellent livre "meteo et strategie" de Jean Yves Bernot qui explique tout ca.  

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MARYLAND (Catamaran)
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Cotisant depuis 2003
réponse n°183584

 Complètement d'accord avec Patoun, en cata raisonne toujours en vent apparent, en cas de survente surtout au portant tu ABAS sinon tu risque de monter aux arbres! le plus difficile c'est si tu n'as pas d'eau a courir sous le vent dans ce cas tu choques puis tu lofes ta grand voile ne battera pas trop a cause des lattes par contre ton genois !!! roule le vite
Pour faire simple loue un cata de plage un jour de vent 4 à 5 et essaye toutes ces manoeuvres . lofer en survente au travers = plouf ; abattre et border je reste a plat et je reduis mon vent apparent.
J'ai deja relaté cette expérience : j'étais au travers survient un coup de venturi a 30Nds j'abats ça ne suffisait pas a mon gout bateau a 14nds et ça fumait un max j'ai juste choqué pour prendre un ris le bateau est revenu a 8 nds le foc n'a pas battu la grand voile non plus et j'ai pris 3 ris sans problème. On s'est pris une grosse claque en grèce cet été avec 3 ris déja il a suffit d'abattre et d'attendre que la risée passe c'est quand meme un peu stressant...
La seule chose qui me stresse en abattant c'est la survitesse qui peut te faire planter les coques dans une mer formée et sancir il faut donc abattre franchement pour etre quasi vent arrière en gardant une marge pour ne pas empanner.
Pour le vent arrière bien sur en cata tu tires des bords et tu raisonnes en VMG a toi de trouver le bon angle de ton bateau qui te donneras le meilleur VMG et tu fais ta route en fonction. Si tu veux acheter un spi prends un genaker jusqu'a 18 20 nds(apparent), un spy symetrique est interessant en plein arrière par vent assez fort donc il vaut mieux raisonner spi un peu lourd. Tu peux meme te permettre d'etre que sous spi pas de risque d'empannage route direct vitesse pas terrible mais sur.
A+

Hervé

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