Nous voici en directe de l'Altantique au large de la Mauritanie en route pour le Cap Vert. Fidèle à sa réputation l'océan est puissant et un bon vent de NNE de 20 neouds nous pousse au travers d'une houle légèrement déferlante. De gros nuages menacants passent par moments masquer le ciel, mais on reste au sec à l'exception de quelques vagues intrépides qui innondent le cockpit de micro-organismes phosphorescents. La vie à bord est réglée par le sacro-saint horaire des quarts qui s'enchaînent inlassablement toutes les trois heures. Une alternance de jour de nuit, de barre, de thés chauds préparés pour la relève et d'embardées qui vous roulent de votre banette. La notion de temps journalier traditionnelle disparait, remplacée par des repères plus adaptés : la position du soleil, la croissance de la lune, la distance au but en milles nautiques, mais principalement le nombre de digestives * qui restent. Hier, le spinnaker, la voile reine fût hissée au profit d'une relative acalmie en nous propulsant jusqu'à la limite symbolique des 10 noeuds ! Mais comme rien n'est immuable et que tout spinnaker monté doit redescendre, il tomba sous une rafale de 22 noeuds comme un mouchoir d'aurevoir dans l'eau le long du bateau ... à nouveau. Après plus de peur que de mal, le spi était de nouveau à bord sans qu'on puisse réelement comprendre ce qui a cassé entre la voile et la chaussette. Séché et remballé, il est prêt pour un autre essai bientôt. Sinon tout le monde va bien, si ce n'est pour un peu de fatigue bien sûr et on devrait arriver mercredi dans la nuit à Sal. Voilà pour les nouvelles du front. Bon retour au travail sinon hein, héhé.

Michael

Biscuit anglais d'avoine et de céréales et alternativement nappé de chocolat qui se trouve dans tous les pays du monde à l'exception de la France (me dit-on).

http://www.google.ch/maps/place/19.752400N,21.314800W